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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 10.1911

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No 5 (Mai 1911)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24676#0048
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DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS

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fabrique. Cependant ils ont la grande allure, si
Hère, du décor de la première renaissance ita-
lienne. Le zélé agent des Médicis à Bruges les
aurait amenés ici, les aurait insérés dans le pan
de muraille le plus en vue de son bureau d’affai-
res, centre de la nation florentine à la Hanse
Brugeoise.

C’était, du reste, une mode bien italienne que
celle de décorer les édifices de médaillons à têtes
en relief et, notamment, un exemple typique de

FIG. 2.

ORNEMENT DANS LE CADRE MOULURÉ DES MÉDAILLONS

Attributs des de Médicis

ce genre d'ornementation nous est donné dans la
cour centrale dans la Casa des Médicis, à Florence
(construite au xve siècle par Michellozzo).

Là, au dessus d’un carré de colonnes, soutenant
les appartements, sont placés, entre les cintres de
la galerie, une série de médaillons ornés d’armoi-
ries et de motifs divers.

On connaît, du reste, de très beaux exemples
de ce mode de décor, en Italie.

Portunari aura voulu, en appropriant la vieille
demeure de Bladelin, y mettre un souvenir, un
rappel de ceux dont il servait les intérêts et en
même temps n’aura pas trouvé, pour cela, meil-
leur moyen que de mettre la cour de sa nouvelle
demeure à la mode de son pays d’origine, et il y
aura placé leurs portraits.

C’est pourquoi nous voyons encore là, à cer-
tains endroits, des traces de cintres qui ont
appartenu à une galerie ouverte, faite certaine-
ment de son temps. A divers endroits, on remar-
que comme clefs de voûte ou culs de lampe, le
listel et l’anneau dont j’ai parlé (voir fig. 3).

Pour bien me pénétrer de la concordance de
tous ces éléments, après avoir tâtonné un peu,
après avoir consulté mes notes et mes croquis, je
me suis résolu à les utiliser d’urgence. C’est pour-
quoi, tout récemment, après que parut l’article de
M. Rousseau, je suis retourné à Bruges, rue des
Aiguilles, contrôler l’ensemble et les détails.

Je pourrais ici, mais cela deviendrait un peu
long et du reste, pour le moment, assez indiffé-
rent au sujet que je traite, indiquer d’autres con-

CUL DE LAMPE DE LA GALERIE DE LA COUR

Attributs des de Médicis

statations intéressantes, notamment sur la part
des constructions qui peut remonter à l’époque
de Bladelin (avant 1472), le fastueux et puissant
seigneur qui construisit une ville de ses deniers. Je
pourrais parler incidemment de ce Middelbourg,
près de Damrne (que M. Fierens-Gevaert confond
étrangement avec la capitale zélandaise) qui fit
l’objet de ses soucis de créateur de ville, si entre-
prenant. Je pourrais aussi, après avoir parcouru
tout l’immeuble à Bruges, qui va jusqu’à la rue
d’Ostende (ancienne rue des Baudets) y retrouver
la trace des bâtiments qui furent à la famille de
Miraumont, et je pourrais enfin, dans la maison si
curieuse qui date de la fin du xve siècle (vers 1480),
tout l’indique, et qui touche la muraille ornée du
monument votif de Bladelin (où se trouve l’entrée
principale) voir et expliquer l’usage de gros
anneaux, appendus à une poutre, qui certaine-
ment servaient à accrocher la balance où se
pesaient les marchandises que le riche armateur,
marchand et prêteur que fut Thomas de Portu-
nari, recevait de son pays d’origine et d’ailleurs.
 
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