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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 10.1911

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No 7 (Juillet 1911)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24676#0063
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5o

BULLETIN DES MUSEES ROYAUX

FIG. I. — GRANDE LAME EN SILEX DU PRESSIGNY
TROUVEE A SUTTENDAEL (PROVINCE DI LIUDCURg)
(Réduite d’un tiers)

description plus exacte de nos ateliers deSpiennes.

Au Pressigny, de même qu’à Spiennes, la divi-
sion ou mieux la spécialisation du travail existait
déjà; à la Claisière, par exemple, les gros nucléus
encombrent les champs ; à l'Epargne, au con-
traire, ce sont les débris et ébauches de scies à
encoches et de lances qui abondent.

En ce qui concerne le commerce de la Gaule à
l’époque néolithique, dit Déchelette dans son
manuel de préhistoire, d’intéressantes indications
nous sont données par les produits des tailleries
de silex du Grand-Pressigny, et plusieurs préhis-
toriens se sont attachés à en étudier la dissémina-
tion.

A la suite d'une enquête approfondie, M. de
Saint-Venant a pu constater leur présence sur une
aire géographique fort étendue et trois principaux
courants d’exportation se dessinent déjà nette-
ment sur la carte :

iIJ Un courant ouest se dirigeant sur la pres-
qu’île armoricaine par la basse vallée de la Loire,
pour s’épanouir dans toute la Bretagne, particu-
lièrement dans la Morbihan.

2° Un deuxième courant, qu'on peut appeler
oriental, se dirigeant franchement à l’Est par le
Bourbonnais et la Bourgogne, où il s’épanouit
une première fois, pour ensuite pénétrer en Suisse
par le département du Jura. Il ne s’y enfonce pas
profondément, mais se répand latéralement à
droite et à gauche normalement à son axe, en for-
mant une bande relativement peu large allant de
la Savoie à l’Alsace, en passant par la Suisse occi-
dentale seule.

3° Un courant nord, moins dense, remontant
d’abord la Loire, puis se dirigeant par le Loir-et-
Cher, l’Eure-et-Loire, l’Eure et la Seine-et-Oise,
vers l’Oise et surtout l’Aisne. De là, en effleurant
un peu la Somme et les Ardennes, le courant se
prolonge dans le Pas-de-Calais et le Nord, pour
aller s’éteindre en Belgique, ce qui s’explique par
la concurrence des beaux ateliers de Spiennes (i).

Voici un premier relevé sommaire des pièces
pressiniennes qui, à notre connaissance, ont été
trouvées en Belgique :

Exel (province de Limbourg). — Une très belle
lame. Collection Durieux.

Kinroy-Maeseyck (province de Limbourg). —
Trois grandes lames dont deux fortement retou-
chées. Collection Nyssens.

(i) J. de Saint-Venant, Dissémination des produits des
ateliers du Grand-Pressigny aux temps préhistoriques
(Cong-rès international d’anthropologie et d’archéologie
préhistoriques, i2rae session, Paris 1900, p. 280).
 
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