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BULLETIN DES MUSEES ROYAUX
près égale, pour se terminer par une patte, en
partie détruite, mais où s’aperçoit encore la trace
d’un trou destiné à laisser passer u i clou ou
un rivet servant à l’attacher à la hampe (voir
fig- i)
Le fer proprement dit de la hache mesure,
depuis la pointe supérieure jusqu’au point d’at-
tache de la patte, 0^407.
La hache s’attachait également à la hampe
par deux pattes verticales, fort endommagées,
partant du
talon de l’ar-
me et mu-
nies, elles
aussi, de
trous per-
mettant d'v
passer des
clous ou des
rivets. Avec
la patte si-
tuée àlapar-
tieinférieure
du fer, cela
faisait donc
deux points
d’attache so-
lides qui de-
vaient don-
ner à cette
arme une
force de ré-
sistance peu
ordinaire.
Dans le pro-
longement
des deux
pattes verti-
cales fixant
l’arme à la
hampe, se trouve une pique à section rectangu-
laire, d’une longueur de om,33 à partir du talon
de la hache.
Perpendiculairement à celui-ci vient se gref-
fer un bec à section rectangulaire, long de omn
environ, et se terminant en pointe. Une des
faces du bec est poinçonnée deux fois du poin-
çon ci-contre (voir fig. 2). Le poids total du
fer est de 1 kg. 36o.
Une monographie spéciale (1), que nous avons
fig. 3. — le baiser de judas. (Fresque de Giotto)
Dans la « Capella degli Scrovegni », à l’Arena (Padoue)
(1) Cf. Annales de la Société d'archéologie de Bruxelles,
t. XXIV, livraisons III et IV, 1910, pp. 299 à 38o (fig. et
pl.). Les clichés reproduits ici, fig. 3, 6, 7 à 10, ont servi
à illustrer notre étude parue dans les Annales de la Société
consacrée à cette arme de forme très particu-
lière et à toutes celles de son espèce
qui figurent dans d’autres musées, éta-
blit les caractéristiques qui permettent
de différencier ces armes d’autres
armes d’hast qui présentent avec elles
des points d’analogie, tels certains
types de vouges ou de haches de Lochabers
écossais.
En résumé, sans vouloir refaire ici l’histori-
que de la
question, ni
recomm en-
cer l’examen
des opinions
émises au su-
jet de la bar-
diche par les
rares archéo-
logues qui se
sont occupés
d’elle autre-
ment que
pour la citer,
commebeau-
c o u p s’en
sont conten-
tés (1), les
caractéristi-
ques de la
bardiche
sont les sui-
vantes : c’est
une arme
d’hast de
fantassin,
montée sur
une hampe
assez longue
et qui se ma-
niait à deux mains. Elle est munie d’un fer de
hache, à tranchant cambré d’ordinaire, dont la
pointe supérieure sert à fournir le coup d’estoc,
et dont l’extrémité inférieure s’attache au bois par
une patte clouée ou cordée, ou bien clouée et
cordée. Ce fer se présente, suivant les cas, sous
différents aspects : ou bien c’est un simple fer
d’Archéologie et ont été mis gracieusement à notre dispo-
sition parle Conseil d’administration delà Société.
(1) Les rares auteurs qui ont consacré quelques lignes
à la bardiche, ne citent et ne reproduisent qu’une ou
deux des formes de cette arme et n’en ont, du reste, pas
fait remarquer les caractéristiques.
BULLETIN DES MUSEES ROYAUX
près égale, pour se terminer par une patte, en
partie détruite, mais où s’aperçoit encore la trace
d’un trou destiné à laisser passer u i clou ou
un rivet servant à l’attacher à la hampe (voir
fig- i)
Le fer proprement dit de la hache mesure,
depuis la pointe supérieure jusqu’au point d’at-
tache de la patte, 0^407.
La hache s’attachait également à la hampe
par deux pattes verticales, fort endommagées,
partant du
talon de l’ar-
me et mu-
nies, elles
aussi, de
trous per-
mettant d'v
passer des
clous ou des
rivets. Avec
la patte si-
tuée àlapar-
tieinférieure
du fer, cela
faisait donc
deux points
d’attache so-
lides qui de-
vaient don-
ner à cette
arme une
force de ré-
sistance peu
ordinaire.
Dans le pro-
longement
des deux
pattes verti-
cales fixant
l’arme à la
hampe, se trouve une pique à section rectangu-
laire, d’une longueur de om,33 à partir du talon
de la hache.
Perpendiculairement à celui-ci vient se gref-
fer un bec à section rectangulaire, long de omn
environ, et se terminant en pointe. Une des
faces du bec est poinçonnée deux fois du poin-
çon ci-contre (voir fig. 2). Le poids total du
fer est de 1 kg. 36o.
Une monographie spéciale (1), que nous avons
fig. 3. — le baiser de judas. (Fresque de Giotto)
Dans la « Capella degli Scrovegni », à l’Arena (Padoue)
(1) Cf. Annales de la Société d'archéologie de Bruxelles,
t. XXIV, livraisons III et IV, 1910, pp. 299 à 38o (fig. et
pl.). Les clichés reproduits ici, fig. 3, 6, 7 à 10, ont servi
à illustrer notre étude parue dans les Annales de la Société
consacrée à cette arme de forme très particu-
lière et à toutes celles de son espèce
qui figurent dans d’autres musées, éta-
blit les caractéristiques qui permettent
de différencier ces armes d’autres
armes d’hast qui présentent avec elles
des points d’analogie, tels certains
types de vouges ou de haches de Lochabers
écossais.
En résumé, sans vouloir refaire ici l’histori-
que de la
question, ni
recomm en-
cer l’examen
des opinions
émises au su-
jet de la bar-
diche par les
rares archéo-
logues qui se
sont occupés
d’elle autre-
ment que
pour la citer,
commebeau-
c o u p s’en
sont conten-
tés (1), les
caractéristi-
ques de la
bardiche
sont les sui-
vantes : c’est
une arme
d’hast de
fantassin,
montée sur
une hampe
assez longue
et qui se ma-
niait à deux mains. Elle est munie d’un fer de
hache, à tranchant cambré d’ordinaire, dont la
pointe supérieure sert à fournir le coup d’estoc,
et dont l’extrémité inférieure s’attache au bois par
une patte clouée ou cordée, ou bien clouée et
cordée. Ce fer se présente, suivant les cas, sous
différents aspects : ou bien c’est un simple fer
d’Archéologie et ont été mis gracieusement à notre dispo-
sition parle Conseil d’administration delà Société.
(1) Les rares auteurs qui ont consacré quelques lignes
à la bardiche, ne citent et ne reproduisent qu’une ou
deux des formes de cette arme et n’en ont, du reste, pas
fait remarquer les caractéristiques.