Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 10.1911

DOI Heft:
No 10 (Octobre 1911)
DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.24676#0088
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
DES ARTS DECORATIFS ET INDUSTRIELS

7^

portés, les « cachettes » de haches plates ne se
sont rencontrées, au contraire, que sur les hau-
teurs. La Vendée paraît donc avoir été un des
centres de développement de la métallurgie.

M. D. Viollier a passé en revue les objets d'or
rencontrés en Suisse et nous a fait voir notam-
ment une reproduction photographique du magni-
fique bol en or pur trouvé à Zürich.

L’or a été abondant dans la Suisse occidentale
aux temps protohistoriques, sauf à l’époque de

Fig. 2

La Tène, et ne semble pas y avoir été importé,
mais paraît provenir de gisements locaux.

M. Florance nous a décrit les tumulus du Loir-
et-Cher qui sont nombreux et présentent des
types variés. Il y en a avec enceintes ou murées.
Les plus anciens sont de l’époque Hallstattienne.

M. Mazauric a donné lecture d’une importante
étude faite en collaboration avec M. Bourilly sur
un certain nombre d’enceintes fortifiées, préhisto-
riques et protohistoriques du Gard dans laquelle
se trouvaient résumées une foule d’observations
des plus intéressantes.

M. Coutil a parlé ensuite des camps du dépar-
tement de l’Eure et nous avons eu l’occasion de
dire au congrès ce qui a déjà été fait en Belgique,
par le Service des fouilles de l’Etat, au point de
vue de l’étude des enceintes, étude longue et
difficile, la question étant aussi complexe chez
nous qu’elle l’est en France.

M. le Dr Gidon nous a entretenu des « rues
cavées » et des « camps cavés » vieilles dépres-
sions rectilignes du sol du littoral du Calvados,
sur l’origine desquelles on n’est point encore fixé.

Nous avons souvent été amené à examiner en
Belgique de ces vieilles « cavées », semblables
aux cavées normandes, qui n’étaient ni des ravi-
nements, ni de vieux chemins, ni des ouvrages

de défense, mais simplement d’anciennes traces
de recherches de minerai.

Adrien de Mortillet a lu un rapport de
M. Rouxel, sur l’intéressante découverte d’un
atelier de fabrication d’anneaux en lignite, à
Macqueville-Bas (Manche). Ces objets de parure
apparaissent au premier âge du fer (époque Hall-
stattienne). Ce ne sont, alors, que de simples
anneaux, plus ou moins larges, ou plus ou moins
épais, sans ornements. Ils demeurent tels, ou à
peu près, durant les périodes Marnienne et Beu-
vraysienne, mais à l’époque gallo-romaine on les
rehausse de motifs sculptés à même la substance
et on les cercle d’or comme le montre le magni-
fique exemplaire trouvé récemment en Belgique,
dans une grotte à Presles.

Le congrès a émis également un certain nom-
bre de vœux, entre autres, que les stations et les
gisements préhistoriques classés par l’administra-
tion soient respectés complètement et ne soient
fouillés que dans les meilleures conditions scien-
tifiques.

M. D. Viollier, conservateur au Musée national
Suisse, a fait admettre le vœu que la Société pré-
historique française entreprenne l’élaboration de
cartes préhistoriques typologiques sur lesquelles
il ne serait porté qu’un seul type d’objet par
carte, unique façon de mettre entre les mains des
préhistoriens un matériel vraiment scientifique et
de permettre à la science préhistorique d’avancer
sur un sol ferme.

Visites et excursions

Nous avons visité, sous la conduite de MM. Ma-
ruéjols et Mazauric qui nous ont donné, avec
autant d’obligeance que de science, tous les ren-
seignements désirables, les admirables monu-
ments romains de la ville : le prétendu Temple
de Diane, la Tour Magne, les Arènes, la Maison
Carrée et la Porte d’Auguste.

Nous avons vu également le Musée lapidaire,
un des premiers d’Europe par la valeur et l’abon-
dance de ses inscriptions et de ses sculptures
antiques auparavant à la Maison Carrée. Au
Musée lapidaire se rattache la collection très
remarquable des réductions en liège des grands
monuments antiques, par A. Pelet. On y trouve
là, réunis, les modèles de tous les monuments
romains de Rome et du Midi.

Le Muséum d’histoire naturelle est aussi fort
beau. Une intéressante exposition préhistorique
départementale y avait été organisée pendant la
durée du congrès grâce à la subvention accordée
 
Annotationen