DOI Heft:
Nr. 7 (12 février)
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ET DE LA CURIOSITÉ
franches et très-vivants; un Temps couvert de
Meyers, fluide et argentin, d’une poésie péné-
trante, des Yerlat, des Hubert, une aquarelle
d’un joli sentiment de Louis Gallait, une autre
très-veloutée de H. de Braekelaer, un dessin
grassement modelé de Eug. Smits, des litho-
graphies, des stetneller, etc.
Au milieu de ces jets charmants et de cette
veine heureuse, un peintre français, M. Jules
Ragot, établi depuis quelques années à Bruxel-
les, a jeté la lumière et la chaleur d’un de ses
harmonieux et riches Bouquets. Celui-ci est en-
core enveloppé de la collerette de papier ; il
s’étale à plat, de face, sur une table, non loin
d'un grand verre de Venise; rien d’autre.
Mais l’intensité des clartés, les vibrations des
rouges et des bleus, l’éclair luisant des blancs
surtout, délicatement fondus, donnent à l’en-
semble un accent si vif que les natures mortes
les plus encombrées paraîtraient vides à côté.
C’est qu’il y a ici, sur ces corolles, sur ces pé-
tales, sur ces cœurs de fleurs, un essaim d’hô-
tes voltigeants et pleins de rumeur. Des papil-
lons ? Des abeilles ? Non pas, mais mille Muet-
tes folles qui se pourchassent, s’entrecroisent
et font la gaité et l’esprit de ce tableau tout
français, que des ombres moelleuses semblent
tapisser de vapeur dans la demi-teinte.
Camille Lemonnier.
L’exposition annuelle de peinture et de
sculpture organisée par le cercle de l’Union
artistique est ouverte depuis le 18 fé-
vrier place Vendôme. Elle durera jusqu’au
15 mars, le dimanche 27 février excepté. Les
salons seront ouverts de onze heures à quatre
heures.
Voici les résultats du concours semestriel
d’architecture de l’Ecole des beaux-arts :
Rendu de lre classe. — Médailles : MM. Clé-
ret, élève deM. André; Galeron, élève de
,MM. Vaudoyer et Coquart.
Quatre secondes médailles à MM. Hénart,
élève de M. Hénart ; Davrillé, élève de M. Dau-
met; Gauthier, élève de M. Coquart ; Bernard
(Joseph), élève de M. Questel-Pascal.
Le concours était tellement brillant que le
jury s’est trouvé dans la nécessité de décerner,
en outre, dix-sept mentions honorables.
Sur esquisse. — Médailles : MM. Cléret, élève
de M. André ; Douillet, élève de M. Guadet ;
Fauconnier, élève de' M. André.
Cinq secondes médailles ont été décernées
à MM. Bunel, élève deM. Vaudremer; Chancel
(Abel), élève de M. Moyaux; Boussi, élève de
M. Guénepin; Larché, élève de M. Guadet; Le-
maire, élève de M. Coquart.
La Société industrielle de Mulhouse célé-
brera, dans le courant du mois de mai pro-
chain, le cinquantième anniversaire de sa fon-
dation. Dans le but de donner plus d’éclat à
cette fête, elle a décidé d’organiser une expo-
55
sition de tableaux et d’œuvres d’art, dus à des
artistes alsaciens.
L’exposition s’ouvrira dans la première
quinzaine de mai et aura une durée totale
qui ne dépassera pas un mois. Les tableaux
devront être rendus à Mulhouse au plus tard
le 30 avril prochain. Ils seront reçus, déballés,
mis en place et réexpédiés après la clôture de
l’exposition par les soins d’une commission
spéciale. Pour tous renseignements, s’adresser
à M. Ernest Zuber, membre de la commission,
à Rixheim (Alsace).
NOUVELLES
¥*¥ Par décret du 9 février, rendu snr la
proposition du ministre de l’instructiou publi-
que, des cultes et des beaux-arts, ont été nom-
més dans l’ordre national de la Légion d’hon-
neur :
MM. Francklin, bibliothécaire à la biblio-
thèque Mazarine ; Zotemberg, bibliothécaire
à la bibliothèque nationale ; Dubouché, con-
servateur du musée de Limoges ; Leloir, pein-
tre ; Delaplanche, sculpteur ; Coquart, archi-
tecte; Coppée, poète.
¥*¥ La collection de costumes militaires en-
treprise par M. le commandant Leclerc, au
musée d’artillerie, est achevée. Le public sera
bientôt admis à la visiter.
Ces costumes sont au nombre de trente-
deux et montés sur mannequins de grandeur
d’homme. Us embrassent notre époque mili-
taire, depuis Charlemagne jusqu’à Louis XIII.
M. Leclerc se propose de remonter plus haut
dans l’histoire du costume militaire et de
réunir toutes les dilférentes armures qui ont
été successivement en usage dans la Gaule
depuis les temps les plus reculés. Enfin, re-
prenant l’histoire du costume militaire au
règne de Louis XIII, où il la quitte aujour-
d’hui, il la conduira jusqu’à nos jours.
Un tel musée sera d’une grande utilité
pour nos artistes, peintres et sculpteurs, qui
y trouveront les éléments d’étude les plus
complets et les plus authentiques.
M. Barbet de Jouy va procéder prochaine-
ment à l’installation, dans les salles où se trou-
vait le musée des Souverains, des collections
d’objets d’art du Moyen âge et de la Renais-
sance du musée Sauvageot, des émaux de la ga-
lerie d’Apollon et des marbres, verreries, bron-
zes et poteries qui sont disséminés un peu par-
tout dans les galeries du Louvre.
Dans les salles Sauvageot, on réunira les
pastels, dessins et gravures qui, faute de place,
ont dû être laissés jusqu’à ce jour dans les car-
tons au grenier, bien qu’ils soient d’un très-
grand prix.
On vient de commencer au Père-La-
chaise la restauration des tombeaux de Mo-
lière et de La Fontaine, sur le triste état
franches et très-vivants; un Temps couvert de
Meyers, fluide et argentin, d’une poésie péné-
trante, des Yerlat, des Hubert, une aquarelle
d’un joli sentiment de Louis Gallait, une autre
très-veloutée de H. de Braekelaer, un dessin
grassement modelé de Eug. Smits, des litho-
graphies, des stetneller, etc.
Au milieu de ces jets charmants et de cette
veine heureuse, un peintre français, M. Jules
Ragot, établi depuis quelques années à Bruxel-
les, a jeté la lumière et la chaleur d’un de ses
harmonieux et riches Bouquets. Celui-ci est en-
core enveloppé de la collerette de papier ; il
s’étale à plat, de face, sur une table, non loin
d'un grand verre de Venise; rien d’autre.
Mais l’intensité des clartés, les vibrations des
rouges et des bleus, l’éclair luisant des blancs
surtout, délicatement fondus, donnent à l’en-
semble un accent si vif que les natures mortes
les plus encombrées paraîtraient vides à côté.
C’est qu’il y a ici, sur ces corolles, sur ces pé-
tales, sur ces cœurs de fleurs, un essaim d’hô-
tes voltigeants et pleins de rumeur. Des papil-
lons ? Des abeilles ? Non pas, mais mille Muet-
tes folles qui se pourchassent, s’entrecroisent
et font la gaité et l’esprit de ce tableau tout
français, que des ombres moelleuses semblent
tapisser de vapeur dans la demi-teinte.
Camille Lemonnier.
L’exposition annuelle de peinture et de
sculpture organisée par le cercle de l’Union
artistique est ouverte depuis le 18 fé-
vrier place Vendôme. Elle durera jusqu’au
15 mars, le dimanche 27 février excepté. Les
salons seront ouverts de onze heures à quatre
heures.
Voici les résultats du concours semestriel
d’architecture de l’Ecole des beaux-arts :
Rendu de lre classe. — Médailles : MM. Clé-
ret, élève deM. André; Galeron, élève de
,MM. Vaudoyer et Coquart.
Quatre secondes médailles à MM. Hénart,
élève de M. Hénart ; Davrillé, élève de M. Dau-
met; Gauthier, élève de M. Coquart ; Bernard
(Joseph), élève de M. Questel-Pascal.
Le concours était tellement brillant que le
jury s’est trouvé dans la nécessité de décerner,
en outre, dix-sept mentions honorables.
Sur esquisse. — Médailles : MM. Cléret, élève
de M. André ; Douillet, élève de M. Guadet ;
Fauconnier, élève de' M. André.
Cinq secondes médailles ont été décernées
à MM. Bunel, élève deM. Vaudremer; Chancel
(Abel), élève de M. Moyaux; Boussi, élève de
M. Guénepin; Larché, élève de M. Guadet; Le-
maire, élève de M. Coquart.
La Société industrielle de Mulhouse célé-
brera, dans le courant du mois de mai pro-
chain, le cinquantième anniversaire de sa fon-
dation. Dans le but de donner plus d’éclat à
cette fête, elle a décidé d’organiser une expo-
55
sition de tableaux et d’œuvres d’art, dus à des
artistes alsaciens.
L’exposition s’ouvrira dans la première
quinzaine de mai et aura une durée totale
qui ne dépassera pas un mois. Les tableaux
devront être rendus à Mulhouse au plus tard
le 30 avril prochain. Ils seront reçus, déballés,
mis en place et réexpédiés après la clôture de
l’exposition par les soins d’une commission
spéciale. Pour tous renseignements, s’adresser
à M. Ernest Zuber, membre de la commission,
à Rixheim (Alsace).
NOUVELLES
¥*¥ Par décret du 9 février, rendu snr la
proposition du ministre de l’instructiou publi-
que, des cultes et des beaux-arts, ont été nom-
més dans l’ordre national de la Légion d’hon-
neur :
MM. Francklin, bibliothécaire à la biblio-
thèque Mazarine ; Zotemberg, bibliothécaire
à la bibliothèque nationale ; Dubouché, con-
servateur du musée de Limoges ; Leloir, pein-
tre ; Delaplanche, sculpteur ; Coquart, archi-
tecte; Coppée, poète.
¥*¥ La collection de costumes militaires en-
treprise par M. le commandant Leclerc, au
musée d’artillerie, est achevée. Le public sera
bientôt admis à la visiter.
Ces costumes sont au nombre de trente-
deux et montés sur mannequins de grandeur
d’homme. Us embrassent notre époque mili-
taire, depuis Charlemagne jusqu’à Louis XIII.
M. Leclerc se propose de remonter plus haut
dans l’histoire du costume militaire et de
réunir toutes les dilférentes armures qui ont
été successivement en usage dans la Gaule
depuis les temps les plus reculés. Enfin, re-
prenant l’histoire du costume militaire au
règne de Louis XIII, où il la quitte aujour-
d’hui, il la conduira jusqu’à nos jours.
Un tel musée sera d’une grande utilité
pour nos artistes, peintres et sculpteurs, qui
y trouveront les éléments d’étude les plus
complets et les plus authentiques.
M. Barbet de Jouy va procéder prochaine-
ment à l’installation, dans les salles où se trou-
vait le musée des Souverains, des collections
d’objets d’art du Moyen âge et de la Renais-
sance du musée Sauvageot, des émaux de la ga-
lerie d’Apollon et des marbres, verreries, bron-
zes et poteries qui sont disséminés un peu par-
tout dans les galeries du Louvre.
Dans les salles Sauvageot, on réunira les
pastels, dessins et gravures qui, faute de place,
ont dû être laissés jusqu’à ce jour dans les car-
tons au grenier, bien qu’ils soient d’un très-
grand prix.
On vient de commencer au Père-La-
chaise la restauration des tombeaux de Mo-
lière et de La Fontaine, sur le triste état