Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La chronique des arts et de la curiosité — 1881

DOI Heft:
Nr. 33 (29 Octobre)
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.17397#0269
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
ET DE LÀ CURIOSITÉ 263

NOUVELLES

Le ministre de l'instruction publique
et des beaux-arts vient, sur la proposition du
sous-secre'taire d'Etat, de nommer inspec-
teurs des beaux-arts : M. Philippe Burty, cri-
tique d'art, en remplacement de M. Paul de
Saint-Victor, décédé, et M. Charles Yriarte,
critique d'art, en remplacement de M. Anatole
Gruyer, membre de l'Institut, qui a été
nommé conservateur du département des pein-
tures au Musée du Louvre.

Le conseil supérieur de l'Ecole des
beaux-arts, composé de vingt membres, s'est
réuni mardi pour faire un choix parmi les di-
vers candidats qui postulent la succession de
M. Lehmann, professeur démissionnaire.

Trois candidats ont été présentés au minis-
tre de l'instruction publique, qui fera un choix
définitif : en première ligne, M. Hébert; en
deuxième ligne, M. Bouguereau, et en troi-
sième ligne, M. Boulanger.

M. de Ronchaud, le nouveau directeur
des musées et de l'enseignement des beaux-
arts, va réaliser une intéressante innovation :
on va organiser des conférences publiques sur
les arts, au musée du Louvre.

M. Eugène Guillaume, inspecteur gé-
néral de l'enseignement du dessin, qui avait
été chargé par le gouvernement d'une mission
en Angleterre, ayant pour but d'étudier l'or-
ganisation des écoles de dessin de ce pays,
vient de rentrer à Paris. 11 était accompagné
de MM. Jules Comte et Dutert, de l'adminis-
tration des beaux-arts.

L'Association des artistes peintres,
sculpteurs, architectes, graveurs et dessina-
teurs, fondée en lShk par le baron Taylor et
présidée aujourd'hui par M. du Sommerard, a
été reconnue, par décret, comme établisse-
ment d'utilité publique.

On vient d'exposer dans la bibliothè-
que de l'Ecole des beaux-arts une série de ta-
bleaux qui offre un intérêt considérable pour
l'histoire de la peinture française au xviie et
au xvine siècle. Ce sont les morceaux de ré-
ception des membres de l'ancienne Académie
de peinture et de sculpture. La collection
s'ouvre par l'Apollon et Marsyas, de Louis de
Namur (1(503) ; puis viennent le Saini André,
de Rigaud (1700) ; les Ruines d'un temple, de
Servandoni (1731); le Marsyas, de Carie Van
Loo (1733); Dédale et Icare, de Vien (175À);
une Vue de Rome, par Hubert Robert (1766).
Parmi les autres noms représentés, il faut en-
core citer ceux de J.-B. Corneille, de Le-
moine, de Bachelier, de L. M. Vanloo, de Mé-
nageot, etc.

... ' ,r L'Ecole des beaux-arts a rouvert aux
élèves ses cours, ses ateliers et sa biblio-
thèque.

Le nombre des inscriptions s'élève cette
année à 1.195.

11 y a dans la section d'architecture 63/) élè-
ves : architectes de lre classe, 167; archi-
tectes de 2e classe, A67.

Peinture : 2ii7 élèves dans les divers ate-
liers.

Sculpture : 2Ui pour les quatre ateliers.

Un monument vient d'être érigé à la
mémoire de Silvestre de Sacy. Il se trouve
dans la cour d'honneur de l'Ecole des lan-
gues orientales vivantes, rue de Lille.

Le piédestal porte l'inscription suivante :
Silvestre de Sacy (1758-1838).

L'œuvre est due au ciseau de M. L. Rochet.

Lundi dernier, a eu lieu la séance pu-
blique annuelle des cinq académies. M. Gruyer,
de l'Académie des beaux-arts, a fait une lec-
ture sur M. His de la Salle, le célèbre collec-
tionneur. D'amusantes anecdotes relatives au
bas prix des objetsd'art au commencement du
siècle ont beaucoup intéressé le public ; nous
n'en retiendrons qu'une seule :

« A peine arrivé à Florence, .M. de la Salle
trouve un bas-relief en bronze de belle dimension
représentant une Vierge et son bambino, accom-
pagnés d'un concert d'anges, et dans ce bas-
relief il reconnaît comme un des bronzes du
Santo. Il paya vingt francs cette œuvre exquise,
dans laquelle un des suivants de Donatello avait
mis son rare talent, sa fermeté, son âme tout
entière.

« Alors aussi passèrent entre les mains de M. de
la Salle nombre de petits bronzes qui, dans
leurs dimensiuus restreintes , n'en sont pas
moins précieux. Il y avait, en ce temps-là, de
grands seigneurs italiens besoigneux, vivant d'ex-
pédients au milieu des richesses d'art dont ils
étaient encombrés. Un étranger qui recherchait
les maitres du XVe siècle, qui payait vingt francs
un bas-relief en bronze, cela avait fait sensation
dans Florence... On vient un jour prier M. de la
Salle de se rendre dans un des palais renommés
de la ville. Il y va, et se trouve en présence d'un
homme de vieille race, qui, après l'avoir prié de
ne pas trahir son nom, fait apporter de grands
sacs dont on répand le contenu devant lui. Aussi-
tôt apparaissent à ses yeux émerveillés les pla-
quettes et les médailles les plus rares de la Renais-
sance italienne. — Combien ? — Un écu pièce. —
M. de la Salle, ai-je besoin de le dire? Vida sâ
bourse. »

Un membre de la Société académique
indo-ch;noise de Paris, M. le lieutenant de
vaisseau Louis Delaporte, second du com-
mandant de Lagrée, dans l'exploration du
Mëkhong, chef de la mission archéologique
aux ruines de l'ancien Cambodge, à laquelle
est dû ce magnifique musée Khmer, dont les
antiquités ont été admirées successivement au
palais de Compiègne et dans les galeries du
Trocade'ro pendant l'Exposition de 1878, vient
d'être chargé, par le ministère de l'instruction
publique et des beaux-arts, de diriger une
nouvelle mission d'exploration en Indo-Chine,
mission réclamée avec instance par la Société
académique indo-chinoise. Le ministère de la
 
Annotationen