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ET DE LA CURIOSITE

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Corsini à Rome et dans une collection privée aux j
Etats-Unis.

Le Jeune garçon, hardiment attribué à Giovanni
Beilini et fréquemment exhibé sous ce nom à la Royal
Academy, doit sûrement déchoir de ce haut rang pour
être donné à Niccolo Rondinelli : la parenté avec des
tableaux conservés aux Uffizi, à Rome, à Hampton
Court et à Liverpool est généralement acceptée aujour-
d’hui.

Le fait que le portrait de Lord De la Warr ait été
souvent présenté sous le nom de Holbein ou de Gwillim
Stretes montre combien peu nous savons encore au
sujet des imitateurs de Holbein. Nous étions arrivés
à identifier le modèle avec William West, premier des
baron De la Warr (-1 $20 ? à 1595) qui, dans ses vieux
jours,' figura parmi les pairs au procès du duc de
Norfolk. Mais on nous suggère aujourd’hui, de source
officielle, que le portrait représente plutôt sir Thomas
West, un parent du précédent. Si cette identification
est correcte, il s’agit d’un personnage qui, en 1531,
souscrivit une déclaration adressée au Pape Clément VII
en faveur du divorce de Henri VIII (service plus tard
récompensé par une concession de biens monastiques)
et qui fit son testament en 1354.

La Sainte Famille par Joos Van Der Beke est reconnue
depuis longtemps comme un bon échantillon de son art
fleuri et méticuleux. Le compilateur du catalogue fait
la remarque peu surprenante qu’à l’époque qui pré-
céda la critique d’art scientifique ce tableau fut acquis
sous le nom de Van Eyck.

Le panneau de David Teniers, maintenant intitulé
.Le Char d’Aphrodite n’est-il pas celui connu de Smith
et de Waagen sous le nom de Triomphe de Galatée ? S’il
en est ainsi, ce tableau a été séparé de son pendant
originaire.

Je placerais volontiers plus tard que 1636, et je
regarde comme une œuvre certaine de F. Bol, et non
de Rembrandt, le portrait intitulé La Jeune Mariée :
il est étroitement apparenté à la Maria Bey d’Ams-
terdam et à la Dame de Berlin.'

Le « clou » de toute l’exposition ce sont proba-
blement les trois portraits par Rembrandt, bien qu’ils
se présentent dans un certain état de malpropreté.
Celui qui est donné pour un portrait de Rembrandt
par lui-même, peint en 1644, le représentait devant
un mur de fond, mais, à la suite de quelque
repeint ou dommage dans le passé, la figure s'est
littéralement enfoncée dans le mur. Le tableau inti-
tulé ici Portrait of the Wife of Justice (sic !) Lipsius
ne peut certainement pas représenter l’épouse de
Juste-Lipse, lequel mourut en 1606. Il ne s’agit pas
davantage de la femme de Sylvius-Lipse : notre dame
inconnue a été peinte vers 16434 Le pendant de ce
tableau, le portrait d un Pasteur âgé, a longtemps
figuré dans une collection privée à Berlin et fut
ensuite prêté à la galerie de Munich. Nous devons-
rejeter définitivement une identification inventée par
Smith et acceptée de confiance par le cardinal Fesch.

Il existe tant de portraits de Titus par Rembrandt,
peints entre 1648 et 1667, qu’il est difficile de les
ranger dans l’ordre chronologique. Celui qu’on nous
montre doit avoir été peint vers 1638, quand Titus
n’était plus un enfant.

Sept tableaux d'un intérêt médiocre sont accrochés,
dans la salle de correspondance.

Waagen mous dit que le Paysage de Claude Lorrain
provenait de Corsham et que de son temps ce tableau
et son pendant avaient perdu leur transparence et leur
délicatesse de ton. Celui qu'on nous montre paraît
avoir été compris dans le Liber veritatis. Le même cri-
tique mentionne des dégradations subites par la Nati-
vité de Mazzolino ici exhibée.

Quand Y Adoration des Rois fut présentée ici il y a
une douzaine d’années, l’hvpothèse fut émise qu’elle
pourrait être de la main de D. Alfani.

Quelques tableaux sont encore suspendus dans une
autre pièce et seront compris, croyons-nous, dans la.
prochaine édition du catalogue : ils ne sont pas encore
accessibles aux regards du public.

Comme je l’ai dit, des objets d’art de diverses sortes-
complètent la décoration de cette suite de salles. Il y
a lieu d’attacher une haute importance aux manuscrits
à enluminures, aux livres à vignettes, aux cassoni
italiens et à un choix de céramiques.

Pour conclure, je puis vous informer qu’il a été
décidé d’exposer au Burlington Club, pendant les.
mois de mai, juin et juillet prochains, des peintures-
et des dessins par des artistes de l’Ecole française;
décédés pendant les cent dernières années, en même
temps que quelques, pièces de petite sculpture. Après,
une exposition d’hiver, qui constituera dans ses
annales une anomalie- certaine, le club rentrera ainsi
dans la procédure traditionnelle.

Maurice W. Brockwell.

BIBLIOGRAPHIE

P,oI De Mont. — De Schilderkunst in België van

1830 tôt 1921. S’Gravenhage, 1921. In-4,

238 p. av. 120 pl.

M. Pol De Mont en donnant ce résumé de la peinture
belge au xixe siècle, apporte des documents utiles pour
l’histoire de Part. Il continue le livre de Camille-
Lemonnier(i) qui s’arrêtait aux environs de 1880,.
précise des dates et des faits que celui-ci, plus,
préoccupé des grands courants généraux que de la vie
particulière de chaque peintre, laissait quelquefois
dans l’ombre. D’un autre côté l’étude de M. Pol De
Mont est beaucoup plus complète que la Peinture belge
au xixe siècle de Richard Muther (2), esquisse souvent
très juste et largement brossée, mais faite presque uni-
quement d’après , les seuls tableaux du musée de
Bruxelles.

Malheureusement M. Pol De Mont, dominé peut-
être par le principe qu’il énonce en commençant:
« L’art tient au peuple et au sol et tire de là ses prin-
cipales forces », parait négliger des faits qui nous sem-
blent indiscutables. La peinture belge, pendant toute
la période envisagée, fut sans cesse et directement
influencée par la peinture française, par les roman-

(1) Camille Lemonnier. Histoire des Beaux-Arts en
Belgique (1830-1880), in-8, 2° édit. Bruxelles,. 1887.

(2) Richard Muther. La Peinture belge au xixe siècle, tra-
duit par Jean de Mot. Bruxelles. 1904, in-8, 137 pp..,
planches.
 
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