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94

CHRONIQUE DES ARTS

Prix Bernheim, Rouffie, Gsell, Lccreux : Mmes Nivou-
liès, p., Grégoire, p., Bar, sc. et Théophylactos, p. ;
MM. Boizot, gr., André-Jacques, p., Mercier, sc. et
Demeurisse, p.

Primes de la Société d’encouragement à l’art et à l’in-
dustiie: MM. G. Laurain, J. LechevallieretL. Barillet.

Exposition japonaise

Peinture sur soie. Sociétaires : MM. Takeuchi (S.).
Yokohama (T.). — Associés: MM. Yamamoto (S.),
Kawaï (G.), Shimomura (K.).

Peinture a l’huile. Sociétaires: MM. Okada (S.),
Wada (E ).

Arts décoratifs. Associés: MM. Makuzu (K.),
Shimizu (R.), Seïfu (Y.) (céramique) ; — Yukio(S.),
Akatsuka (J.), Uematsu (H.) (laque) ; — Oshima (J.)
(bronze) ; — Kawashima (J.), Tatsumura(H.)(tf.wü.f).

Prix décernés par la direction des Beaux-Arts

Prix national du Salon : M. Sarrabezolles, sculpteur
(S. A. F.).

Bourses de voyage. Peinture: MM. Strauss (A.), In-
guimberty (S. N.), Julien (S. A. F). — Sculpture:
MM. Forestier (S. A. F.), Paupion (S. A. F.) (sup-
pléant M. Traverse, titulaire du prix Blumenthal).
— Architecture: MM. Labro (S. A. F.), Bayonne
(S. N.). — Gravure : M. Dufour (S. A. F.). — Art
décoratif : M. Capon (S. N.).

Prix de la Société coloniale des artistes français

Prix de l’Indo-Chine. — M. Ponchin, p. (S. A. F.).

Prix du Maroc. — M. L’Hoest, sc. (S. A. F.).

Prix de l’Afrique Occidentale française. — M. Antoni,
p. (S. N.).

Prix de l’Afrique Equatoriale française. — M. Tho-
mas-Cartier, sc. (S. A. F.).

Prix de Madagascar. — M. Mariel, p. (S. A. F.).

Prix de la C‘e Transatlantique. — M. Chauvet, sc.
(S. N.).

Prix de la Cie Paquet. — M. Vicaire, p. (S. A. F.).

Prix de la Ci€ de Navigation Mixte. — M. Popineau,
sc. (S. N.).

Prix d’art décoratif : Mme Céline Lepage (S. N.) et
M. Rumèbe (S. A. F.).

Prix d’architecture : MM. 01ivieretWuelffeff(S. A.F.).

Prix d’aichéologie : M. Bel (A.).

. Prix de la Société artistique de la gravure sur bois :
M. Hoffmann (S. A. F.).

L’œuvre des Amis du Louvre (1897-1922)

Les Amis du Louvre viennent de célébrer le vingt-
cinquième anniversaire de leur Société par une expo-
sition dans les salles de la Colonnade de tout ce qu’on y
a pu rassembler sans inconvénient, tant sont nom-
breuses les œuvres entrées aux musées nationaux grâce
à la munificence de ce groupement. Nos lecteurs s’inté-
resseront sans doute à un court résumé de la besogne
accomplie depuis 1897 par les amis de notre grand
sanctuaire d’art. Exemple fécond que celui donné de
Paris à de nombreuses sociétés similaires !

Les Amis du Louvre se proposaient dès leurs débuts
« de faire ou provoquer des libéralités ou prêts gratuits
en vue de développer les collections, d'acquérir des
objets jugés dignes d’y prendre place, de procurer
gratuitement les concours nécessaires à ces acquisi-
tions ». Du simple correspondant apportant son écu
au privilégié donateur de cinquante mille livres, tous
étaient sollicités de concourir à l’enrichissement des
galeries nationales, en échange d’avantages matériels
non négligeables et de plus précieuses faveurs. On les
promenait de monument en noble hôtel et de ruine en
château, parmi les collections fermées et les cryptes
mal accessibles. La joie de revoir la Joconde, le testa-
ment d’un financier, la solennité d’une exposition
unique leur valaient des donations et des recettes. Ils
donnaient à leur tour, et non pas seulement pour les
œuvres d’art : les œuvres de guerre en ont témoigné.

Surtout, et c’était leur raison de vivre, ils accrois-
saient le Musée. Us disputaient au marchand, à
l’étranger les précieuses épaves de passage à l’hôtel
Drouot: les collections Hayashi, Barbouteau, Bing,
Chasles, Robaut, Chéramy, Raffet, Dollfus, Rouart,
Roger Marx, Heseltine, Degas, Montgermont, Le-
prieur, Beurdeley étaient, par leurs soins, représen-
tées au Louvre. Dans les ministères, ils recueillaient
les meubles historiques: bureaux de Boulle, d’Œben,
de Migeon, de Riesener; dans les églises, dans les
châteaux, ils sauvaient de l’encan la Pitié de Ville-
neuve, Y Annonce aux bergers de Parthenay, les statues
royales de Maubuisson. Ils offraient au public le
Bain Turc d’Ingres et Y Atelier de Courbet, des tapisse-
ries de Flandre et des bronzes de Chine, des fusains
de La Tour et ces reliques de la Cour des Comptes: les
fresques de Chassériau. En vingt-deux ans, ils dépen-
saient un million.

Faible somme aux conditions actuelles du change
français, en présence de tant d’amateurs pas toujours
éclairés, mais si prompts à passer le détroit ou
l’Océan. A trois mille, les Amis du Louvre disposent
d’un budget de deux cent mille francs. Quel avenir
est réservé à leur action ? Nouveaux pauvres parfois,
seront-ils entendus des nouveaux riches, meilleurs
citoyens que certains heureux d’hier? Souhaitons-leur
de réussir toujours à se garder de certains gestes, géné-
reux mais susceptibles d’interprétation fâcheuse : des
tendances centralisatrices risqueraient, en se répétant,
d’inquiéter les amis, aujourd’hui puissants, de nos
vieilles provinces, naturellement peu enclins à se
laisser appauvrir au profit d’un Paris tentaculaire.
En donnant l’exemple, les Amis du Louvre sauront
voir grand ; ils songeront de plus en plus à cette
organisation plus vaste, à cette fédération de tous les
amis de nos trésors d’art, qui peut, qui doit se former
sous leur patronage.

REVUE DES REVUES

American Journal of archaeology. Vol. XXV
(19 2 1 ).-

David M. Robinson. — Une cylix dans le style de
Douris au Musée de Baltimore. Scènes de banquet.
 
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