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ET DE LA CURIOSITÉ

Edmond de Rothschild, J. Peytel, Miriel, Mutiaux,
Marcel Guérin et Guibenkian) un ensemble de -mo-
numents acquis depuis environ vingt-cinq ans, les
uns choisis parmi les plus belles pièces du musée,
les autres parmi celles que le cadre exigu de ce
département n'a pas encore permis d’exposer. Toutes
les périodes de l’art égyptien y sont représentées :
l’Ancien Empire par la trouvaille de l’Institut français
du Caire à Abou Roach, comprenant notamment la
tête en grès rouge du roi Didoufri, de la IVe dynastie,
et un admirable torse de princesse royale de la même
époque, comparable aux plus parfaits chefs-d’œuvre
de l’art grec; le Moyen Empire par un ensemble de
statuettes, notamment celle d’Amen-em-hat-ankh déjà
publiée dans la Gazette des Beaux-Arts (i) et une char-
mante petite tête féminine prêtée par M. Miriel ; le
Nouvel Empire par un assez grand nombre d’objets,
notamment une porte aux revêtements émaillés au nom
de Séti Ier, un buste de personnage donné par
M. Peytel et le groupe important d’Amon et Tout-
ankhamon. Les époques plus récentes de l’art égyptien
sont aussi abondamment représentées; on y remarque
surtout une jolie statuette, en bois recouvert d’une
feuille d’argent, d’un personnage agenouillé, apparte-
nant à M. Peytel, une statue en bronze d’une Dame
Sheps prêtée par M. Guibenkian, et un beau bas-relief
représentant la Cueillette du lis acquis par le Louvre et
qui n’avait pas encore été exposé.

Indépendamment de cette exposition, qui durera deux
mois, la deuxième grande galerie du rez-de-chaussée,
fermée depuis quelques années, c’est-à-dire à partir du
moment où elle fut évacuée par les monuments de
l’Ancien Empire transportés dans la salle du mastaba,
est maintenant rouverte après un remaniement dû à
l’installation des bas-reliefs rapportés de l’île d’Élé-
phantine par M. Clermont-Ganneau et de la « salle des
ancêtres » de Thoutmosis III provenant du temple de
Karnak et qui était exposée autrefois au Cabinet des
médailles de la Bibliothèque Nationale.

L'installation des tableaux du xixe siècle dans les
anciennes salles de dessins situées à la suite des salles
du mobilier avait fait rentrer dans les cartons les
dessins de maîtres qui étaient jusqu’alors exposés. Pour
permettre cependant de les étudier, la direction du
Musée du Louvre a décidé d’en faire désormais des
expositions successives.

La première, qui s’est ouverte au commencement de
juin et durera jusqu’au mois de novembre, est con-
sacrée aux dessins de Léonard de Vinci et de Michel-
Ange ou qui leur sont attribués : vingt-cinq du premier
et quinze du second. Ils sont installés dans les couloirs
situés le long de la rue de Rivoli, au bout des salles du
mobilier. Deux excellents catalogues, consacrés à
chacun de ces groupes par M. L. Demonts, conser-
vateur adjoint des peintures et dessins, fournissent sur
chaque dessin, à la suite d’une description sommaire,
tous les renseignements historiques et critiques
nécessaires, complétés, à la fin de chaque brochure, par
une précieuse bibliographie des ouvrages concernant

(i) 1920, t. I, p. 313.

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l’œuvre dessiné des deux.maîtres. De semblables cata-
logues accompagneront les expositions suivantes et
formeront ainsi peu à peu un répertoire complet des
dessins du Louvre.

La prochaine exposition, qui aura lieu en novembre
prochain, sera consacrée à Raphaël.

Au Musée de Versailles

On a volé le 4 juillet, sur la cheminée de la cham-
bre de Louis XIV à Versailles, un petit buste de ce
roi. La direction des musées nationaux nous commu-
nique une description détaillée de l’œuvre volée:

louis xiv

Buste en bronze doré. Fin du XVII' siècle
(Disparu de la chambre du Roi, à Versailles;

Petit buste de bronze ciselé et doré représentant
Louis XIV à l’antique, en perruque,, lauré; supporté
par un piédestal d’ébène orné des chiffres royaux et au
pied duquel se trouvent deux trophées d'armes à l’anti-
que.

Bronze du xvne siècle, vers 1670-80.

L importance de l’objet est grande et par sa valeur
propre et surtout par son origine probable. En effet,
une hypothèse d’Alfred de Champeaux (Le Meuble),
reprise par Émile Molinier (Le Mobilier aux XVIIe et
XVIIIe siècles, p. 46-47), admise communément par
les archéologues, indique comme provenance de l’objet
un cabinet magnifique qui aurait été sculpté et taillé
d'après les dessins de D. Cucci : « un grand cabinet
d,e marqueterie de cuivre et d’étain fond d’ébène... ;
dans ie milieu du portique est le buste de Louis XIV
de bronze doré sur un piédestal d’ébène et de lapis
peint, garni autour de chiffres couronnés, avec deux
trophées d’armes de bronze doré sur les degrés du
piédestal ».

En pendant,' autre objet identique, surmonté du
buste de Marie-Thérèse, provenant d’un cabinet sem-
blable.
 
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