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N° 20. — 1922.

BUREAUX: I06, BOULEVARD SAINT-GERMAIN (6e)

31 décembre.

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
Les abonnés à la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement la Chronique des Arts et de la Curiosité

Prix de l’abonnement pour un an:

Paris et Départements : 20 fr. — Étranger : 22 fr.

Le Numéro : i franc

A NOS LECTEURS

En annonçant, le 25 novembre 1862, aux
lecteurs de la Chronique des Arts et de la
curiosité que ce « bulletin », qui n’avait
d’abord vu le jour que pendant la saison
des ventes, allait désormais paraître tout le long
de l’année, Edouard Houssaye définissait très
exactement le caractère et le but de la nouvelle
publication: décrire, avant ou après la lettre, les
ventes et les expositions d’art, analyser les cours
professés sur les beaux-arts, signaler dès leur appa-
rition les estampes, les articles, les livres intéres-
sants, suivre le mouvement des arts dans les ate-
liers des principaux artistes et même « dans les
magasins des grands industriels », ouvrir au public
et aux érudits une tribune pour élucider en de
courtes notes les questions du jour ou de petits
problèmes historiques, — tel était dans ses grandes
lignes le programme envisagé par la Chronique;
tel est celui qu’elle a rempli consciencieusement
et utilement pendant les soixante années de son
existence. Elle l’a même singulièrement élargi par
des additions successives telles que la vie des
Musées et des académies, la musique et le décor
théâtral, le mouvement artistique à l’étranger et
tant d’autres rubriques encore, les unes perma-
nentes, les autres intermittentes qui ne figuraient
pas, non plus que le Propos du Jour, dans la concep-
tion primitive.

Si la Chronique peut ainsi jeter avec quelque
fierté un coup d’œil sur son passé, elle ne saurait
cependant se dissimuler que la forme adoptée par
ses fondateurs, et, malgré quelques modifications
de détail, maintenue jusqu’à ce jour, ne répond
plus entièrement aux nécessités du temps présent.
Plus que jamais, dans cet âge d’expositions à jet
continu et de reproductions mécaniques débor-
dantes, se vérifie le mot célèbre d’Horace:

Segnius irritant animas demissa per aurein
Quarn qudt sunt oculis subjecta fidelibus...

« On frappe l’esprit plus vivement par l’image
que par la simple description parlée! » Une
revue d’art, même vouée à l’actualité, reste incom-
plète et boiteuse si l’illustration, une illustration
abondante et documentaire, n’en vient pas com-
menter, éclairer, animer pas à pas le texte imprimé.
L’essai timide que nous avons tenté depuis quel-
ques années — l'encartage de figures accompa-
gnant l’annonce des grandes ventes — par son
succès même, nous obligeait à faire mieux encore.
Nous avons résolu d’aller au-devant des exigences
accrues du public; nous avons décidé de trans-
former la Chronique en une revue entièrement
illustrée, paraissant, pour commencer, tous les
quinze jours, et qui, par le texte comme par
l’image, sera véritablement le miroir rêvé de la
vie artistique, ample, ondoyante et diverse, qui
se déroule en France et dans le monde.

A la forme nouvelle correspondront un format
élargi —„celui que nous avons, voici trois ans,
adopté pour la Gazette — et un titre à la fois plus
court et plus expressif: Beaux-Arts.

Beaux-Arts, dont le premier numéro paraîtra
en janvier prochain, se présentera sous la forme
d’un copieux fascicule de 16 pages in-q carré,
abondamment pourvu de clichés: aucun objet
important et nouveau — œuvre exposée ou ven-
due publiquement, monument inauguré ou res-
tauré, acquisition d’un Musée ou même d’une
collection célèbre — n’y sera signalé sans que
l'image en soit aussitôt placée sous les yeux du
lecteur. En particulier, la vie et l’activité si
multiple de nos Musées y tiendront une place
importante: la partie de chaque numéro qui leur
sera consacrée sous le titre de Bulletin des Musées,
et qui pourra au besoin se détacher, recueillera en
quelque sorte la succession en déshérence de
l’ancienne revue de ce nom, et c’est le dernier
directeur de celle-ci, notre ami et collaborateur
Paul Vitry, qui devient le premier rédacteur en
chef du nouveau périodique.

Ainsi, comme cesêtresqui, arrivésà leur pleine
 
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