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https://doi.org/10.11588/diglit.5711#0053
48 MÉLANGES ÉGYPTOLOGIQUES.
L'écriture' possède tous les caractères paléographiques
de l'époque des Ramessides : hardiesse, netteté, ligatures
usuelles et prolongation de certains signes dans les inter-
lignes. Cependant le scribe du Papyrus Abbott avait
quelques habitudes qui le distinguent. Les papyrus
Sallier, Anastasi et d'Orbiney ont entre eux une ana-
logie de main qui permettrait de les attribuer à des
élèves d'un même maître. Mais si l'écriture du Papyrus
Abbott ne se prête pas à une assimilatiou complète
avec ces manuscrits, la différence ne dépasse pas celle
qu'on peut s'attendre à trouver entre les produits de
différentes mains à peu près contemporaines.
Le papyrus est parvenu jusqu'à nous dans un excel-
lent état de conservation ; cependant, avant d'arriver
aux mains de M. le docteur Abbott, qui l'a cédé au
Musée Britannique, il avait été grossièrement divisé en
deux parties à peu près vers le milieu de sa hauteur,
de telle sorte que l'une des parties ne contenait plus
que la moitié supérieure et l'autre la moitié inférieure
de chaque page. Ces déplorables mutilations sont d'oc-
currence fréquente; lorsque les fouilleurs arabes ont dé-
couvert un papyrus, s'ils ne trouvent pas à le vendre
sur-le-champ, ils ne manquent jamais de se le partager
sur place, dans la crainte que celui d'entre eux qui en
demeurerait détenteur ne se l'appropriât à lui seul, au-
quel cas les autres n'auraient aucun moyen de faire va-
loir une réclamation contre le spoliateur, tous les objets
antiques trouvés dans le sol de l'Egypte étant la pro-
priété du gouvernement. C'est aussi pour ce motif que
le lieu et les circonstances des grandes trouvailles de pa-
L'écriture' possède tous les caractères paléographiques
de l'époque des Ramessides : hardiesse, netteté, ligatures
usuelles et prolongation de certains signes dans les inter-
lignes. Cependant le scribe du Papyrus Abbott avait
quelques habitudes qui le distinguent. Les papyrus
Sallier, Anastasi et d'Orbiney ont entre eux une ana-
logie de main qui permettrait de les attribuer à des
élèves d'un même maître. Mais si l'écriture du Papyrus
Abbott ne se prête pas à une assimilatiou complète
avec ces manuscrits, la différence ne dépasse pas celle
qu'on peut s'attendre à trouver entre les produits de
différentes mains à peu près contemporaines.
Le papyrus est parvenu jusqu'à nous dans un excel-
lent état de conservation ; cependant, avant d'arriver
aux mains de M. le docteur Abbott, qui l'a cédé au
Musée Britannique, il avait été grossièrement divisé en
deux parties à peu près vers le milieu de sa hauteur,
de telle sorte que l'une des parties ne contenait plus
que la moitié supérieure et l'autre la moitié inférieure
de chaque page. Ces déplorables mutilations sont d'oc-
currence fréquente; lorsque les fouilleurs arabes ont dé-
couvert un papyrus, s'ils ne trouvent pas à le vendre
sur-le-champ, ils ne manquent jamais de se le partager
sur place, dans la crainte que celui d'entre eux qui en
demeurerait détenteur ne se l'appropriât à lui seul, au-
quel cas les autres n'auraient aucun moyen de faire va-
loir une réclamation contre le spoliateur, tous les objets
antiques trouvés dans le sol de l'Egypte étant la pro-
priété du gouvernement. C'est aussi pour ce motif que
le lieu et les circonstances des grandes trouvailles de pa-