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Chabas, François J.; Birch, Samuel [Contr.]
Mélanges égyptologiques (Band 1): Contenant sept mémoires et treize planches de textes hiératiques — Chalon, 1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.5711#0107
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102 MÉLANGES ÉGYPT0L0GIQUES.

tre tonte personne accusée de crime ou de délit. Il ne
s'agit évidemment pas de la mort, puisque l'ouvrier Pe-
khar déclare en personne avoir subi la chose; il ne peut
être question non plus de l'application d'une peine quel-
conque, parce que les châtiments judiciaires sont habi-
tuellement désignés par le groupe cba ; ni d'un exa-

men , [1 (] ^ , ni du jugement, '^"> ^ )) L'idée la
plus simple, et que je considère comme parfaitement
certaine, c'est que le groupe en question désigne le pro-
cès , les poursuites judiciaires à intervenir sur une ac-
tion intentée.

Cette explication paraît évidente ; en effet, d'une part,
l'ouvrier, en avouant son crime, se retranche derrière
la chose déjà jugée : J'ai subi mon procès pour cela \, dit-
il. Dans l'autre cas, le Seigneur de la ville dit aux gens
du Kher : On m'a révélé à votre charge des faits dignes
de mort ; je vais en faire rapport au roi afin qu'il nomme
des magistrats pour faire votre procès.

La suite du papyrus est d'ailleurs une démonstration
complète de cette interprétation ; on voit en effet que
des magistrats furent chargés de juger l'affaire. Le
verdict fut un acquittement; le roi n'avait donc pas
envoyé des officiers chargés d'appliquer un châtiment,
mais des magistrats ayant mission de juger les inculpés
selon les formes légales. C'est ainsi qu'en serrant de
près les textes, nous découvrirons partout le respect des
lois, nulle part l'omnipotence substituée à la justice.

i II y a littéralement : J'ai fait procès de cela. Cet emploi du verbe
faire peut se justifier par de nombreux points de comparaison.
 
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