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JEUDI 1er JUIN 1848.

Wul"u ^WBk —m&SSpS W^^^ïk^r:f£. ie^&A^ba 1 IsN/HiL Lililii 0a gr4vcbes, et vkjsettes sua bois.

kde do cboissant, 16 (hote! c0l..bm).

DIX-SEPTIÈME ANNÉE.—N° 153.

paris. bf.iwht.

Trois moi,.................... «fr. "fr- ^¥/#JyÉMK^&^--- l'Jfê^ iSP^-'^' Six mois....................... 24 =0

»»«*£ Z l^MRÎiÈ^i^SWM<:: On an......................... « 60

On an......................... ' ïfc#Ce C^CU*^^^^ Les abonnemens datent des 1" et 16 de chaque mois.

Les abonnemens datent des l" et 16 de chaque mois.

On reçoit en paiement des abonnemens, lesman-

On s'abonne : à Lyon, chez Mme Phil.ppe-Baudier, iTwWEËRÊÊM iMrf^k'm WÊ^ÊËW \W " ' dais à vue sur le Trésor et sur la Poste, et les effets

«, rue St-Dominique ; à Bordeaux, chez M« Delpech, ^aHBRt iHPIffWt W] Wk r ,eg majg0ns de Banque de Paris. - Tout ce qui

libr.; à Marseille, chez M. Michelet-Peyroii et chez "S^^IHWii^S ^Tv^ ^î?^ tonnsn» l'administration du Journal doit Être adressé

M,„eCamoin, libr ; à Rouen, chez M.» Watré 30 rue (tranco; au Directeur, rue du Croissant, 16 (ancien

du Vieux-Palais ; à Londres, chez Cowie et son, F. News ^%^V^-^^^^^^T^^g^--S^^^' vhôtel Colbert). _ Les lettres non affranchies seront

p.per oUlce; dans tous les bureaux des Messageries **^SSe*«^^&—- —— ~ rigoureusement refusées.

générales, et chez les libraires.

Le prix de l'abonnement du Ciia-
bivabi est fixé" comme 11 sait *

Paris, pour un an.......48 fr.

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— trois mois. . . . f »
Départemens, pour un an. . . 60

— Six mois.....30

— trois mois. ... 15
Toute demande qui n'est pas accom-
pagnée d'un mandat à vue ou sur la
poste reste sans réponse.

ASSEMBLÉE NATIONALE.

Séance du 31 mai.

Le citoyen Xavier Durrieu est doué d'un accent in-
supportable, sa physionomie est loin d'être intéres-
sante, son débit est monotone, il parle du nez, com-

""j'o't, me chacun sait, il récite à la tribune les articles qu'il

s
î

a publiés la veille dans le Courrier Français; à part
i cela, il a dit d'excellentes choses sur les massacres de
Naples, des choses que nous disons tous depuis l'ar-
rivée du C'ipri, mais enfin le citoyen Xavier Dur-
rieu a eu le mérite de les traduire à la tribune.

Oui, citoyen Bastide, le gouvernement insiste beau-
coup trop sur l'indemnité matérielle que recevront
nos compatriotes lests dans leurs intérêts. C'est sur-
tout l'honneur français qui est en question. Quelles
sont les instructions données à l'amiral Baudin, voilà
ce qu'il importe de savoir.

Un récit des faits déjà connus et une demande de
clore la discussion, voiîà quelle a été la réponse du
gouvernement sous ce vieux prétexte de réserve di-
plomatique qu'on croyait définitivement enterré avec
la monarchie. L'assemblée s'est hâtée de se rendre
aux vœux du citoyen Bastide et de passer à l'ordre
du jour.

Il y a parmi les représentais une tendance vrai-
ment inquiétante à se montrer satisfaits sur les
questions de politique générale, et intraitables sur les
questions de détail. Une querelle presque violente
s'est engagée entre le ministère et les membres du
comité de la marine à propos de leurs attributions
respectives. Encore un épisode de la lutte sourde
qui existe entre le pouvoir exécutif et l'Assemblée.
Gomment cette lutte finira-t-elle ?
L'amiral Cazy, qui fesait ses débuts à la tribune y

a montré des dispositions un peu trop marquées à se
mettre en colère. L'amiral est un loup de mer qui
aura beaucoup dé peine à se faire aux exigeances
parlementaires.

Silence ! le président Sénard, d'une voix creusée
par l'émolion , annonce à l'assemblée qu'il a une
communication grave à lui faire. Il s'agit d'une de-
mande en autorisation de poursuites contre le citoyen
Louis Blanc, formée par le procureur général et le
procureur de la République.

Oublions le côté d'emphase , de personnalité exa-
gérée et de mélodrame qui caractérise malheu-
reusement la parole du citoyen Louis Blanc, la;s-
soirs-nous entraîner au moment par cette faculté
précieuse de se passionner et de passionner les au-
tres qu'il possède à un haut degré. Sur ce terrain
l'orateur nous a fait éprouver des émotions \ives et
profondes, il s'est défendu avec énergie, avec no-
blesse , il a été éloquent, nous aimons à le dire,
parce que, placé cette fois en dehors des systèmes, il
s'est élevé à des considérations générales dont les es-
prits médiocres seuls ne seront pas frappés.

Nous avons cru un moment que, éclairée par les
témoignages qui de toutes parts s'élevaient en faveur
de l'inculpé pendant la triste journée du 15, témoi-
gnages corroborés par le président Bûchez, l'assem-
blée allait passer à l'ordre du jour sur la demande du
parquet. Nous sommes sortis avec la conviction que
du moins les commissaires qui allaient être nommés
séance tenante n'autoriseraient pas les poursuites.
On nous affirme maintenant que la majorité de la
commission se prononce dans le sens contraire. En
quà discordia cives ?

LE CANDIDAT DU MYSTÈRE.

Le ciloyen Victor Hugo continue à faire des pro-
fessions de foi devant les gens de lettres, les auteurs
dramatiques et les artistes. Le reste des électeurs
n'existe pas pour lui.

11 ne se passe pas de joùk- sans qu'il n'excite l'ad-
miration f. énétique des citoyens Achille Jubinal et
Anicet Bourgeois, membres perpétuels de la société
républicaine des gens de lettres, et de la société non
moins républicaine des auteurs dramatiques.

Les lettrés seuls peuvent comprendre le citoyen
Hugo. C'est pour eux qu'il s'écrie dans ce style dont

il a seul le secret : Je ne veux ni république rouge ,
ni réaction blanche ; il me faut une république tri-
colore.

Les non lettrés ne manqueraient pas de lui adres-
ser quelques interpellations, celles-ci entre autres.

Que feriez-vous si le gouvernement était entraîné
par une réaction couleur Joinville, ou nuance comte
de Paris !

Pourquoi avez-vous sollicité la pairie de Louis-
Philippe , tournant ainsi Je dos à l'élection et de-
mandant à la faveur un mandat qu'en homme in-
dépendant vous auriez dû solliciter de vos conci-
toyens?

La pairie, sous l'ancien gouvernement, n'était-elle
pas accordée en échange de la promesse du dévoue-
ment dynastique le plus absolu ?

Les non lettrés pourraient bien demander encore
au citoyen Victor Hugo comment il se fait qu'il ait
donné le premier l'exemple de la violation du
principe républicain d'égalité , en sollicitant pour
un membre de sa famille des fonctions d'attaché
d'ambassade , auxquelles ni ses antécédens , n1
sa capacité , ni sa position personnelle ne lui do-
nnaient des droits. Les non lettrés s'étonneraient
avec juste raison de l'existence de ce pacte de
favoritisme, et feraient observer au citoyen Victor
Hugo que nous ne sommes plus au temps où les
grands seigneurs, désirant soustraire leurs fils aux
dangers de Paris et à la contagion d'une vie dissipée,
écrivaient un mot au ministre qui s'empressait d'expa-
trier l'enfant prodigue au moyen des fonctions pu-
bliques, et de le déporter paternellement dans quel-
que ambassade lointaine.

Après tout, qu'est-ce qu'une place d'attaché d'am -
bassade avec deux mille francs d'appointemens? rien
sans doute pour un grand seigneur, mais aux yeux
des républicains sincères, c'est tout bonnement un
vol fait au mérite désintéressé qui veut entrer dans
une carrière et la suivre sérieusement. La Républi-
que n'est pas assez riche pour accorder des correc-
tions honorifiques aux fils de famille qui donnent du
chagrin à leurs parens.

Le citoyen Alexandre Dumas n'a-t-il pas demandé
également que son fils fut nommé attaché d'ambas-
sade? Si ce système était adopté, on en verrait de
belles dans notre diplomatie.

Mais le citoyen Victor Hugo a la prudence du ser-
pent, et pour éviter de répondre à ces questions em-
barrassantes, il fuit tous les clubs, et se contente de

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