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Le charivari — 48.1879

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LE CHARIVARI

Dans une lettre de félicitations qu’il vient d’adresser
à M. de Ségur, à propos d’un petit bouquin récem-
ment publié, on admire des passages de ce genre :

« C’est à pleines mains que vous avez coutume de
répandre parmi le peui 1 ; ces sorte^ de petites fleurs,
dont le parfum est si bien approprié à l’odorat de tous
et (ie chacun, qu’il réveille les uns de leur torpeur, et
retire les autres de l’infection du vice pour les attirer
à la pratique des vertus et à l’amour de la piété. »

Qu’est-ce que ça peut bien être qu’un parfum appro-
prié à l'odorat de tous et de chacun.

Y a-t-il donc des parfums qui varient selon le nez
qui les renifle?

Que vous semble aussi de ces fleurs qui retirent de
l’infection pour attirer à la vertu'l
Des fleurs magnétiques alors?

âmes dans des filets pour les faire tomber et pour pra-
tiquer sur elles l'inoculation..,

Quel tableau pour un peintre !

L’erreur levant la têle !

La main gauche jetant le filet, la main droite l’ino-
culant !

Si c’est là ce qu’on appelle du style infaillible 1

Une bonne annnonce :

« Unjeune homme connaissant parfaitement tous les
devoirs du comptoir, cherche une occupation quelcon-
que. Il ne demande que la nourriture et le logement. »

Tous les devoirs du comptoir rend rêveur.

Et ce jeune homme excellent, qui sous prétexte qu’il
connaît ses devoirs, demande... une occupation quel-
conque, c’est-à-diie une occupation où lesdites connais-
sances ont toutes sortes de chances pour ne pas servir!

--

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) cinq actes et un prologue, jouée d’une façon remar-
( quable par MM. Porel, Marais, i-’ujol ; MmM Elise Pi-
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Plus loin le même morceau s’émaille de ce pathos :

« Or. aujourd’hui que la foi, ébranlée par mille et
mille artifices, est devenue chancelante en bien des
cœurs, aujourd’hui que Terreur lève impunément la
! ôie, enveloppant les âmes dans ses filets, les faisant
tomber dans les plus honteuses défaillances, pour Ses
jeter finalement dans ledésespoireUeurinoculerlahairte
de Jésus-Christ et de l’Eglise, vous avez eu à coup sûr
nue inspiration très heureuse quand vous avez tâché
de retourner les esprits et les coeurs vers cette chaire
de vérité qui a été confiée la garde de la' foi. »

Récapitulons :

— Une erreur qui lève la tête en enveloppant les

Une profession nouvelle, c’est la profession de lan-
ceur de plages.

On découvre un recoin entre deux falaises, on achète
du terrain, on fait de la réclame, et le tour est. joué.

Un de ces spécialistes va, pour cet été, exploiter uq
pli de terrain aux environs d’Etre!a1.

— Je vais voir, disaii-il hier. Si ça ne prend pas, je
passerai à autre chose... Ce n’est qu’un vallon d’essai.

Paul Girard.

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* ast un fac-similé de l’écriture du baron de Humboldt.

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