LUNDI Vr DÉCEMBRE 1879
QUARANTE-HUITIÈME ANNÉE
Prix du Muméro ; 25 centime?
ABONNEMENTS
PARIS
Trois mois. 18 fr.
Six mois. 36 —
Un an. 72 —
Les abonnements 'partent des i” et 16 de chaque mot*.
DIRECTION
Politique, Littéraire et Artistique
PIERIIE VÉRON
Rédacteur en Chef.
BUREAUX
DE LA RÉDACTION ET DE L’ADMINISTRATION
Hue de la Victoire, 20
ABONNEMENTS
DÉPARTEMENTS
Trois mois. 20 frv
Six mois. 40 «o
Un an. 80 —
Vabonnement d un an donne droit à la prime grfMt.
DIRECTION
Politique, Littéraire et Artistique
PIERRE VÉRON
Rédacteur en Chef.
ANNONCES
ADOLPHE EWIG, fermier de la pdblicit®
Rue Fléchier, 2.
LE
LA SEMAINE DE LA BOURSE
Du boulevard des Italiens,
Dimanche 30 novembre 1879.
Monsieur le rédacleur,
Beaucoup d’agitation au commencement de cette
semaine, mais de l’agitation dans le vide, et sans
résultat. C’est quelque chose comme les mouve-
ments inutiles de l’écureuil dans sa cage.
C’est pourquoi les baissiers n’étaient pas contents,
les haussiers non plus.
Les cours ne donnent raison ni à l’un ni à l’autre
camp. Comme les forces sont à peu près égales des
deux côtés, il résulte que lorsque les haussiers
poussaient l'Emprunt à 115 35, ils ne pouvaient pas
aller au delà. Les baissiers revenaient aiors à la
charge et repoussaientl’Emprunt au-dessous de 11 S.
Ce jeu de bascule, qui s’est produit plusieurs fois,
ressemble assez au mouvement d’une contredanse
où chacun avance et recule à son tour.
Lundi, un spéculateur, aussi inconnu jusqu’ici
que les sources du Niger, a la fantaisie de se re-
tourner. Mais pardon, je me rappelle à l’instant
même que les sources du Niger ont été découvertes
justement il y a huit jours. Je retire ma comparai-
son, ou, si l’on veut, je la laisse en blanc. Ce spé-
culateur inconnu était donc acheteur de 150,000 ; le
voilà qui se met à vendre le double.
Qui aurait fait attention autrefois à un si petit
incident? Personne. Aujourd’hui, ce n’est plus un
incident, c’est un événement tant les affaires sont
restreintes.
Bref, là-dessus l’Emprunt tombe de 115 35 à
115 10.
Le lendemain on est plus ferme.
— Vous savez, cher Castorine, pourquoi la Rente
remonte?
— Je ne m’en doute pas.
— Ç est que M. B... vient de se retourner, ce qui
amis de nouveau l’Emprunt à 115 25. Vous con-
naissez sans doute M. B... ?
— Pas le moins du monde.
— C est étonnant. Après ça, je ne le connais pas
davantage, et tout le monde à la Bourse en dit au-
tant Etifin, voilà la nouvelle du jour. C’est donc
un second inconnu, aussi inconnu que le premier,
qui agite le marché avec une affaire de quatre sous,
et joue le rôle de ce Titan qui, enseveli par Jupiter j
sous une montagne, produisait en se retournant un i
tremblement de terre.
Voilà où eu est tombée la spéculation. C’est un
signe des temps, comme disent les prophètes.
Trois journées de lutte.
A dater de mercredi, le marché s’anime et les
grands personnages rentrent en scène. Une lutte
très vive s’engage en vue de la réponse des primes
de samedi.
Le camp qui voudrait les faire abandonner triom-
phe presque jusqu’à la fin de la Bourse. L’Emprunt
se tenait entre 114 85 et 90. Mais voilà que, dix mi-
nutes avant la clôture, des ordres donnés çà et là
relèvent les cours à tel point, qu’après la clôture
officielle on fait 115 25.
Le changement’ de Çront fin
de cette Bourse de mercredi à 'énj^ÿéxtcfemient at-
tribué au faubtnlrg Saint-HonoréNtfejiui.iPa encore
fallu son intervention pour relever le marché, qui
menaçait au début de reperdre tous les avantages
conquis la veille.
Les vendeurs, voyant qu’ils avaient affaire à forte
partie eu luttant contre l’éminent jouteur du fau-
bourg Saint-PIonoré, y renoncent et abandonnent
le marché à sa discrétion.
Au surplus, le discours prononcé à l’ouverture
du Parlement par M. Gambetta a* produit un très
bon effet sur le monde des affaires. La politique
intérieure, après tout, ne préoccupe nullement la
Bourse eu ce moment; elle est toute à la liquida-
tion.
Bref, nous arrivons ainsi*:, dans de bonnes dispo-
sitions, à samedi, jour de L çaponeo dos.p*iaws, qui
s’effectue ce mois-ci un jour d’avance, le dernier
jour étant un dimanche. On ne répond pas dans les
plu. hauts cours pratiqués dans la Bourse de ven-
dre* i, r' ,is sur l’Emprunt elle se fait à 115 30. A ce
cU . y a eu certainement beaucoup plus de
prime3 levées que d’abandonnées.
Pronostics.
Après la réponse, comme il arrive toujours, on
échange beaucoup de Rentes, après quoi les cours
ont fléchi.
Tous les racontars sur la politique intérieure et
sur les embarras du ministère à la suite des der-
niers incidents, n’exercent aucune influence sur le
marché.
On ne songe qu’à la liquidation qui aura lieu
demain lundi. Les baissiers prétendent qu’il y aura
pas mal de livraisons de Titres, c’est ce qu'il faudra
voir. On peut dire, du reste, eu réponse à cette me-
nace des baissiers, que le comptant a absorbé, ce
mois-ci le flottant, par de nombreux et constants
achats de Rentes. Mais les bonnes dispositions des
capitaux se trouvent paralysées foutes les fois que
la spéculation essaye de brusquer le mouvement en
avant.
Je l’ai déjà dit et je le répète, il faut se contenter
de consolider les cours actuels sur nos Rentes, qui,
dans l’état des choses sont iaisonnables.
D'après les indices d’hier les reports ne seront pas
très chers, car les capitaux disponibles paraissent
abondants.
La Bourse parle moins de la situation monétaire
et d’élévation du taux de l’escompte. Cela reviendra
plus tard; mais pour le moment, on n’y songe ni à
Londres, ni à Paris.
Voici toujours les derniers cours d’hier :
Emprunt, 115 10 ;
3 0/0, 81 85 ;
Amortissable, 83 40 ;
Italien, 80 55.
Ce dernier fonds est très recherché depuis qu’on
a appris la reconstitution du ministère italien. Cela
ne saurait étonner personne, "Italien n’étant vrai-
ment pas cher aux cours actuels.
Les valeurs.
Le mouvement de reprise sur plusieurs valeurs a
pris un certain développement ces derniers jours.
Je signalerai surtout le Crédit foncier et le Mobilier
espagnol.
Ces deux valeurs ont été remorquées par la même
main qui a relevé la Rente.
La Bourse sait que l’honorable président du Mo-
bilier espagnol a pris sous sa protection les action-
naires du Crédit foncier, et qu’il leur a promis pour
leurs actions le cours rond de 1,100 ; on peut être
sûr qu’il tiendra parole.
Le Foncier, en attendant, est resté à 1,060.
Quant au Mobilier espagnol, personne n’ignore
qu’il est dans une très bonne position, et que la
baisse qu’il avait éprouvée n’avait d’autre cause que
la faiblesse générale du marché.
Eu homme habile, son honorable président laissait
d’abord passer le grain; mais, à la première éclair-
cie, il s’est mis à relever sa valeur favorite sans
rencontrer aucune opposition. Ses actions font au-
jourd’hui 615 après 630, et avec elles ont monté
toutes les valeurs du groupe qui se rattache au
Mobilier espagnol.
N’est'ce pas prodigieux ce que l’éminent prési-
dent du Mobilier espagnol a accompli sur cette va-
leur depuis un an ? Rembourser le capital-action, et,
avec les bénéfices, faire marcher les actions de jouis-
sance qui ont pris sa place, comme s’il n’y avait
rien de changé, tout cela n’a été pour lui qu’un jeu.
Et, en effet, cette institution de crédit fait les mê-
mes affaires qu’auparavant.
Elle vient même d’en conclure une assez impor-
tante avec une nouvelle Société pour le placement
de 50,000 obligations du Mobilier espagnol. Cette
Société, qui s’appelle la Société nouvelle de Banque
et de Crédit, constituée tout récemment au capital
de 20 millions, a été fondée par MM. Charles Blan-
chard et Louis Paniagua, anciens administrateurs
délégués du Crédit général Français, avec le con-
cours de presque tous ceux qui avaient collaboré à
l’origine et au développement de cette dernière
maison de crédit.
La Société nouvelle de Banque et de Crédit va
s’installer prochainement dans i’bôtel qu’elle vient
d’acheter au numéro 52 de la rue de Châteaudun.
Elle inaugurera ses opérations en offrant au public
les 50,000 obligations du Crédit mobilier Espagnol
dont je viens de parler, une valeur qui a été déjà
appréciée comme étant de premier ordre. R était
difficile de commencer les affaires plus heureuse-
ment
De ci, de là.
La Banque d'Escompte et la Banque hypothécaire
de France sont surtout recherchées par les capi-
taux de placement.
Disons à ce propos que ce dernier Etablissement
émet en représentation de ses prêts des Obligations
de 500 francs, remboursables en 75 ans par des ti-
rages au sort, et rapportant 20 francs d’intérêt an-
nuel, payables par trimestres.
Ceux qui désirent se procurer de ces Obligations
au pair, en Titres au porteur, ou en Titres nomina-
tifs, peuvent se présenter au siège de la Banque
Hypothécaire de France, 4, rue de la Paix, ou dans
toutes les Institutions de Crédit de Paris.
Seulement ils feront bien de se hâter, car le mon-
QUARANTE-HUITIÈME ANNÉE
Prix du Muméro ; 25 centime?
ABONNEMENTS
PARIS
Trois mois. 18 fr.
Six mois. 36 —
Un an. 72 —
Les abonnements 'partent des i” et 16 de chaque mot*.
DIRECTION
Politique, Littéraire et Artistique
PIERIIE VÉRON
Rédacteur en Chef.
BUREAUX
DE LA RÉDACTION ET DE L’ADMINISTRATION
Hue de la Victoire, 20
ABONNEMENTS
DÉPARTEMENTS
Trois mois. 20 frv
Six mois. 40 «o
Un an. 80 —
Vabonnement d un an donne droit à la prime grfMt.
DIRECTION
Politique, Littéraire et Artistique
PIERRE VÉRON
Rédacteur en Chef.
ANNONCES
ADOLPHE EWIG, fermier de la pdblicit®
Rue Fléchier, 2.
LE
LA SEMAINE DE LA BOURSE
Du boulevard des Italiens,
Dimanche 30 novembre 1879.
Monsieur le rédacleur,
Beaucoup d’agitation au commencement de cette
semaine, mais de l’agitation dans le vide, et sans
résultat. C’est quelque chose comme les mouve-
ments inutiles de l’écureuil dans sa cage.
C’est pourquoi les baissiers n’étaient pas contents,
les haussiers non plus.
Les cours ne donnent raison ni à l’un ni à l’autre
camp. Comme les forces sont à peu près égales des
deux côtés, il résulte que lorsque les haussiers
poussaient l'Emprunt à 115 35, ils ne pouvaient pas
aller au delà. Les baissiers revenaient aiors à la
charge et repoussaientl’Emprunt au-dessous de 11 S.
Ce jeu de bascule, qui s’est produit plusieurs fois,
ressemble assez au mouvement d’une contredanse
où chacun avance et recule à son tour.
Lundi, un spéculateur, aussi inconnu jusqu’ici
que les sources du Niger, a la fantaisie de se re-
tourner. Mais pardon, je me rappelle à l’instant
même que les sources du Niger ont été découvertes
justement il y a huit jours. Je retire ma comparai-
son, ou, si l’on veut, je la laisse en blanc. Ce spé-
culateur inconnu était donc acheteur de 150,000 ; le
voilà qui se met à vendre le double.
Qui aurait fait attention autrefois à un si petit
incident? Personne. Aujourd’hui, ce n’est plus un
incident, c’est un événement tant les affaires sont
restreintes.
Bref, là-dessus l’Emprunt tombe de 115 35 à
115 10.
Le lendemain on est plus ferme.
— Vous savez, cher Castorine, pourquoi la Rente
remonte?
— Je ne m’en doute pas.
— Ç est que M. B... vient de se retourner, ce qui
amis de nouveau l’Emprunt à 115 25. Vous con-
naissez sans doute M. B... ?
— Pas le moins du monde.
— C est étonnant. Après ça, je ne le connais pas
davantage, et tout le monde à la Bourse en dit au-
tant Etifin, voilà la nouvelle du jour. C’est donc
un second inconnu, aussi inconnu que le premier,
qui agite le marché avec une affaire de quatre sous,
et joue le rôle de ce Titan qui, enseveli par Jupiter j
sous une montagne, produisait en se retournant un i
tremblement de terre.
Voilà où eu est tombée la spéculation. C’est un
signe des temps, comme disent les prophètes.
Trois journées de lutte.
A dater de mercredi, le marché s’anime et les
grands personnages rentrent en scène. Une lutte
très vive s’engage en vue de la réponse des primes
de samedi.
Le camp qui voudrait les faire abandonner triom-
phe presque jusqu’à la fin de la Bourse. L’Emprunt
se tenait entre 114 85 et 90. Mais voilà que, dix mi-
nutes avant la clôture, des ordres donnés çà et là
relèvent les cours à tel point, qu’après la clôture
officielle on fait 115 25.
Le changement’ de Çront fin
de cette Bourse de mercredi à 'énj^ÿéxtcfemient at-
tribué au faubtnlrg Saint-HonoréNtfejiui.iPa encore
fallu son intervention pour relever le marché, qui
menaçait au début de reperdre tous les avantages
conquis la veille.
Les vendeurs, voyant qu’ils avaient affaire à forte
partie eu luttant contre l’éminent jouteur du fau-
bourg Saint-PIonoré, y renoncent et abandonnent
le marché à sa discrétion.
Au surplus, le discours prononcé à l’ouverture
du Parlement par M. Gambetta a* produit un très
bon effet sur le monde des affaires. La politique
intérieure, après tout, ne préoccupe nullement la
Bourse eu ce moment; elle est toute à la liquida-
tion.
Bref, nous arrivons ainsi*:, dans de bonnes dispo-
sitions, à samedi, jour de L çaponeo dos.p*iaws, qui
s’effectue ce mois-ci un jour d’avance, le dernier
jour étant un dimanche. On ne répond pas dans les
plu. hauts cours pratiqués dans la Bourse de ven-
dre* i, r' ,is sur l’Emprunt elle se fait à 115 30. A ce
cU . y a eu certainement beaucoup plus de
prime3 levées que d’abandonnées.
Pronostics.
Après la réponse, comme il arrive toujours, on
échange beaucoup de Rentes, après quoi les cours
ont fléchi.
Tous les racontars sur la politique intérieure et
sur les embarras du ministère à la suite des der-
niers incidents, n’exercent aucune influence sur le
marché.
On ne songe qu’à la liquidation qui aura lieu
demain lundi. Les baissiers prétendent qu’il y aura
pas mal de livraisons de Titres, c’est ce qu'il faudra
voir. On peut dire, du reste, eu réponse à cette me-
nace des baissiers, que le comptant a absorbé, ce
mois-ci le flottant, par de nombreux et constants
achats de Rentes. Mais les bonnes dispositions des
capitaux se trouvent paralysées foutes les fois que
la spéculation essaye de brusquer le mouvement en
avant.
Je l’ai déjà dit et je le répète, il faut se contenter
de consolider les cours actuels sur nos Rentes, qui,
dans l’état des choses sont iaisonnables.
D'après les indices d’hier les reports ne seront pas
très chers, car les capitaux disponibles paraissent
abondants.
La Bourse parle moins de la situation monétaire
et d’élévation du taux de l’escompte. Cela reviendra
plus tard; mais pour le moment, on n’y songe ni à
Londres, ni à Paris.
Voici toujours les derniers cours d’hier :
Emprunt, 115 10 ;
3 0/0, 81 85 ;
Amortissable, 83 40 ;
Italien, 80 55.
Ce dernier fonds est très recherché depuis qu’on
a appris la reconstitution du ministère italien. Cela
ne saurait étonner personne, "Italien n’étant vrai-
ment pas cher aux cours actuels.
Les valeurs.
Le mouvement de reprise sur plusieurs valeurs a
pris un certain développement ces derniers jours.
Je signalerai surtout le Crédit foncier et le Mobilier
espagnol.
Ces deux valeurs ont été remorquées par la même
main qui a relevé la Rente.
La Bourse sait que l’honorable président du Mo-
bilier espagnol a pris sous sa protection les action-
naires du Crédit foncier, et qu’il leur a promis pour
leurs actions le cours rond de 1,100 ; on peut être
sûr qu’il tiendra parole.
Le Foncier, en attendant, est resté à 1,060.
Quant au Mobilier espagnol, personne n’ignore
qu’il est dans une très bonne position, et que la
baisse qu’il avait éprouvée n’avait d’autre cause que
la faiblesse générale du marché.
Eu homme habile, son honorable président laissait
d’abord passer le grain; mais, à la première éclair-
cie, il s’est mis à relever sa valeur favorite sans
rencontrer aucune opposition. Ses actions font au-
jourd’hui 615 après 630, et avec elles ont monté
toutes les valeurs du groupe qui se rattache au
Mobilier espagnol.
N’est'ce pas prodigieux ce que l’éminent prési-
dent du Mobilier espagnol a accompli sur cette va-
leur depuis un an ? Rembourser le capital-action, et,
avec les bénéfices, faire marcher les actions de jouis-
sance qui ont pris sa place, comme s’il n’y avait
rien de changé, tout cela n’a été pour lui qu’un jeu.
Et, en effet, cette institution de crédit fait les mê-
mes affaires qu’auparavant.
Elle vient même d’en conclure une assez impor-
tante avec une nouvelle Société pour le placement
de 50,000 obligations du Mobilier espagnol. Cette
Société, qui s’appelle la Société nouvelle de Banque
et de Crédit, constituée tout récemment au capital
de 20 millions, a été fondée par MM. Charles Blan-
chard et Louis Paniagua, anciens administrateurs
délégués du Crédit général Français, avec le con-
cours de presque tous ceux qui avaient collaboré à
l’origine et au développement de cette dernière
maison de crédit.
La Société nouvelle de Banque et de Crédit va
s’installer prochainement dans i’bôtel qu’elle vient
d’acheter au numéro 52 de la rue de Châteaudun.
Elle inaugurera ses opérations en offrant au public
les 50,000 obligations du Crédit mobilier Espagnol
dont je viens de parler, une valeur qui a été déjà
appréciée comme étant de premier ordre. R était
difficile de commencer les affaires plus heureuse-
ment
De ci, de là.
La Banque d'Escompte et la Banque hypothécaire
de France sont surtout recherchées par les capi-
taux de placement.
Disons à ce propos que ce dernier Etablissement
émet en représentation de ses prêts des Obligations
de 500 francs, remboursables en 75 ans par des ti-
rages au sort, et rapportant 20 francs d’intérêt an-
nuel, payables par trimestres.
Ceux qui désirent se procurer de ces Obligations
au pair, en Titres au porteur, ou en Titres nomina-
tifs, peuvent se présenter au siège de la Banque
Hypothécaire de France, 4, rue de la Paix, ou dans
toutes les Institutions de Crédit de Paris.
Seulement ils feront bien de se hâter, car le mon-