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Le charivari — 48.1879

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Juillet
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QUARANTE-HUITIÈME année

Prix du Numéro : 25 centimes

MARDI 1er JUILLET 1879

ABONNEMENTS

PARIS

Les

Trois mois. 18 fr.

flx mois. 36 —

un an. 72 —

tôonnenwits parlent des Ier et n de chaque moii

DIRECTION

Politique, Littéraire et Artistique

PIERRE VÉRON

Rédacteur en Chef.

BUREAUX

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Rue de la Victoire, 20

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Un an. 80 —

L’abonnement d un an donne droit à la prime greMt.

DIRECTION

Politique, Littéraire et Artistique

PIERRE VÉRON

Rédacteur en Chef.

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ADOLPHE EWIG, FERMIER DE LA PUBLICITÉ

Rue Fléchier, 2.

LE

*■*» souscripteurs dont l’abonnement expire
lc 30 juin sont priés de le renouveler
*,ll«uéd lut cillent s’ils ne veulent pas éprouver
^'interruption dans l’envol dn Journal.

BULLETIN POLITIQUE

Un premier vote a répondu aux pétitionnements
frauduleux et agitations factices du cléricalisme.

3G6 députés représentant l’immense majorité des
électeurs ont décidé qu’il y avait lieu de passer à la
discussion de la loi Ferry dont l’ensemble sera pro-
bablement adopté aujourd’hui même.

Lame! c’est qu’ici le dol et le subterfuge n’é-
!a'cnt plus admis.

U »e s’agissait plus de faire signer des enfants à la
mameHe ou des décédés qui sont sous terre depuis
quatre ou cinq ans.

Le débat avait lieu à ciel ouvert. On y voyait
^a'r dans les manœuvres. Impossible de faire pas-
serla muscade. Pas de listes biseautées.

voilà un premier résultat acquis. Ce sera bientôt
Ie tour du Sénat. Nous ne doutons pas qu’il ne sè

ra°Ltre aussi patriotiquement résolu que la Cham-
bre.

A- propos du Sénat, on a vu quelles scènes de
Vldence divagante ont marqué sa dernière séance
el Par quels exploits injurieux s’est, derechef, si-
gnalé M. de Gavardie.

M. de Gavardie, reprochant à l'honorable M. Cré-
mieux de ne plus avoir l’esprit sain 1 Gomme si la
sanité était une question de sa compétence !

Mais ce n’est point à la trop peu intéressante per-
sonnalité de M. de Gavardie que nous en avons.
Nous voulons seulement faire une constatation
infirmée par les faits.

A savoir q ue toutes les fois qu’à la Chambre aussi
^ien qu’au Sénat, au Sénat aussi bien qu’àlaCham-
des injures extra-parlementaires sont proférées,
j*es tuïnulteSi déconsidérants sont provoqués, c’est
°jb°urs la réaction qui en a l'initiative.

Toujours heux qui s’intitulent modérés sont les
^ uteurs de désordre ; toujours ceux qui se piquent
lccarner l’aristocratie, les grandes manières et la
Tübtesse des anciennes cours sont les coupables

1RIVARI

0s» m ïC:

qu’on prend en flagsaïrt délit de trivialité, de diva-
gation et d’invective.

La France, qui regarde et qui juge, voit aussi de
plus en plus clairement de quel côté est le bon
droit et le bon goût.

Les causes perdues sont les seules qui ne recu-
lent devant aucun scandale.

_ i^y i

la légitimité ou plus utile de verser dans la Répu-
blique.

Attendons avec une curiosité patiente la suite de
ces zigzags.

La ligne directe étaut le plus court chemin d’un
point à un autre, le bonapartisme n’est point près
d’arriver à ses buts.

Prudence et silence! Testament et mystère!

C’est en chuchotant qu’on se raconte les dispo-
sitions plus ou moins apocryphes du fameux testa-
ment déposé dans un coffre secret dont M. Piétri
faisait inopportunément voyager la clé.

Les bien informés assurent que le testament —
ou tout au moins son codicile — désigne et recom-
mande par un avis spécial, le jeune collégien Victor
comme héritier politique du parti bonoparlisle.

Nous ignorons si cette rumeur est fondée ou ne
l’est pas. Mais nous ne voyons pas en quoi quelques
lignes griffonnées par un jeune homme qui n’était
rien encore par lui-même peuvent influer sur les
destinées de notre pays et sur les règlementations
anormales d’une succession qui n’est pa3 ouverte.

On nous parlait sans cesse, quand le prince Louis
vivait, de l’appel au peuple. Ce qui signifiait que,
personnellement, il ne se regarderait comme in-
vesti d’une mission régnante que si le suffrage
universel se prononçait en sa faveur.

Or, comment celui qui avouait n’être pas sanc-
tionné lui-même pourrait-il avoir l’autorité de
donner une sanction à autrui?

Où aurait-il puisé l’autorité nécessaire pour in-
valider des sénatus-eousultes que la mémoire de
son père aurait dû lui rendre sacrés?

Au fond, si cette clause bizarrement naïve existe
elle ne saurait avoir d’autre valeur que la boutade
mécontente d’un adolescent boudeur pensant :

— Je voudrais bien faire une niche à mon grand
cousin Plonplon.

Le grand cousin Plonplon reste, quoi qu’on en
dise, le représentant — sans succuisales — de la
tradition bonapartiste. Encore n’en est il que le re-
présentant conditionnel; car il faut toujours le bon
à prétendre de la nation, puisque l'appel au peuple
a été érigé en principe par l’impérialisme.

On voit par là à quel degré de gâchis les partisans
de la monarchie violette en sont arrivés.

La cour de Babel 1

Déjà les uns se préparent à obéir au testament,
pendant que les autres se disposent à le combattre.
Au milieu le groupe des iudécis, rappelant le tom-
beau de Mahomet entre ses deux aimants.

Ce groupe-là a une double hésitation.

D’abord, il se demande si, restant bonapartiste,
il doit être plonploniste ou chislehurstien.

Ensuite il se demande encore si, dans le cas où
il palinodierait, il serait plus habile de verser dans

Exbilarante comédie !

La Sublime-Porte, qui est aussi la burlesque
Porte, vient de déclarer fièrem/nt que c’est elle qui
veillera au salut des finances égyptiennes.

Robert-Macaire disant :

— Créancieis de Bertrand, rassurez-vous. C’est
moi qui vais être proclamé syndic de sa faillite.

La péripétie est pleine de nouveauté et d’im-
prévu.

Elle est recommandée tout particulièrement à
M. Cantin, qui se donne la prochaine mission de
restaurer la fortune des Bouffes.

Avec une musique diverse, cet épisode fournirait
un troisième acte pour uue opérette de réouver-
ture.

La nuit quand tout sommeille
Sur les écus la Porte veille...

Il y avait déjà dans Cldlpèric quelque chose sur
un rbythme de ce genre.

Mais à côté de la parodie turco-égyptienne, ce
Cldlpèric paraît grave comme un songe de tragédie.

Pierre Véron.

--

4franc$ |3r0f»0$ tUwn (Etectfnr

EN EGYPTE

Je suis naïf, sans doute... Mais je m’étonne quand
je vois passer de ces choses-là.

Quelles choses?

Quand je vois, comme en Egypte, le grand prin-
cipe monarchique donner des spectacles aussi pi-
teusement lamentables que celui qui nous est
offert.

Qu’arrive-t-il, en effet?

Un prince régnant est convaincu d’avoir cherché
à duper ses créanciers.

Premier joli exemple.

Mais ce n’est là qu’un début.

Ce prince ayant ainsi été publiquement réprouvé,
on s’en va trouver son fils.

Et on lui dit :

— Jeune homme, vous aimez sans doute papa?

— Dame !...

— Eh bien 1 je vous apprends que papa est flan-
qué à la porte!

— Ah bah 1

— C’est comme en a l’honneur de vous le dire. A
 
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