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Le charivari — 61.1892

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Janvier
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https://doi.org/10.11588/diglit.23886#0077
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SOIXANTE-UNIEME ANNÉE

MERCREDI 20 JANVIER 1892

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Politique, Littéraire et Artistique

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DIRECTION

Politique, Littéraire et Artistique
PIERRE VÉRON

Rédacteur en Chef

ANNONCES

ADOLPHE EWIG, fermier dr la publicité
92, Rue Richelieu



BULLETIN POLITIQUE

Plusieurs de ceux-ci persistant également à
rester conspirateurs, on peut dire que le schisme
a commencé à l’état latent.

Ce sont les prélats, vous verrez ça, qui finiront
par tuer eux-mêmes le catholicisme, cette jolie
poule aux œufs d’or.

Pierre Véron,

Il ne faudrait pourtant pas que la commémora-
tion eût l’air de tourner à la monomanie.

Nous avions déjà solennisé la date du 14 Juillet.
Rien de mieux. Il est convenu qu’un peuple ne
saurait vivre heureux sans un anniversaire na-
tional.

Soit! Mais un suffît.

Vous me direz à cela que, sous Louis-Philippe,
il y avait doubles ripailles.

D’abord, le 1er mai, pour la fête du roi; ensuite,
le 29 juillet, en souvenir des Glorieuses.

C’est possible; mais relisez les journaux libé-
raux du temps, et vous les verrez tous reprocher
à la dynastie d'Orléans de gaspiller en bamboches
excessives l’argent des contribuables.

Les républicains devraient, ce me semble, se
souvenir aujourd’hui du langage qu’ils tenaient
alors.

Cependant, une proposition avait déjà réclamé
ùn jour de festoiement supplémentaire le 22 sep-
tembre prochain. C’est le jour où la République
tut proclamée.

La Chambre a voté la prise en considération.
Rous la considérions comme bien inutile; mais
ehfln... si l’on s’en était tenu làl

Pas.du tout... Un autre est venu demander la
^ême faveur pour le 21 septembre, un autre pour

10 août. Une fête de nuit, alors?

Et il est probable que les projets de ce genre
v°ut continuer à pleuvoir. Ce qui fait que nous
tasserons tout notre temps à savourer les feux
d’artifice et les ascensions aérostatiques.

Quand on prend du ballon.

Tâchons de nous arrêter à temps sur cette
P®nte, qui aboutirait tout droit au ridicule.

.Rous sommes à une heure sérieuse de notre
T'6 Patriotique qui n’autorise pas cet abus de la

''■'b b o clie.

Regardons, s’il vous plaît, un peu moins du
C(T® du passé, et un peu plus du côté de l’avenir.

Le Père Monsabré ne sera décidément pas
candidat à la députation.

Les Diogène s de la réaction continuent à cher-
cher un homme.

A voir le peu d’empressement des sollicités,on
©st tenté de croire qu’ils flairent tous un black-
boulage fâcheux.

LE QUATRAIN D’HIER

Plus on discute les grands traoai x à la Ville,1
Plus nos bons conseillers sembi ..h tergi: erser
Excusez- les, pour eux la tâche est difficile :

Ils n’avaient vraiment pas été faits pour percer,

SIFFLET.

UN BON CONSEIL

Oh 1 excellent même, si l’on réussit à l’insti-
tuer.

Je veux parler d’un Conseil de l’ordre â l’usage
des médecins.

Il est fortement question de doter nos docteurs
de cet utile contrôle et de cette efficace garantie
qui font le prestige de nos avocats.

Aucune profession ne nous paraît avoir plus
besoin de garantie et de contrôle que celle qui
dispose à la fois de notre existence et de notre
honneur.

De notre existence, par la faculté illimitée de
nous administrer toutes les drogues connues et
inconnues.

De notre honneur, par le secret professionnel
qui fait pénétrer le docteur dans les intimités de
toutes les familles.

Or, il n’est pas de troupeau sans brebis ga-
leuses.

La règle générale pour les médecins est le de-
voir accompli. Mais il y a des exceptions. Et il
paraît qu’elles tendent â devenir de plus en plus
nombreuses.

On continue à parler d’une lettre pacificatrice
ûe Léon XIII, et l’on continue â n’en pas publier
le texte.

Il paraît certain que le pape persiste dans sa
Tecommandation aux évêques d’accepter la Répu-
blique.

Ce n’est un secret pour personne, par exemple,
que certains médecins spéculent, avec des compli-
cités pharmaceutiques, sur les remèdes qu’ils pres-
crivent.

D’autres, hélas! cultivent l’avortement à prix
fixe, dans le silence du cabinet.

D’autres encore font preuve d’une incapacité ou
d’une légèreté qui entraînent trop souvent mort
d’hommes.

Un Conseil de l’ordre, en sévissant à huis-clos,
pratiquerait la plus utile des opérations, serait le
frein le plus salutaire.

Actuellement, le médecin ignare jouit d’une
impunité complète.

Il vous administre telle potion qui aggrave vo-
tre mal et vous supprime. Rien à lui dire.

Et le chapitre des honoraires I

Certains Gobsecks médicaux se livrent à d’abo-
minables exactions et rançonnent odieusement le
client.

Là encore le Conseil de l’ordre rendrait d’in-
contestables services.

-***

Le gouvernement ne devrait-il pas, d’accord
avec ia Faculté et l’Académie de médecine,
prendre l’initiative d’un projet dans ce sens?

On a, depuis longtemps, agité la question. Et
rien n’a été fait.

Il serait temps de sortir des vœux platoniques
et des empêtrements préliminaires.

Guenille nous est chère, â nous autres malades.

Aussi verrions-nous avec une effusion recon-
naissante s’installer une organisation nouvelle,
nous protégeant contre les docteurs indignes qui
nous prennent à la fois et la bourse et la vie.

QUIVALA.

CHRONIQUE DU JOUR

D’mandez, messieurs, la grrrande découverte de
la semaine, l’œillet vert! Quand je pense que trois
cent soixante-cinq savants hollandais — un par jour
— sont morts de chagrin pour ne pas avoir trouvé
la tulipe bleue, et que c’était si simple 1
Il a suffi d’un accident. Deux femmes travaillaient
à la coloration des fleurs artificielles. Un jour, Tune
d’elles, par mégarde, renverse dans un vase, où
trempaient des tiges d’œillets blancs, la matière
dont elle se servait pour teindre en vert des corolles
de roses. Surprise et stupéfaction, l’œillet devenait
vertl

Il y avait tout simplement, dans le vase, du... (res-
pirez avant de lire) du Tétraméthylparadiamido-
phenylorthoxiphénylmétane.

On vient d’inaugurer, à Florence, un musée psy-
chologique. Ainsi que son nom semble l’indiquer, ce
musée comprend des collections d’objets se rappor-
tant aux diverses passions de l'âme humaine.

Quelque chose comme le musée Grévin des péchés
capitaux.
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