Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Le charivari — 61.1892

DOI Heft:
Janvier
DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.23886#0103
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
ACTUALITÉS

17

C’est cette semaine qu’a lieu au Conservatoire le
concours pour les bourses d’feàes'. Grosse affaire
que ce défilé âf étoiles en herbe. Que de Perrettcs!
Que de pots-au-lait !

Rien de piquant à voir comme la diversité des
types, la variété des attitudes. Sur chaque visage se
lit une expression différente.

Celle-ci est la confiante. Elle se sait gentille. 11
11 en a pas fallu davantage pour qu’elle se dise :
<( L’avenir est à moi. » Voyez là entrer, avec un
Petit air de défi qui semble ricaner : « Je viens, je
serai vue et je vaincrai. » Serait-il possible qu’on
°sât la refuser? Les adulations de la famille et des
soupirants précoces lui ont si souvent répété déjà :
w L’avenir est à toi, ange de beauté! » Et voilà qu’elle
Pénètre en triomphatrice. Elle en ressortira la tète
hasse ; car, sans respect pour ses yeux fascina-
teurs, on l’aura blackboulée impitoyablement.

Celle-là forme un contraste complet avec la pré-
cédente.

C’est la timide. Suppliant du regard, elle semble
dire : « Si je m’en allais ! Devant tous ces messieurs,
je n’oscrai jamais... »

Pas si mal avisée, la timide. Sans s’en douter, elle
prend le bon moyen. Rarement les examinateurs se
montrent inexorables pour ces modesties feintes ou
calculées.

Cette troisième est l'insouciante. Ça ou autre
chose. . On lui a dit qu’elle avait des dispositions;
elle n’en sait rien au juste, mais puisque ça fait plai-
sir à ses parents...

Plus loin, voici la demoiselle Cardinal. Quand il
n’y en a plus, il y en a encore, dans cette famille-là.

Qu’en résultera-t-il pour l’avenir? C’est là le grand
mystère.

Quelque Rachel inconnue, quelque Mars inédite
ferait-elle partie de ces recrues? Il serait temps,
car le Conservatoire, en vérité, a des stérilités qui
se prolongent un peu trop.

Espérons toujours, faute de mieux.

La chasse va fermer. Redoublement de gémisse-
ments sur la raréfaction du gibier et pluie d’articles.

Or, en fait de drôlerie, je vous recommande la très
belle formule que j’ai récoltée dans une étude con- j
vaincue sur cotte question, depuis longtemps livrée ,
aux disputes des hommes.

Savez-vous quelle solution l’étude en question

préconisait et de quel argument foudroyant elle l’ap-
puyait?

Je transcris :

« Donc la liberté de la chasse peut seule rendre à
la terre le gibier qui lui manque! I! »

Donner, pour multiplier le gibier, la permission
de le tuer à tout le monde sans restriction 1

Inutile, n’est-ce pas, de vous développer les char-
mes de ce thème?

***

On causait mariages de théâtre devant notre
confrère X-..., et quelqu’un soutenait que ces maria-
ges pouvaient être tout aussi heureux que les au-
tres.

— Eh bien, oui, je ne dis pas, conclut notre con-
frère... Cela n’empêche pas celle qui aime le plus
tendrement de vous tromper un peu tous les soirs
avec les huit cents spectateurs qui l’applaudissent.

***

On parlait au docteur Z... d’un de ses confrères et
rivaux.

\ — Vous savez, il cherche à vous prendre tous vos

1 clients.

t — Diable! Alors il m’en veut... à mort!

ZIGZAG.
Bildbeschreibung
Für diese Seite sind hier keine Informationen vorhanden.

Spalte temporär ausblenden
 
Annotationen