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Le charivari — 61.1892

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SOIXANTE-UNIÈME ANNÉE

Prix du Numéro f 25 centimes

LUNDI 26 DECEMBRE 1892

ABONNEMENTS

PARIS

Trois mois. 18 fr.

Six mois. 36 —

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(les mandats téiégrapiiiques ne sont PAS KEÇL'S)

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ABONNEMENTS

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Le Charivari, comme les années précédentes, offre à ses
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Tout abonnement d’UN AN, FAIT D’UNE SEULE FOIS ET
SANS INTERMÉDIAIRE, dorme droit à une des deux primes
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1° LE PETIT JOURNAL POUR RIRE

PARAISSANT TOUTES LES SEMAINES
Huit pages de texte et de dessins comiques, 52 numéros par an

T QUATRE VOLUMES A CHOISIR

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rie au prix de 3 fr. 50 le volume :

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d’un bois. — A. Germain : Christiane. — H. Lavedan : Lydie.
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reut-Augustin) : Tresse blonde.

(Afin de recevoir franco les 4 voiumes, joindre à la
demande I franc 50 pour le port).

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Par suite d’un traité passé avec la maison Jourdan, le
Charivari a la bonne fortune de pouvoir offrir à ses
abonnés et lecteuhs , à des prix vraiment excep-
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(prix du commerce)

Plus 2 francs pour le port et l’emballage.

3» BŒUFS ALLANT AU LABOUR

ET

RETOUR A LA FERME

Peints par TROYOIV.

Deux sujets se faisant pendant, belles pliolo-gravures.
Hauteur : 40 cent. ; largeur : 60 cent.

10 francs les deux, au lieu de 20 francs
(prix du commerce)

Plus 2 francs pour le port et l’emballage.

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teurs) et contenant quinze morceaux signés des noms
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Cœdès, 1 aurent Grillet, Desgranges, etc.

L’album est offert par le Charivari au prix de 6 fr.,
au lieu de 30 lrancs (ajouter 1 franc pour le port).

Les souscripteurs dont l’abonnement ex-
pire lo 31 Décembre sont priés de le re-
nouveler immédiatement Ails ne veulent pas
éprouver d’interruption dans l’envoi du
journal. Nous rappelons que les mandats
télégraphiques ne sont pas reçus.

LA SEMAINE DE LA BOURSE

f

x

Paris, le 25 décembre 1892.

Monsieur le Directeur,

Il paraît qu’on réveillonne. On est d’une gaîtéI...
C’est la seconde fois, dans le cours d'une exis-
tence déjà longue, que j’assiste à un réveillon
empreint d’autant de folichonnerie. La première
fois, c’était en 1870; etjejvous prie de croire que
nous n’étions pas tout à la joie, comme il est dit
dans la chanson.

Cette fois non plus. C’est assurément moins
grave, mais ce n’est pas drôle tout de même. Des
festons de dénonciations, des astragales d’accu-
sations, — tout cela constitue un de ces menus
qui vous coupent l’appétit à quinze pas. Et c’est
la tête des boursiers qu’il faut voir! Ils sont in-
nocents detoul ce qui se dit ou se fait, innocents
comme l’enfant qui vient de naître. Car vous
l’avez sans doute remarqué : dans tout ce qui se
passe, l’élément boursier brille par son absence.
Eh bien, ce sont pourtant les pauvres diables de
boursiers qui vont payer les frais de la guerre,
— en tant, du moins, que ce payement compor-
tera des débours d’argent. Les cours cascadent,
sur presque toute la ligne, avec une rapidité con-
sidérable. Vous vous demanderez peut-être ce
qu’ils ont. Je vous répondrai que je n’en sais
rien. Evidemment, dans les circonstances ac-
tuelles,

On ne peut pas s’attendre à une forte hausse;

il est clair que, dans une certaine mesure, nos
fonds d’Etats doivent forcément subir le contre-
coup de l’émotion produite par les discussions
parlementaires et extra-parlementaires; il est
certain non moins que les autres valeurs doivent
être entraînées par nos rentes. Mais il n’y a au-
cune espèce de raison pour que les mouvements
soient empreints de cette brutalité, soit dans
la baisse, soit clans la reprise S’il y en avait
une, de rai-son, vous verriez les marchés du
dehors manifester une faiblesse qui, actuelle-
ment, est bien loin d’eux. Londres est ferme.
Berlin est ferme. Vienne est ferme. Gênes est

ferme. Ça veut dire qu’à Londres pas plus qu’à
Berlin, qu’à Gênes pas plus qu’à Vienne, on ne
croit à une nouvelle extension de la crise fran-
çaise. Et c’est pourquoi samedi on a regrimpé
ferme ici même.

Malheureusement, il n’y a pas que des bour -
siers à la Bourse. Le boursier est un monsieur
qui, d’un bout de l’année à l’autre, vient régu-
lièrement dans le monument qui se dresse entre
la rue Vivienne et la rue Notre-Dame-des-Vic-
toires. Il travaille d’arrache-pied, pour le
compte de clients le plus souvent, et gagne régu-
lièrement, normalement son argent, — à moins,
cependant, qu’il ne le perde, ce qui arrive encore
quelquefois. Tant que les seuls boursiers, inter-
médiaires ou clients, s’occupent d’afïaires de
Bourse, on peut être tranquille : tout marche à
souhait. Il a parfois de fortes secousses; la po-
litique intérieure nu étrangère nous réserve sou-
vent des surprises désagréables, et il y a aussi
de temps en temps des pays qui suspendent leurs
payements; mais enfin, tant bien que mal, on s’en
tire tout de même; et, en fait de morts et de
blessés, il n’y a personne de tué.

Mais, à côté des boursiers, il y a aussi une race
terrible d’individus qui ne paraissent à la Bourse
que par intermittences, et qui n’y restent que

Le temps de faire un mauvais coup.

Ce sont les joyeux viveurs de la Bande Noire,
les beaux messieurs de ce qu’on a appelé la spé-
culation interlopiionale. Ils méditent longuement
leurs combinaisons, profitent d’un moment où on
a le dos tourné ou d’une heure d’agitation pour
lancer leur petite affaire; et tout à coup, sans
rime ni raison, vlan! une brochure éclate, — telle
une cartouche de dynamite, — et une valeur
prise au hasard (mais généralement une bonne
et grande valeur) est atteinte de mouvements
convulsifs. Les faiseurs pèsent sur les cours avec
des ventes bruyantes, se rachètent au plus bas,
— puis, après avoir encaissé les bénéfices, dispa-
raissent avec la célérité que mettent les pick-
pockets à fuir la main vengeresse des sergents
de ville.

Cette fois, le désarroi et le marasme étant dans
nos murs, ils ne pouvaient pas manquer de faire
tout au monde pour tenter d’accentuer la fai-
blesse des tendances générales. Ils n’y ont que
trop réussi, puisque, pendant les dernières séan-
ces de la semaine, nous avons assisté à de vérita-
bles paniques heureusement courtes. Des vingt-
cinq sous de baisse sur la rente, en un seul jour !
Ça n’est pas rien, comme dit le Marseillais. Et
quand on pense qu’il y a à peine un mois, nous
étions aux environs de cent francs! M. Rouvier
était alors ministre, et M. Rouvier, ainsi que
tout le monde le sait fort bien, avait été sur-
nommé

Le père du pair.

Ah! le pair... Ah! si toutes ces tristes his-
toires étaient finies , comme la rente serait
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