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A
_Voyons, mon ami, tu trouves encore
cela trop cher?.,. C’est pourtant pour
notre tante à espérances...
_Raison de plus ! Elle nous croirait,
riches et nous déshériterait.
UNIEME fine
l’as bête, Rapineau; il ne
donne, comme étrennes, que
des articles de coutellerie, en
échange desquels on lui remet
un sou. C'est toujours ça de
retrouvé.
RE?'0tU 11e M.
— Tu achètes là un livre pour Ernes-
tlne... Sais tu seulement s'il est rrn r il ?
— Bas! ! elle me dira si je puis ie lire
quand elle l’aura avalé.
A III IC LES polie. ETnrtvifAgs
— Et à toi, Lili, que faut-il tacheter?
— Unetite seringue à morphine com-
me la tienne, m’man.
__ Une idée du baron... 11 veut bien
m’offrir ses étrennes, mais il tient à ce
que ça lui plai
se.
— Trois louis! pour une simple tasse
de thé chez la baronne .. C’est cher,
l’eau chaude!
— Comment! monsieur Prud-
homme renoncerait à ses acquisi-
tions d’étrennes?
— Les scandales récents démon-
trent qu’ 1 est temps de réagir
contre les puériles conventions
d’une civilisation étroite et avide.
_Le «chemin de fer à catastrophe »;
oui, je connais, c’est déjà usé... Vous
n’aùriez pas, par exemple, une boîte
de chirurgie pour entants, ou une pe-
tite Morgue garnie de cadavres?
— Nous dis ns : une livre de cho-
colat à six francs ?
— Euh !... ne mettez qu’un quart; je
me reprocherais de lui fatiguer son
estomac, que je lui sais très sensible.
— Toi ici ! Tu as donc des cadeaux à
faire?
— Non, heureusement ; “mais , je pro-
fite de l’occasion pour aller goûter un peu
partout les nouvelles créations de nos
confiseurs.
— Voici quelque chose de joli comme pantoufles — Surtout, que votre adresse =nuneonnaitUque
ourhommes... sac!... Je serais déshonorée si Ion soupçonnait que
_C’est trop bien brodé; jamais mon mari ne j’achète mes bonbons chez vous.
roira que c’est mon ouvrage.
— Qué chance 1 Moi qui ne savais qu’offrir demain
à mon concierge pour ses étrennes !