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Clément, François [Hrsg.]
L' Art De Vérifier Les Dates Des Faits Historiques, Des Chartes, Des Chroniques, Et Autres Anciens Monumens, Depuis La Naissance De Notre-Seigneur: Par le moyen d'une Table Chronologique, o l'on trouve les Olympiades, les années de J.C., de l'Ere Julienne ou de Jules César, des Eres d'Alexandrie & de Constantinople, de l'Ere des Séleucides, de l'Ere Césaréenne d'Antioche, de l'Ere d'Espagne, ... ; Avec Deux Calendriers perpétuels, ... (Band 1) — Paris, 1783 [Cicognara, 2479-I-1-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.29074#0274

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CHRONOLOGIE HISTORIQUE

.106

cours., les autres pour être guéris de leurs ma-
ladies. On lui amene entre autres un paralyti-
que j mais la maison étant pleine, on imagine
de découvrir ie toît, 8c de descendre avec des
cordes le malade couché dans son lit, qui se
trouve ainsi placé devant Jesus. Mon jlls lui
dit Jesus , tfyqr conjiance ; vos péchés vous font
remis : paroles qui scandalisent les Pharisiens.
Quel autre que Dïeu , disent-ils , peut remettre
les péchés ? Jesus pour les confondre ordonne
au paralytique de se lever 8c d’emporter son
lit} ce qu’il fit au grand étonnemenc des assis-
tans.

Vocation du Publicain Levi, dit aussi Mat-
thieu, fils d’Alphée. Jesus passant devant son
bureau où il étoit assis, lui commande de quit-
ter sa pr'ofession 8c de le suivre j 8c sur le
champ ii est: obéi. Sans préjudice de ia grace
intérioure on peut dire que les miracles qu’a-
voit iéja faits Jesus à Capharnaiim, Pavoient
prépare à le reconnoître pour le Meisie, 8c à
s’attacher à îui.

12 i Jaïre, chef d’une Synagogue, vient trouver
Jeius pour ie prier de venir sauver ia vie à sa fiiie
qui est près de mourir. Jesus se met en route
pour y aiier, suivi de ses Discipies. Une grande
foule cie peupie i’accompagne pour ètre témoin
du niracle. Sur sa route, une femme aflligée
d’une perte de sang depuis douze ans, s’appro-
che de iui par derriere ôc touche ie bord de sa
I robe, dans la ferme confiance que ceia suflit

pour la guérir. La source de son mai est tarie
à l’instant, & eüe sent dans son corps ia prenve
de sa parfaite guérison. Jesus demande qui i’a
touché, disant qu’une vertu est sortie de lui.
La femrne s’approcheen trembiant, avoue hum-
biement ce qu’eile a fait, 8c Jesus, après avoir
loué sa foi, iui ciit de s’en retourner en paix.
Lorsqu’il parloit encore, on vient avértir Jaïre
que sa fiiie est morte. Jesus continue si route ,
arrive dans la maison, d’où iî chasse ies joueurs

(i)”Ce qui est marqué des Hérodiens dans PEvangile, dit
” M. Prideaux, ( Hijî. des Juiss, T. V, Liv. XlIl, p. 124.,
M b’ suiv. ), semble asTez marquer que c’étoit une secte parmi
” les Juifs qui disteroit des autres dans quelques points de la loi
33 & de Ia religion. Ils sont nommés avec les Pharifîens, & dis-
” tingués d’eux : de sorte que ce doit naturellement être une
33 stftc, ausîi bien que l’autre. Il est dit d’eux aussi, qu’ils avoient
33 un levain particulier, de la maniere que cela est dit des Pha-
33 risiens 5 c’est-à-dire quelques dogmes faux & méchans qui
33 gatoient la pâte dans laquelle on les mettoit : & Jesus-Christ
33 avertit ses Disciplesdc se donner de garde du levain des uns &
33 d es autres. Et puisqu’il l’appelle le levain d’Hérode, il faut
« qu’Hérode soit l’auteur des dogmes dangereux qui distin-
33 guoient cette se<fte dé toutes les autres sectes des Juifs ; & que

I 33 l’°n appellât Hérodiens ceux qui cmbrassoient ces dogmes:
33 ses seftateurs étant pour la plûpart des gens de Ia Cour, ceux
33 qui avoient des charges au Palais , & ieurs descendans; la
« version Syriaque, par-tout où se trouve le nom d’Hérodiens,
33 st tend par celui de domefiqucs d‘Héroac. Cetre version ayant
33 étéfaitedefort bonneheure pour l’usagede l’Eglise d’Antioche,
M ceux qui y ont travaiilé étoient fort proche du tems où cette
33 stfte avoit pris naissance, & avoient par là l’avantage de sa-
33 voir mieux que personne ce que c’étoit. Voilà donc, ce me
33 senible, les Hérodiens bien prouvés une sede, & une sede
« venue d’Hérode le Grand.

33 Mais quels dogmes avoit cettc sede ? Le seul moyen de Ie
33 découvrir qui nous reste, est d’examiner en quoi son fonda-
I 33 teur différoit du reste des Juifs : car, sans doute, ce scra là
! 33 aussi la différence de ses sedateurs avcc les autres Juiss. On
I 33 trouvera qu’ii y a deux articles sur iesquels Hérode & les Juifs
| 33 ne s’accordoient pas. Lc premier est, en ce qu’il assujettit la
| 33 nation à la domination des Romains j & le second, en ce que.

de ssùte & tous les pleureurs à gage, 11e gar-
dant auprès de lui que trois de ses Disciples,
avec le pere 8c la mere de la filie, la prend
par la main, 8c la rend pleine de vie à ses pa-
rens.

Comme ii sortoit de ce iieu, cleux aveugles
le suivirent en lui demandant à grands cris qu’il
leur rendît la vue. Jesus la leur accorde, après
quoi on lui présente 1111 muet possédé du Dé-
mon , 8c il le guérit de même.

La fête de Pâque approchoit alors. Jesus s’é-
rant rendu à Jérusalem pour la célébrer, vint
un jour de sabbat à la piscine des brebis, qu’on
appelloit en hébreu Bethsaïda, 8c en syriaque
Bethzeda. Elle étoit voisine de la porte qui est
nommée du troupeau dans le deuxieme livre
d’Esdras, 8c étoit entourée d’une galerie à cinq
portiques. II s’y rendoit un grand nombre de
malades, d’aveugles, de boiteux, 8c de ceux
qui avoient les membres dessechés, lesquels at-
tendoient tous que l’eau fût remuée pour y en-
trer. Car un Ange du Seigneur descendoit en
un certain tems aans cette piscine dont il agi-
toit l’eau, 8c celui qui le premier y entroit,
étoit guéri, quelque maiadie qu’ü eût. Or il y
avoit-ïà un paraiytique malade depuis trente-
huit ans, qui, faute d’avoir quelqu’un pour
le descendre aulsi-tôt que l’eau étoit troublée,
avoit toujours ie malheur d’être prévenu par
quelque autre. Jesus l’appercevant lui demande
s’il veut être guén. Le malade lui expose l’in-
convénient où ii se trouve. I.eveç-vous, lui dit
Jesus , emportcq votre Lit, & marchey II ie sait,
8c îes Juifs, au lieu de rendre gloire à Dieu de
cette merveille, se scandalisent de ce que cet
homme emporte son lit un jour de sabbat. La
guérlson que fait Jesus queique tems après d’une
main seche dans un pareil jour, met îe comble
à ia fureur des Pharisiens, 8c les porte à se con-
certer avec ies Hérodiens (1) pour ie perdre.
Jesus connoissant Ieur dessein se retire vers la

33 par complaisance pour ces mêmes Romains, il suivoit plu-
33 Iieurs des usages & des modes du Paganisme. Hérode croyoit
33 l’un & l’autre permis, & suivoit ces principes dans la prati-
33 que. Ce sont la aussi, selon moi-, les opinions dans lesquelles
33 consistoit Ia diffcrence qui étoit entre ses seftateurs & les au-
33 tres Jssifs, & ce qui constituoit la secîe qui, à cause de cela,

33 portoit son nom. Du commandement qui avoit été donné au
33 XVII du Deutéronome, v. 15. Tu établiras fur toi pour Roi
33 un d‘'entre tes freres. Tu ne pourraspas établirsur toi un étran-
33 ger qui ne foit pas ton frere ; on avoit conclu, & tous les
33 Pharisiens étoient de cette opinion , qu’il n’étoit pas per-
33 mis de se soumettre à l’Empereur Romain, ni de lui payer
33 tribut. Mais I-Iérode & ses seciateurs entendant ce texte d’un I
33 choix volontaire, non pas d’une soumission forcée ou néces- 1
33 saire, étoient d’unc opinion contraire, & croyoient qu’il étoit |
33 très perrnis en cc cas là & de se soumettre à l’Empereur Ro- 1
33 main & de lui payer tribut. Les Pharisiens donc & les Héro- |
33 diens ayant sur cet article des scntimens si opposés, ceux qui
33 tendoient des pieges à Jesus-Christ , & qui cherchoient à le
33 perdre, détacherent des disciples de ces deux seétes opposées,

33 pour lui faire proposer cette question captieuse conjointe-
33 ment : Matth. XIII. 16. Esi-il permis depayer Le tribut a Cc-
3ifzr, ou non ? persuaaés que de quelque maniere qu’il y répon-
33 dît, il donneroit prise sur lui. Car, s’il disoit que non, les
33 Hérodiens le déféreroient d’abord comme un ennemi de Cé-
33 sar; & , s’il disoit qu’oui, les Pharisiens ne manqueroient
33 pas dc le rendre odieux au peuple, comme un ennemi de leurs
33 droits & de leurs privileges : car lc peuple étoit déjà entécé dc
33 îeur opinion, qu’il n’étoit pas permis de payer Ie tribut. Mais
33 Jesus-Christ, qui savoit leurs mauvaises intentions, confondit ;
33 les uns & ies autrcs par la réponse qu’ii Ieur donna. Mais en-
33 fin, cettc réponse étant une justification de la dotftrinc des

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