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Clément, François [Editor]
L' Art De Vérifier Les Dates Des Faits Historiques, Des Chartes, Des Chroniques, Et Autres Anciens Monumens, Depuis La Naissance De Notre-Seigneur: Par le moyen d'une Table Chronologique, o l'on trouve les Olympiades, les années de J.C., de l'Ere Julienne ou de Jules César, des Eres d'Alexandrie & de Constantinople, de l'Ere des Séleucides, de l'Ere Césaréenne d'Antioche, de l'Ere d'Espagne, ... ; Avec Deux Calendriers perpétuels, ... (Band 1) — Paris, 1783 [Cicognara, 2479-I-1-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.29074#0324

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C H R ON"D~LO~G I E HISTORIQUE

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15 6

6;j Toletanum X, le z Novembre. Seize Evêques y firent
17 Canons 3 la plupart pour réprimer les abus cjue lcs
Evêques commettoient dans l’administration des biens Ec-
clésiastiques.

65 6 Toletanum XI, le premier Décembre. Vingt Evêques y
firent 7 Cancns, dont le sixieme porte quc les enfans,
olTerts dans les Monasteres par leurs parens jusqu’à l’âge
de dix ans, 11e pourront plus revcnir dans le siécle. Pota-
rnius, Evêque de Brague, s’étant confesté par écrit d’avoir
péché avec une femme, y fut condamné à une prison
perpétuelle. Cependant on lui laista le nom d’Evcque par
compasticn pour son repentir. Mais son Evêché sut donné
à S. Fructueux, Evêque de Dumes. On transféra dans ce
Concile la Fête de l’Annonciation au huitieme jour avant
Noel,ou 18 Décembre, suivant l’usage de plusieurs Eglises
étrangeres. Nam in rnultis ecclefiis , disent les Peres, a
nobis & fpatio remotis & terris hic mos agnofcitur retineri.
Cela s’observe encore,dit le P. Pagi,dans l’Egiise de Tolede.

6j) Manfolacenfe, de Malay-le-Roi, sur la riviere de Vanne,
à une lieue cîe Sens, célébré par Emmon, Archevêque dc
cette Ville. On y fit quelques réglemens sur la Discipline.
La date de ce Concilc porte : Abium Mansolaco in curte
Dominicâ anno tertio Domini nosiri Chlotarii. (Mabil-
Jon, Âci. SS. S<tc. 3 , par. 2, pag. 614 )

660 ou environ. Nannetense, cle Nantes. On y fît 20 Ca-
nons que le P. Labbe rapporte à un autre Concile tenu
au même lieu sur la fin du neuvieme siécle. De ces Ca-
nons, le sixieme pcrmet d’enterrer les morts dans le parvis
ou porche, exedra, de l’Eglise, c’est-à-dire dans un de
ses bâtimens extérieurs, mais jamais dans l’Eglise. Le neu-
vieme porte que le Prêtre, chaque Dimanche, bénira le
reste des pains ofterts & non consacrés, pour être distri-
bué à ceux qui n’auront pas communié 3 que s’il n’y a pas
de reste des pains oftèrts, il y pourvoira d’aiileurs. On voit
ici qüe le pain béni est comme le supplément de ia com-
munion.

664. Pharenfe, en Angleterre. La question de la Pâque y fut
agitée entre les Anglois qui suivoient i’usage de Rome,
& ies Ecossois, Scoti, qui en suivoient un autre. On y
agita austi quelques autres questions de Discipline. Les
Ecossois perdirent leur cause. (Pagi. )

666 Emeritense, de Mérida en Espagne, le 6 Novembre.
Douze Evêques y firent 13 Cancns , dont le huitieme or-
donne que chaque Evêque aura dans sa Cathédraie un
Archiprêtre, un Archidiacre & un Primicier. C’étoient les
Chefs des trois Ordres du Clergé. Le Primicier étoit ie
Chef des Clercs inférieurs. Le douzieme porte que l’Evê-
, que pourra tirer des Paroisses les Prêtres & ies Diacres

qu’il jugera propres à le souiager, & les mettre dans sa
Cathédrale, leur laistant le revenu & l’inspecHon sur les
Eglises d’où ils sont tirés, avec pouvoir d’établir de son
consentement des Vicaires payés par eux pour y servir à
leur place. Telle est l’origine des Curés primitifs & des
Vicaires , d’abord amovibles & devenus perpétuels en
Franccpar les Ordonnances denosRois. Le dix-neuvieme
Canon ordonne que lorsque plusieurs Egiises sont con-
fiées à un seul Prêtre, parce que chacune est trop pauvre
pour entretenir le sien, celui qui est préposé pour les des-
lervir doit. offrir ie sacrifîce, tous ies Dimanches, dans
chacune de ces Eglises. On voit par ce Canon combien
l’usage de biner est ancien.

6 6~j Cretense, de i’Iste de Crete. Paul, Archevêque de cettc
Isse, ayant cité à ce Concile Jean, Evêque de Lappa,
pour un sujet qu’on ignore, fit prononcer contre iui une
sentence dont Jean appella aussi-tôt au Saint Siége. Paui,
regardant cet appel comme un afte de révolte, mit l’Evê-
que en prison; mais Jean, s’étant échappé, eut le bonheur
d’arriver à Rome. ( Mansi, T. I. )

1667 Romanum, le 15» Décembre, par le Pape Vitalien, ou
l’appel de Jean, Evêque de Lappa, est reçu, & ia pro-
cédure de l’Archevêque Paul cassèe. ( Mansi, D. Cellier.)
6jo Augusiodunenfe 3 voyez plus bas Chrisiiacum, à l’an 6j6.
670 Burdtgalense, de Bordeaux, en présence du Cornte Loup,
par les Métropoiitains de Bourges, de Bordeaux & d’Eauie,
assistés de leurs Comprovinciaux. On y travailla au réta-
blissement de la paix dans le Pvoyaume & à ia réformation
de la Discipline. D. Vaissete & d’autres critiques mettent
ce Conciie en 6j 3, fondés sur l’inscription du manuscrit
de l’Eglise d’Albi, qui le renferme, & à la tête duquel on
lit : hic liber recuperatus suit, Domino auxiliante, fuh
die viîi Kal. Augufii, anno Iv regnantis Domini nosiri
Kilderici Regis. Or cette année quatrieme, du régne de

IChilderic, doits’entendrede son régne sur toute laFrancc,
& répond par conséquent à l’an 673. Mais ce n’est pas

l’époque du Concile^ c’est seuiement celle du recouvre-
ment du manuscrit oü ii est contenu : recouvrement qui
fut fait, comme il est dit une ligne plus haut, après un
incendie de la viiie, posi incendium civitatis. Le Concile î
dont ii s’agit doit s’être tenu la premiere année du regne j
de Childeric sur toute la France. Car il sut assembié par j
ses ordres, per Jujsorium Childerici Rcgis, dans un Dio- j
cese du Royaume de Neustrie , & pour la stabilité de son j
regne, pro siabilitate regni ; ce qui dcsigne le comrnen- (
ccrnent de son élévation sur ie trône de Neustrie. Le Duc j
Loup, en présence duquel ii fut tenu, étoit vraisembla- j
blement un Seigneur envoyé pour faire reconnoître Chil- j
deric à ia piace de Thierri III qu’on venoit de détrôner. j

673 Herfordienfe, d’Herford, le 24 Septembre. Ce Concile j
d’Angleterre n’étoit composé quc de six Evêques. Saint |
Théodore de Cantorbery y proposa dix articles extraits i
des Canons, que tous les Evêques promirent d’observer. j
Le premier regarde la Pàque, qu’ii faut célébrer le pre-
rnier Dimanche, après le 14 de la Lune du premier mois
qui étoit alors ie mois de Mars. ( Wilkins, Mansi. )

675 Toletanum XII, le 7 Novembre. On y fit 16 Canons qui
furent souscrits par 17 Evêques, 2 Députés d’absens, par (
6 Abbés & par l’Archidiacre de Tolecle. Le cinquieme j
Canon défend d’exiger des Evêques pour crimes les com- j
positions pécuniaires, fixées par les loix barbares, à moins j
qu’ils n’aient des biens cn propre. Le sixieme défend aux j
Evêques de prononcer des Jugemens de mort ou de muti- !
iation, & condamne ceux qui en auront prononcé à la pri-
son perpétuelle. Le septieme ordonne de corriger les pé-
cheurs scandaleux publiquement. Que si l’on condamne à
i’exii ou à la prison, la sentence sera prononcée devant
trois témoins, & souscrite de la main de l’Evêque. Les
Evêques condamnoient donc dès - lors à ces lortes de
peines.

675 Bracarense III, de Brague. Huit Evêques y fîrent 9 Ca-
nons dont quelques-uns sont des plaintes contre les Evê-
ques. On n’est point sûr de la date de ce Concile. ( Pagi. )

6j6 Chrisiiacum, de Cressi ou Créci dans le Ponthieu, lui-
vant ia conjecfture du P. Mabillon. S. Léger , Evêque
d’Autun, y astista ; ce qui a porté quelques copistes à pla-
cer ce Conciie à Autun, en quoi ils ont été suivis par les
Editeurs des Conciles. Ceux-ci ont fait une autre faute en
rapportant ce Concile à l’an 6jo , au lieu de 6j6, que
D. Mabillon prouve être sa vraie date. ( Voyez ls 16 L.
de ses Annales & ses CEuvres posthumes, T. I, p. 530.)
Les Statuts qui nous restent de ce Conciie , concernent
presque tous la Discipline Monastique. Le premier or-
donne que les Prêtrcs & les Clercs sauront par cœur le
Symbole de S. Athanase. C’est la premiere fois qu’il est
parlé de ce Symbole en France. Le quinzieme Canon en-
joint aux Moines & aux Abbés d’observer la régle de

S. Benoît.

6jj Marlacense, de Morlay au Diocese de Toul, suivant
D. Mabillon, de Marli près de Paris, selon le P. Pagi, au I
mcis de Septembre. Les Evéques dc Neustrie & de Bour-
gogne assemblés par ordre & en présence du Roi Thierri,
y déposent Chramlin , qui s’étoit emparé de l’Evêché
d’Embrun, & lui déchirent ses habits pour marque de sa
dégradation. ( Edit. Venet. T. VII. Mansi. )

678 au plus tard. * Gallicanum , des Gaules, assemblé par
ordre du Roi Thierri & du Maire Ebroin, dans un Paiais
Royal qu’on ne désigne point. On y presse S. Léger, Evê-
que d’Autun, de s’avouer coupabie de ia mort du Roi
Childéric II, & malgré Ies protestations qu’il fait de son
innocence, on le dégrade, puis on ie livre au Comte du
Palais pour le faire mourir.

6J9 Mcdiolanense, de Miian , par l’Archevêque Mansuétus,
vers le commencement de l’année. Le Prêtre Damien ,
qui fut peu après Evcque de Pavie, composa une Lettre
Synodale de ce Concile à l’Empereur, où les deux volon-
tés & les deux opérations en J. C. sont expliquées avec
netteté & défendues avcc force. (Muratori, Ann. dTt.

T. IV.)

679. Galiicanum, vers le commencement de l’année, contre |
le Monothéiisme. On croit communément qu’il se tint I
pour envoyer des Dèputés au Concile suivant.

679 Romanum, au mois d’Oèsobre. Saint Wiifrid, Arche- j
vêque d’Yorck, chasté de son Siége par ie Roi Egfrid & I
Théodore, Archevêque de Cantorbery, y est rétabii par i
un jugement contradiftoire, où l’on entendit les accusa-
tions alléguées contre lui par le Moine Coenvald, député
de Théodore, & les défenses que le Saint y opposa^ rnais
on ne tint compte de cejugement en Angleterre. (D. Cel-
lier. ) Pagi met ce Concile en 6jS.
 
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