Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
IO

EPIDAURE,

épars. On y trouve cependant aussi quelques églises ou plutôt des monceaux de décombres
sans porte, sans toit et sans aucune espèce d'ornement... On trouve dans le monceau des
ruines du temple quelques fragments de marbre blanc qui sont supérieurement sculptés "...
Le stadium était près du temple et de terre, comme la plupart de ceux de la Grèce. Il y a
des sièges de pierre à l'extrémité supérieure, mais ils ne s'étendent que l'espace de quelques
verges sur les côtés. Un chemin voûté qui conduisait, par-dessous terre, dans l'enceinte du
stadium et qui se trouve maintenant engorgé, était réservé pour les Agonothètes ou présidents,
pour les prêtres et les personnes de distinction.

« Il reste deux vastes citernes faites par les ordres d'Antonin pour recevoir les eaux de
pluie. Un de ces réservoirs avait 99 pieds de long sur 37 de large. Au delà de ces citernes
est le lit d'un ruisseau à sec, et dans le flanc de la montagne, à main gauche, sont les sièges
de marbre du théâtre, au milieu des buissons qui les couvrent. Nous regrettâmes bien que
le proscenium ou la façade eût disparu...

« Les habitants du voisinage ont pendant longtemps pillé et dévasté le bois d'Esculape.
Les Liguriens se rappelaient qu'on avait enlevé une chaise de marbre de leur théâtre, ainsi
que des statues et des inscriptions qui furent employées avec d'autres matériaux, soit à
réparer les fortifications de Nauplia, nommée maintenant Napoli, soit à bâtir une nouvelle
mosquée dans Argos... »

Ainsi, au xviii" siècle, le Hiêron d'Epidaure avait été mis en coupe réglée ; ses
ruines s'en allaient en morceaux, aux mains des Grecs et des Turcs, s'éparpillànt
jusqu'à Argos et Nauplie et disparaissant sous le mortier dans des murs de
maisons et de mosquées. Et cela dura jusqu'à la fin de l'occupation turque. On
peut mesurer exactement les progrès de la destruction pendant les dernières
années de l'occupation turque, en comparant le témoignage de Dodwell pour
l'année i8o5 avec celui de Leake pour l'année i83o. Nous citerons plus loin les
paroles de Leake. Voici celles de Dodwell5 :

« Le premier emplacement que je désirais identifier... était celui du temple d'Esculape.
Je trouvai les ruines de deux temples rasés jusqu'au niveau du sol, lequel est couvert de
fragments d'un ordre dorique et d'un ordre ionique en marbre et en pierre, élégants d'exé-
cution, mais de proportions peu considérables. Le pavé d'un des temples est entier et se
compose de grandes dalles carrées en marbre du pays, d'un ton rougeâtre veiné de blanc. Ce
temple, en raison de ses dimensions, est probablement celui d'Esculape... Contigués à ce
temple sont les ruines de la Tholos... Plusieurs blocs appartenant à l'extérieur du monu-
ment sont couverts d'inscriptions, dont quelques-unes ont été déjà publiées par Chandler... »

Ni ces inscriptions de la Tholos ni le pavé du grand temple n'existaient

1. L'auteur ne dit pas expressément de quelle sorte de fragments il s'agit : morceaux d'architecture ou
de sculpture véritable ? Dans ce dernier cas, il s'agirait sans doute des frontons mêmes du temple, dont les
restes ont été retrouvés par M. Cavvadias.

2. A classical and topographical Tour through Greece during theyears 1801, i8o5 and 1806, II,
p. 256-257. C'est le i5 décembre i8o5 que Dodwell visitait Épidaure.
 
Annotationen