LÈS ÉTUDES d'hISTOIHË BYZANTINE EN 1905
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gnements à tirer d’un recueil nouveau, mis au courant et vrai-
ment scientifique. — Enfin, il serait intéressant, comme Lampros
l’a suggéré, de réunir dans une Iconographie byzantine les por-
traist des empereurs, des impératrices, des grands dignitaires
laïques et ecclésiastiques que les mosaïques et surtout les minia-
tures nous conservent abondamment : on sent tout ce qu’il y
aurait à apprendre dans cette galerie pour l'histoire de la vie de
cour et du costume à Byzance, et ce serait une belle illustration
à une édition du Livre des Cérémonies.
Du moins, à défaut de ce recueil, les publications de monu-
ments de l’art byzantin semblent-elles en bonne voie. Sous le
pa tronage du Ministère de b Inst ruct ion publique et des Beaux-
Arts, une collection de Monuments de l'art byzantin a com-
mencé h paraître en 1899 b Dans la série grand in-i°, Millet
a publié Le Monastère de Daphni\ dans la série grand in-8°, j'ai
donné Justinien et la civilisation byzantine au VIe siècle. Ensuite,
et je l’espère, bientôt, viendront les mosaïques de Parenzo, celles
de Saint-Luc, celles de Kahrié Djami, le£ monuments de Mistra,
les églises du Péloponnèse chrétien, les basiliques byzantines de
Thessalonique, les fresques de l’Athos, fruit des communes
recherches de nos architectes de Rome et de nos byzantinistes
d’Athènes. Et vraiment, par cette œuvre considérable, si elle
aboutit, comme par celle du Corpus incriptionum græcarum
christianarum, s’il se réalise, la France et l’Ecole d’Athènes
auront, je pense, bien mérité des études byzantines.
Tels sont les instruments de travail que réclame l’histoire byzan-
tine ou qu’on lui prépare. Il reste à dire brièvement quels pro-
blèmes cette histoire a à résoudre, quelles tâches elle doit se
proposer, quel programme, en un mot, on peut tracer à ses
recherches.
Et d’abord, est-il possible actuellement d’écrire, comme j’en i.
i. Paris, Leroux, éd.
Diehl. — Etudes byzantines.
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gnements à tirer d’un recueil nouveau, mis au courant et vrai-
ment scientifique. — Enfin, il serait intéressant, comme Lampros
l’a suggéré, de réunir dans une Iconographie byzantine les por-
traist des empereurs, des impératrices, des grands dignitaires
laïques et ecclésiastiques que les mosaïques et surtout les minia-
tures nous conservent abondamment : on sent tout ce qu’il y
aurait à apprendre dans cette galerie pour l'histoire de la vie de
cour et du costume à Byzance, et ce serait une belle illustration
à une édition du Livre des Cérémonies.
Du moins, à défaut de ce recueil, les publications de monu-
ments de l’art byzantin semblent-elles en bonne voie. Sous le
pa tronage du Ministère de b Inst ruct ion publique et des Beaux-
Arts, une collection de Monuments de l'art byzantin a com-
mencé h paraître en 1899 b Dans la série grand in-i°, Millet
a publié Le Monastère de Daphni\ dans la série grand in-8°, j'ai
donné Justinien et la civilisation byzantine au VIe siècle. Ensuite,
et je l’espère, bientôt, viendront les mosaïques de Parenzo, celles
de Saint-Luc, celles de Kahrié Djami, le£ monuments de Mistra,
les églises du Péloponnèse chrétien, les basiliques byzantines de
Thessalonique, les fresques de l’Athos, fruit des communes
recherches de nos architectes de Rome et de nos byzantinistes
d’Athènes. Et vraiment, par cette œuvre considérable, si elle
aboutit, comme par celle du Corpus incriptionum græcarum
christianarum, s’il se réalise, la France et l’Ecole d’Athènes
auront, je pense, bien mérité des études byzantines.
Tels sont les instruments de travail que réclame l’histoire byzan-
tine ou qu’on lui prépare. Il reste à dire brièvement quels pro-
blèmes cette histoire a à résoudre, quelles tâches elle doit se
proposer, quel programme, en un mot, on peut tracer à ses
recherches.
Et d’abord, est-il possible actuellement d’écrire, comme j’en i.
i. Paris, Leroux, éd.
Diehl. — Etudes byzantines.
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