Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Diehl, Charles
Études byzantines: introd. à l'histoire de Byzance ; les études d'histoire byzantine en 1905 — Paris, 1905

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.25231#0196
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
BYZANCE ET LA PAPAUTE

DEPUIS LE SCHISME DU XIe SIÈCLE JUSQU’A LA CHUTE DE L’EMPIRE1

Lorsque, en juillet 1054, l'ambition du patriarche Michel
Ceroularios consomma la rupture entre Byzance et Rome, des
raisons politiques plutôt que religieuses avaient déterminé ce
grave événement. Sous les questions de discipline ou de dogme
que mettaient en avant les deux Eglises, d’autres griefs, et plus
anciens, se cachaient. Les Grecs ne pardonnaient point à la
papauté de s’être détachée de l’Empire, pour se jeter aux bras
des princes carolingiens, et plus tard à ceux des Ottons ; ils s’in-
dignaient de ses prétentions à la primauté, de ses ambitions
envahissantes, de son perpétuel souci de reconquérir les pro-
vinces jadis soumises à l'autorité romaine, la Bulgarie au
ixe siècle, l'Italie méridionale au xie. Rome, de son côté, s’in-
quiétait de l’orgueil grandissant, de l'indépendance croissante
des patriarches de Constantinople. Et sans doute les sentiments
personnels de Ceroularios, l'intransigeance de Léon IX, les mala-
dresses des légats pontificaux contribuèrent à aigrir le débat
et à hâter le schisme. En fait, l’événement de 1054 achevait une
longue histoire ; il était l'épisode final d’un conflit vieux de plu-
sieurs siècles 1 2.

Des raisons politiques avaient causé la rupture ; des raisons
politiques aussi inspirèrent les tentatives d’union que, pendant
quatre siècles, papes et empereurs poursuivirent avec une rare
ténacité. Pour raconter l’histoire de ces essais de rapprochement,

1. Publié dans le Journal des Savants, août 1903.

2. Cf. Bréhier, Le schisme oriental au XIe siècle, 1 vol. in—8°, Paris, 1899.
 
Annotationen