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INTRODUCTION ni

dans le sanctuaire d'Apollon l'aient, été surtout dans la partie du sanctuaire qui
s'étend devant le front Est du temple, autour du grand autel, jusqu'au mur d'en-
ceinte. Toute celte partie du sanctuaire était, immédiatement au-dessus du sol
vierge, couverte d'une couche de terre noirâtre et grasse, mêlée de cendres, d'os et
de résidus organiques, et littéralement farcie de tessons mycéniens.

Sur cette couche mycénienne qui s'étendait devant la façade orientale du temple
d'Apollon jusqu'au mur Est du témênos reposait une couche analogue, épaisse d'un
demi-mètre à un mètre. Un dépôt semblable à celui-ci, mais d'une étendue
moindre, se trouvait de l'autre côté du temple, devant la façade de l'opislho-
dome. Si les deux dépôts, celui de la façade Est et celui de la façade Ouest,
doivent être considérés comme les restes et les extrémités d'un dépôt beaucoup
plus vaste, qui se serait formé, pendant la période géométrique, autour de l'autel
primitif auquel aurait succédé le temple d'Apollon, c'est ce qu'il est impossible de
dire : car chaque fois que le temple d'Apollon a été bâti, les maçons ont remué le
sol de fond en comble pour poser leurs fondations sur la roche vierge.

Ces deux dépôts de l'Est (ou du grand autel) et de l'Ouest (ou de l'opisthodome)
m'ont paru formés l'un et l'autre de deux couches, l'une géométrique, l'autre corin-
thienne. A Olympie. la couche la plus ancienne du dépôt du grand autel, entre
l'Hérœon et le Pélopion, contenait surtout des terres cuites votives, grossièrement
modelées, représentant des animaux. Cette catégorie d'ex-voto ne s'est rencontrée
à Delphes presque nulle part. D'une façon générale, les petits animaux votifs de
terre cuite et de métal (en bronze ou en plomb), chevaux, bœufs et moutons, dont
on a ramassé un si grand nombre dans beaucoup de sanctuaires grecs, par exemple
à Olvmpie et au Cahirion de Thèbes, sont à Delphes, quoi qu'on en ait dit (Comptes
rendus de VAcad. des Inscr., 1907, p. 333), en quantité infime, si l'on fait abstrac-
tion comme il convient, des petits bronzes qui ont dû décorer des ustensiles. Celle
remarque est importante, pour bien voir le caractère essentiel du culte d'Apollon
delphien. par opposition, notamment, au culte de Héra d'Olympie : l'Apollon de
Delphes ne s'intéressait pas à l'agriculture et aux troupeaux, il n'était pas un dieu
agraire.

Je reviens aux deux couches superposées dont étaient formés les dépôts du grand
autel et de l'opisthodome. La couche inférieure contenait quelques statuettes de
bronze très archaïques, mêlées à une quantité énorme de tessons géométriques,
provenant de vases ayant servi au culte, à des repas de sacrifice, et peut-être aussi
à des lustrations rituelles. On n'avait pas encore signalé, avant nos fouilles, de
 
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