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Affirmation française de vouloir franchir les lignes
de l'Yser.

Paris, 25 octobre, après-midi.

Le Ministre de la Guerre déclare qu'il n'y a pas de changement
entre la mer et les environs d'Arras.

Aucun changement non plus dans la foret d'Argonne ; nous avons
maintenu la situation d'hier.

Les Français annoncent qu'ils ont pris trois batteries allemandes
dans lesquelles se trouvaient des pièces de gros calibre, mais cette
dépèche demande confirmation.

A 11 heures du soir : l'action générale dure encore dans les
rames conditions qu'hier.

La bataille a été très dure entre Nieuport et l'Yser.

Les forces allemande* ont pu traverser l'Yser entre Nieuport et
Dixmude.

A l'ouest et au sud de Lille, les Allemands ont été repoussés.
Entre l'Oise et l'Argonne, il n'y a pas de changement. Nous avan-
çons très peu dans les environs de Soissons et de Craonne. L'artil-
lerie française soutient toujours le feu à Thiaucourt.

Le Journal de iienëre publie un rapport de son correspondant :
■ A Reims, les Français ont accusé les Allemands d'actes de
barbarie exagérés. C'est ainsi qu'un hôtelier de Heims est parti
après avoir entendu dire que s'il restait à Reims, on lui couperait
les mains.

Il|regrette bien son départ, car il a tout perdu, alors que les
commerçants qui n'ont pas abandonné la ville gagnent de l'argent »

Les batailles de l'Ouest.

l'uris. 2U octobre. 3 h. 30 aprùs-niidi.
Communiqué olliciel du Ministère de la Guerre :
Les forces allemandes qui avaient traversé l'Yser entre Nieuport
et Dixmude n'ont pu faire de progrès pendant la journée d'hier. La
ligne générale se tient entre Nieuport et Dixmude. Klle continue
alors entre Ypres, Roulers, Armentières, Lille, à l'ouest de la
liassée-Lens et à l'est d'Arras, puis se dirige vers le sud aux points
qui ont déjà été indiqués dans les derniers communiqués.

Il semble que l'ennemi a subi des perles considérables dans la
bataille des derniers jours.

En Belgique . Nieuport a été fortement bombardé La tentative
dea Allemands d'avancer détiuiuvement sur la ligne de Nieuport a
continué, sans qu'aucun résultat ait été obtenu selon les dernières
nouvelles.

Sur tout le front, entre La Bassée et la Somme, des attaques
nocturnes ont été faites et repoussées.

Des autres parties du front, il n'y a rien à signaler.

COMMUNIQUÉS OFFICIELS

l'aris, 19 octobre 1914.
Le « Matin >• écrit : La garnison d'Anvers n'a pas quitté la ville ;
l'Armée combattante seule l'a évacuée d'une manière prudente et
en bon ordre, pour prendre des positions plus favorables. La garni-
son défend encore les forts de la Si'lielde, sous le commandement
du général de Guise.

Rapport, olliciel du Grand Quartier général du 10 octobre :
Anvers est tombé après un siège de douze jours. Tous les forts
sont dans nos main* L'acie rfe la caj* if triât ion a été. signé le
lit octobre. Le nombre des pt isonniers ne peut encore être évalué.

Terneuzen Itrontiere luillando-belge, ±3 octobre 1914.

Hier encore, des troupes assez importantes d'internés sont
passées par cette place.

Jusqu'au '21 octobre, le nombre des internés passés ici se monte
à 32,500. dont ;(60 officiers.

La Haye, 24 octobre 1914.

Le communiqué de la Légation anglaise dit :

■ La retraite des Allemands de Varsovie continue. L'Etat-major
avec l'Emi>ereur, a quitté Tockoe et s'est dirigé vers la cote- »

Nous nous demandons si l'Ambassadeur anglais à La Haye est
bien îi la hauteur.

l'aris, 27 octobre, 3 heures après-midi.
Le combat est toujours très acharné entre l'embouchure de
l'Yser et les environs de Lens. Dans cetle partie du front, les Alliés
n'ont nulle part reculé. Nous continuâmes à avancer entre Ypres et
Rouiers.

Près de Soissons et Berry-au-Bac. le combat d'artillerie nous a
été très favorable ; deux batteries allemandes ont été détruites.

A l'est de Nancy, entre les forêts de lie/ange et Parroy, nous
reprîmes l'offensive et l'ennemi fut repoussé à la frontière.

11 h. 30 soir.

Rien ô!e nouveau â signaler en dehors de quelques avantages
près de Dixmude.

l'aris. 28 octobre, 3 heures après-midi.
Dans la journée de mardi, les attaques allemandes, dans les
environs de Nieuport et Arras. étaient bien moins acharnées. Nous
avons partout maintenu nos positions.

Nous avons fait des progrès au nord ouest d'Ypres. Nous avons
pu avancer quelque peu entre Cambrai isud-ouest de La Bassée) et
Arras. Il se contirme de plus en plus que les pertes des Allemands
imorts, blessés et prisonniers! dans les contrées Nord furent consi-
dérables.

Sur la rive droite de l'Ai3iie, les Allemands entreprirent une
attaque nocturne très violente aux environs de Craonne, contre les
cols du Chemin-des-Dames : ils furent repoussés.

Dans la Woëvre, nos troupes avancèrent dans la forêt entre
Apremont et Saint-Mihiel, ainsi qu'à la « Forêt-du-Prêtre ».

il heures du soir.

En Belgique, deux attaques de nuit, aux environs de Dixmude,
furent repoussées.

Le désir des Allemands d'attaquer sur le front |Dixmude-Nieu-
port semble décroître. Entre La Bassée et Lens quelques progrès
sont à signaler sur notre côté.

Sur les autres parties du front rien à signaler.

Lettres de blessés français.

Un prisonnier français, se trouvant avec un blessé allemand
dans une ville bavaroise, s'exprime ainsi :

• On nous traite de la manière la plus humaine et nous fraterni-
« sons avec les soldats allemands qui, de leur coté, ont les mêmes
« égards pour les soldats français. »

Le professeur Léon Charney, de Lyon, écrit au médecin directeur
de l'hôpital de Cassel d'où il sortait guéri de ses blessures :

■ J'emporte de mou séjour à Cassel Je meilleur souvenir et une
« plus grande estime pour la nation allemande. ■

Les blessés français placés dans un hôpital de réserve à Darms-
tadt, pour témoigner leur reconnaissance des bons «oins qu'ils ont
reçus, remettent, à chacun des soldats allemands quittant l'hôpital
pour se rendre au front, une lettre manuscrite dont voici le texte :
Darmstadt. le îl octobre 1914.

Si le porteur de ce billet tombe blessé ou prisonnier, nous
souhaitons qu'il soit aussi bien traité et aussi bien soigné que nous
le sommes à l'hôpital du Saalbau à Darmstadt lAilemagneh

Suivent les signatures de douze blessés français.

Cette lettre est rédigée en français et porte l'estampille du
délégué de l'hôpital de Darmstadt.

Bravoure française.

Sur une des listes officielles des autorités militaires françaises,
nous lisons ce qui suit :

« Le colonel Doury, commandant du j' régiment d'infanterie, a
fait preuve, dès le commencement de la guerre, d'excellentes qua-
lités dans toutes les circonstances.

« Le 14 septembre, ayant reçu l'ordre de son général de brigade,
dans un moment critique, de défendre la place jusqu'à la fin, il
répondit : > Nous allons la défendre! ■ en accompagnant ces paroles
d'un sourire.

- Quelques minutes plus tard, il était tué par un obus. »

Journaux étrangers.

Le ■ Times • de Londres, dans un article du 23 octobre, pose la
question : comment est-il possible que la France, avec ses -i mil-
lions de soldats, avec l'aide de l'Angleterre et de la Belgique, ne
réussisse pas à chasser de son territoire l'armée allemande qui ne
comporte que I million 500.000 hommes.

Le Journal est d'avis que, quoique la France pourrait disposer
d'un même nombre d'hommes exercés, elle n'aurait jamais songé,
ni l'Allemagne non plus du reste, qu'il deviendrait nécessaire de
mobiliser de si fortes masses de troupes.

En Angleterre, comme dans les autres pays belligérants, bien
des choses font défaut. C'est le cas en Allemagne pour la Lands-
turm qui a été envoyée sur le front avec de vieux uniformes et de
vieilles armes

Pour la même raison, la France pourrait encore disposer de
nombreuses réserves, mais les armements lui font défaut.

La guerre actuelle a pris des proportions bien différentes de
celles que l'on s'imaginait. L'on parlait bien de batailles pouvant
durer 15 jours peut-être, mais quelle puissance aurait prévu qu'une
bataille devrait se continuer plus longtemps encore, telle la bataille
de l'Aisne qui; commencée le H septembre, dure encore sans
qu'on puisse en prévoir la fin.

Elle peut encore se poursuivre des semaines jusqu'à l'épuise-
ment de l'une ou l'autre des parties.

Le journal officiel russe . lîrvsski Invatid ■ condamne la stratégie
allemande comme suit :

La faute principale des Allemands est d'avoir attaché trop d'im-
portance 4 l'intégrité de leur territoire, ce qui veut dire que les
Allemands ont eu une peur exagérée d'une invasion Serbe dans la
Bosnie et d'une invasion Russe dans la Prusse orientale.

Les Allemands eussent été mieux inspirés en ne s'opposatit pas
à ces invasions et d'attaquer par contre la France avec toutes les
forces allemandes et autrichiennes réunies.
 
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