S* Année do guerre. — N* 101
E CENTIME S
Gazette des Ardennes
JOLi KM AL DES PATS OOOOPÊS PARAISSANT TROIS FOIS PAR SEMAINE
On l'a. oc dan* loua « buraoux cl* posia
LES TBOCS DE M. BAHRÊS
I m» .<
i bltn rud
a grand jnumal d* Puis, qui noui
Jkidan* ■tJf irtkl* cunucré à U • C«mr>agn<
aUver > «S «• U • Guette • ) «extrait r
«•Mil mumtltr* U moral (lu Ira p ■■, i un* b.
é,"r«.:.c, 90* -1 ..r .■ . -.- ;1 For mi* d* r
"aaramm /nooftoin, la plut* dam lu mému franchee*
P oBt Ti d«m Kfiii Tan »
skueaaie lut écxik cette phruo d'une évidente ain-
eérftt, riejmii fondé »ur U grande offensive au) devait
Ubiaer k France, iubuitilt entier. Lee Journaux
•.valenl tout feii pour que ncraonne n* douté 1 plua d*
U vtrdxrhaa, ■ [nf»WHM« a cette fol*, comme une eolu-
L :. il^.Lt 1 fleataJru stratège* en ihimbre de
la grau* praaae u^talcal-ili pea aile» )uiqul prétendra
que, *t Tob l'a Tilt pai encan* enfoncé Isa lignes tlle-
mamka, o1**! qu'on n'axait pu voulu I
Aujourd'hui, la (îtuttion eat changée. La grande
oflenuM tant aaunniéii. préparée treo un loin mélicu-
> ;t. dfchncMa k rhaôra diable par k* éUta-meJc
9au* li
é Hgbrt,
z Botnie «Tun* étendu
r.tme. (t ae mature rétultat a été acheta au prix de u-
I ilfleai Inavouée.
Tak le ni lai r*lU, auxquak U plume habile dea
Jaomekitaa boulavardiera ne changera rien. Ceux qui
lont dam lea tranchée* m u ni t quoi a en tenir. Or, on
leur irait promia la vicloira, à ceux-là. lia savent que
■Ht na root paa obtenue, ce u'ut paa fauta d'avoir fait
leur demi». L'effort qu'on leur demandait, fit l'ont
fourni vafllxmment, le un odvejuinx sont lu premier»
à te reconnaîtra ; alla n'uni paa réuui, c'eat qui U tâche
était au-détint de leur* foroai. El pourtant, ai n'eat pa*
l'impatience d'en finir qui leur a manqué. Celte imp*-
lien ce régnant dani k tranchée, noua la trouvon* ex-
prtaaa* de façon Tirant» dam aile lettre du front, pu-
bliée par k a èaOJsrt » du S octobre. Lboni :
■, , . Dspuii don** moit, noua tnduroru dâni k
tranché* k pW trincBcr, Pourquoi t Parce que l'eau
J itoçnt, parc* 70a te loletl y hrùle, parce que la poar-
rlfuri fy aecamaU, pare* que tel ronjjf ura * puBulentf
'amatt d* la vit !.. irais pore* que, dc.oni noua, e'ttt
reurœt mima horéron, ttttrntUt manu Riftre dt
bob, Mwnei anJtn* mur de béton, Merntl mime
puurt mue k mtmt crtneeu. Qu'y o-l-li dtrrtire ?
Qtwbe praabadam- a ce fuué fu* noua dtvtnumT Com-
blen dt niWriiftaewi na ac diaaimtilenl aua ce (orlin qot
noua l'Oyona T Qa'ttt-et qui te cache derrflre et bran-
cli*a* arii/iciel but luuri choqua ;uur nom lirona T
Commtnl eat organlié ci village tar lequel, pendant
tout un hiver, un printemp» et un M, noua auona (u
kt ytta fttét t Pourquoi not-H Janvdt apparu nn (Ira
huuin é la jeniln de et Ut makon t
*U la btlt tî regarda- etedant. ... a
La «énénl Joffra 1 eaaajra. Ça ne lui a paa réuail. Au
lieu d'ouvrir k eentre de la r, bêle I, U n'a pu que
l'égritigner.
Et ç eat, aur dea ccnUinea et dea centainea de kilo-
métrée du front, dana lea mérnea traacbéea que l'an
paaaé que lea ■ poilua > mnl avoir i affronter lea pluiea
d'iutomne et la neige de l'hiver. Ah, ai encore quel-
qu'un |>ou»ait Wîur garantir que l'automne prochain il*
garantie i L'automne paaaé, k partie était inrontet-
lablernent plu* avantageBM pour eux. La fameux
• rouleau compreaaaur ■ ruaae éUil encore en état
de fonctionner; on pouvait encore leur parkr de U
• famine allemande a, «é u* n'avalent pu encore fait k
terrible expérience de leur* différente* offenaive* auaai
Aujourd'hui, cela devient d* plua en plu* difficile
pour lea fameui HiaWgca d* l'arrière, d'abuaer la légi-
time mitfanc* da eaux qui puject de leur aang lea
méfaita et lea bévuea. Ua buun et 1m intriguée de*
politicien* «1 dea jourutiatea chauvin*. Pourtant, on
eiloye. Peut-ttre, ae dit-on, purvicndri-t-on au moina
à IJrarlonnPr encore ceua qui attpndr-nt i l'irrlire, ceux
qui, ne aoc/iorU p», ne demandent qu'à aroir*. parmi
crox fui m vouant »vee 1* plui diniiaUnoe k oalle
Uche douteuae, M Maurice Barrea. acadimioitn at
tambour-mijor k Y • ic/io di Pari* u, occupe incontee-
Ubkmant la akea k phia prilentfeua* et U moina"
envtaWe : car en fin é% compte, ce na aont paa tou* caa
granda parlcura qui auront le dernier mot dana-1* plua
terrihro de* buèdVi ; c'eat It vérité ilmple, Irorla-
eabk — et muette 1
Noua «voni iou. Ici veux un dea article* qui révèle
k mieux 1* manière, le ■ truc » dont u*a m. Barrit pour
farre à aan laolaur le bon petil tour de U • carte forcéoa.
Cet article eat intitulé ■ Lea force* en hommet dana laa
deux canif* • et te trouv* *n téta d* 1'" Echo dt Parti ,
du il «lotira. Aux vaux du peuple franaai*. laitaé par
Bon gauvemarnent dont l'Igiioranea k plua ebtolue da
aea deuilt, l'académicien kit miroiter nne térti d*
chiffre* ianlaùùalaa, lui permettent d* conclure k k
•upériorité numeriqua de* Allié*.
Constalont tout d'abord ce qu'ont de profondément in-
humain, août la plume d'un homme qui n* riique rien,
cet préTtiiom rautaiaialea. concluant froidemenl au
mauoera mttématique et progretilf d* nation* anliérei,
et de k *laun* en première ligna. Que k guerre amène
Ce* tan glati Ici hécatomhea, n'ett-ce pat aaiei • ktok
qu'un bomma qui M conaidère comme un prophète de
la ■ ClviHialion a n'ait pa* honte de dreùer pirellla
tUtiatique d'exlermiiuUon umteraelk, quel éloquent
tymplome I Ce n'ett pu k première fol*, d'.llleun,
que Barre* arouva qui] niuiiquo de meture et de *obre
ugement dam la diatribution
a dota quotidienne
i • public. Il n'eat gui»
i 1* laolaur franc*ta *'v laiat
On ae rappelle 1* forueuie thiae de t* guerre d'uiur»,
longtamp* Invoquée triomphe lement par U prêta*
parisienne, tent qu'elle a cru pouvoir coûter à aet Jeo-
teura que c'était rai-mée allemande qui a'utait te (lia,
Undii ou* l'armée francoiie augmentait I Aujourd'hui
U pubic n'avale plua pareille tolllia. Autai Barra*
avoue-t-H franchement i
■ Ceil un /ail que ('mure dea Xualro-^liernond* ti
l'uiurt det AUléi voni da même train. Comment «*
lerall-Il autrtmtntT Nom non* dlmjnuon* paraiJil*-
Oul, mol* o'eet lai qui oommanoe ùl (aux calcul,
a anminoru >, dtt Barré* ■ ce* problème* d'urure, et
puiique 1* plu* terrible, It teul dtctiil, e'til U
monqu* d'homme*, /oiaon*. ti «ou* It twuier tien, k
calcul dtt efVtc/i/* ,n pri.enct ?
Nom admtttroru, comme on fait d'ordinùtrt, qut
t.
dû pour ctnl da la population peu
parafent kouerr*. Un dixième da Mffre dtt habltàntt
donmt c* gn'un payt ptul fournir dt oombtUtanti. ■
En pamot, notent que telle eat donc k proportion,
de comhattinta que fournil ta Prdnce, teul chiffre que
U. Barri* puitee réellement comiaître.
Or, cooliDue Itaurioe k fin ealcukteur, • VÂUt-
magnt a 60 miiliont d habitanti, l'Autriche (9 mil-
Arrèton*, cher m al Ire I Autant da ohiffrn. autant
de faux 1 L'Allemagne, na voua «n déplaiae. compta
M million* d'bibiknu il l'Autriche 61 ; d'autre part,
daru^ voire calcul dea force* alliée*, voua peupler — 6
de million* d'habitante, al on que voua lavai fart bien
qu'elle n'atteint paa oa chiffre I
Viennent eneutte le* perte*. Prudemment, comme
quelqu'un qui tait fort bien qu'il ne dit pu la vérité,
barrea écrit : ■ On eeod avoir qu'a cetf* heure l'Xila-
maone a perdu [tuf*, bleii/i, maladet, prttonnier*!
t mUfloni 500,00* toMaft. .
(kWlluaion 1 tout ceux qui Butaient, par bâtard, noté
on détail let perte* que la preitc pariilanne inflige
lournellrnicnt, d.pun auinic moi*, aux Allemand» I
Le réaultat de celle addition fabuleuse tri nierait au
moina le chiffre de Barrfa. Et pourtant, ce dernier ne
•tioul* miment pat pour déaillutionner I Au con-
traire 1 Lea cbiffaei, a rit il dit, ça fait toujoure bon
eflel. Bl comme k li-ctcur en uft encore moint que
bil, U lui en donne de quoi le contenter. 11 calcule
que l'Allemagne et l'Autriche oui perdu chacune
1 million* 5oo,ooo homiMi et 11 Turquie 100,000. 11
na re*tar*lt tlon plut è l'Allemagne qu'un lottl de
S million! 5oo,ooo homme* disponible!, il l'on te b**e
nir U italfiquo de Barrit, accordant k l'Allemagne
I miliiont de loMott.
Mai* ici , . le mensonge 1 On voit bien que k
pptriote qui invent* ces chiffres n'est point dan* k*
ii .i. ;. ton* quoi il aurait tans doute éprouvé
l^iumlHant eenlimrnt que reiicntirorit sans nuPdoule
toute leur vaillance lia ne viennent pu 1 bout de*
quelques dniirafitet d'dflemandi que. d'aprt* la tte-
tktique de Moniicui Barrèa, stralcgi: et mathématicien,
lia peuvent rncore oioir lout au plut devant eux, duduc- .
lion faite des troupet allemandes occupant k Belgique
at lea régiont conquit» de Franc* et de Pologne, ainsi
que de cal lea qui tiennent l'énorme front mile et de
celle* qui avancent victorieuacment en Serbie. Son,
vraiment, pour les Ho dlvitlon* inglo-francaliea qui
prirent pari, u.ioii i'tir.trr- du jour du (.-^néral Joffra rlu
ai eptembra ( voir au V ot> de la u Gazent .). è la
rkrniére grande oOeniite. let atatisli^ue* acadé
• ck Birri* ne 1
liai* vovona plu*
Aux cblOrr* aUamiod*,
tutncuMn* et luica, Uaritt oppote le* chiffra* alliés
loi ta fiDkiik leodiDcleuae te lurpute I Pertet rutse* :
t million*, tiora que k chiffre de* pritonnterj ruuea
é phi* prudent. 1
selle*, publiées pi
Jhk, per
Noua ne ditcuterorn donc
Oint le* Soo.ooo Anglais qu'il met bon de ■
e gouv
t «ngltii
tout Intérêt de ne pas atténuer ae* pertet, Incomparable
roenl Inférieure* à oellet de te* alfiéa francalt et ruiset.
Nous wont aussi la large part de cet perte* qui revient
■ux Canadien*, aux Auatraliena, aux irlandais.
-Mail là où Barrit mtnl aciemment, e'eal lorsqu"il
évtlue è un million «eulement le* perte* fraiifaisea,
alori qu'en chiflre rond aSo.ooo aoldal* français —
dont I* ■ Cnrrtfe . publie lea listet facilement con-
trôlable* — ae trouvent interne* dan* lu campa de
priaonnierv allemands S'il est quelqu'un qui n'ivjlera
pu k chiffre de Barrit, c'est le brave a poilu u dan*
kt tranchée*, lui qui tait, pour en avoir été, non seule-
ment ce que coûtirent le* UDgtante* et vainc* offen-
aive* an Argonne, in Champagne et en Artoia, mais
ancore ce que coûte ta lutte de tous les jour* dana le*
- Boia le Prêtre, bref 1
««rat.
Il
oilu.
potiihlc que lea pertet ingk
moitié d* ce que Barré* dit lira le chiffre de* perte*
française*, alors que le* troupe* in glaise* n'occupent
qu'une ptrtie minime de l'énorme front de l'oueit et '
que c'eat aux Francaia qu'est réoervee partout 11 plus
large part de U Uehe et du danger. Aux Dardanellea
même, l'aventure anglaise fut largement payée de tang
français et i) semble qu'il en sera de inéme pour 1 iieu-
ture balkanique.
L'anglophile Marcel Ilutin ne vient-il pat d'écrire,
don* 1' a £cho dt Parit 11 du 18 octobre, ce* ligne*
■IgniGcalive* ;
■ II /au! maihcureuaemen
1 troupe» tont en Serbie il combailenl,
nigue* n'y sont paa encore. Lei Angli
que. tondit qut
«oient du morufe; moii, oiort que not troupet étaient
tout dt tuili tndiultlonnéet, toute* prltet S marcher,
kt Anglais doivent organiser (u teun,.... 0
11. Hutin a beau atténuer ce loger accéa da franchisa
par le* compliment* obligatoire» i l'adresse de I' u Allié
«t Maître », il n'en aura pu moin* dit, cette foil, on
En fin de compte, constilont que dans sa fameu-e
statistique Barré* oublie complètement de tenir compte
da raffalblluement déjt tubi pir les Serbe* et du pré-
oleux renfort que représente jour Ira Palsunces cen-
tralea l'entrée en ligne de U vaillante armé* bulgare.
Celle-ci ne compte p*» pour k caliuljleur académique.
Heureuiemenl que les événement! qui se déroulent avec
l'infliger k
int de rapidité en Serbie
•et statistiques trompeuse* un premier cl cruel oVmcnli.
Mail il retlc bien det chose* encore que Bari^i ne dit
E. et pour cauie. C'esl ainsi qu'il passe tout tilence
ae port le* grand* avantages slrali'giquei qui résul-
t pour l'Allemagne du fait que, ses ariuaea occupant
d'Importantes prorinces ennemies, il faudrait, pour le»
chuter de le un puiuantei organisations défensive*,
une lupérioritê numérique dont Barris lui-mime ne dis-
pose pu. 11 oublie ensuite de tenir compte de l'énorme
aupiriorité qu'usurenl è l'Allemlgne u puilllntc
orssanasatiou industrielle et son haut développement
doublé d'une icience militaire qui lui fiefBte l'organi-
Mtion et l'encadrement de se* eAectifs. Bref, le statisti-
cien fantaisiste ce : Echo dt Parit « ne éant aucun
compte de* éléments le» plus essentiels de la guerre, de
ce» élfmcnk qui expliquent pourquoi lea ABiét n'ool
pat réuui à ttaxatae juaquId l'Allemagne et tes allié»,
bien que dé* la première heure l'armée rutse étant
encore intacte, la supériorité numérique leur ait incon-
testablement appartenu.
Mai* « que Barrèa ■ surtout omit de dire à se»
lecteur*, quoique ce aoit la plut logique et 11 plu* im-
placable conclusion de ton ortlek, c'est que ti au bout
de cette guerre d'uaure et d'extermination enoopéanne
que rêve ta tanguiuaire décadwicn, te dernier ■ Allié »
d^vuit turvivre un joui bu dernier Allemand, col Allié-
la aérait uni doute un Anglais, ou peut-être un oouque
d'Aile, ou un Hindou, niait ceriainemenf par un
f rançaii.
La France — aana parler de l'Europe — aeriil olnit
bien avancée, n'est-oo-pu l 11 ut vrai que, Unt qnll
reliera un Frauçaii ,11 vie, M. Maurico Barrit, de
l'Académie française et de U Ligue de* Patriotea, eat
bien sur d'être ce Frauvali-U. Au fond du fauteuil où
•'abrite u précicuoe personne, il pjrlag» U Lune et
mitraille l'Europe 1 coupi de itatitliquu, continuant
ainsi si funeste besogne d'étierguinènc r.hauvin, que U
Mai* uu jour 1* FnsaM demainieca compte à ceux
qui l'auront ainsi conduite è l'ahlmc. Le ju^ iueni
qu'elle portera aiori lui Maurice Barrés, certains )■'rin-
çai* le pressentent ei le prononcent dis aujuurd'hui.
D n'y * paa longtemps la revue parisienne Mao contrai
. Lu Homme* du jour • (du 4 leptciubre ioi5) flétri*.
Mil slnsl le mauvais prophète du chauviniime mortel ;
■ M. firu-rèf, qui, iFutividuntiik étriqué ou profet-
•ionnel pnlriole, ne Jûlct et ne terei toajoun qu'un
apprenii ciiorien, M. Barrit, qui ne craignez pat. selon
un double préjugé ethnique et historique dont vaut
nvez ouui bien que noas la niiiére et te danger,
d'ofionger mdf/.mmrril dans vos projet! la durée dt
celle ouerre, et de. vouloir r/u'ù 1 ..'.y plus récente idéo-
logie d'imuleur ineorr,ylr.|r ,„, ri,i£t ,a p,,„ uflIe
jeunesse de France, M. Uarris, vont terez. bientôt,
comme votre ami te général Mercier, un de ces hommet
malheureux dont let bwes yens, e/ui (Ont, /inuleuient,
k corueience du nionde, ne ueulrn/ ;,lus c-muaUrt lei
octet ni let teuure* al don! iii ne pronoitceni plat le
nom.... Let /ouïe» mimes que 10111 flallc; ne tou-
dronl plut souoir qu'elles nous unf ,couté et tuici. Et
le tilence, insupportable i vot ambilioiu, tera uolre
«hdtimeni.... Trois ans ne t'écoultront pas avant
que cette prophétie toit accomplie, 1.
I LA tOUITTS DIS APDf.SNCS.
LES 0SI61NES DE U GOERRE MOIBIALE
ïipes 1m pîîjîattou im Paiisuon di li Tr -'.i taUttU
Par oorwéquent, ai du 1 su j «oût, de* navire* de
«uerra alUmajjdi avaknt tait mine, toit da franchir
k Pu de Calai*. toH da Iravener k mer du Nord,
l'A ntjaa*trn y luralt vu ni plu* ni moin* que l'inten-
tion d'attaquer b COU française ou k marine de guerre
trauçaiae, on d'inquiéter tout au moins k marine
marchande tiaxteaute. La flotte inglaiaa sertit im-
médiatement entra* u .ctron, et l'Angleterre et l'Alle-
magne eussent été en guerre, uniquement par auite de
con^uence. r*«ilum pour k cabinet Britannique
d une .ntente .«ç k rWo*. oui. ulon lui, n.
eotrageait I rt«| Tort «u, fedépendamment d*
Uttrtude de rAlkmagni à l'égard deuTncutralik
GoUa-eà akinaiiralt teujou
--j BTélexte pciblï
d une guerre è laquelle k majorité du cabinet angleia
croyait devoir nartiapor. Lo I août. Sir E. Grev
n'avait aignalé è H. Camban r~™ —— i-"i —■—
•ortie da k Botta allemande, uni faire mention de ut
neutralité belge..
Pu contra, dan* l'entretien du 1 août. Il avait dit
que k cabinet réfléchi**!» encore sur k* déclamions
I faire au Parlement, et aur la question ti k violation
de 1* neutralité beige do k part de l'Allenuurne devrait
rire wiiaidérae comme eoaiu bolil. (Livre bleu No. i*8.j
Donc, Sir £. Gray n'avait paa encore fait poaaar au
(•onaail da cabinet m propoalixoat, annoncée k it aoéH
3 l'ambatudaur de Pranea, d aprè* laquelle l'àngle-
Urre ne aouffrlrart pu U violiiion da ra neutrilité da
1* Belgique,
En eflel, on pourrait bien reijretler aujourd'hui
qu » cm moment n, de* nartrea de guerre allemand*
n'iient pu tenté une mrtle, at fourni ainei à U flotte
anglaise l'occulon d'ouvrir ka hoatllité*. On noui
•urait fait gTêce par lè d* k fameuu légende d'aprêa
laquelle k vioktion da k neutralité belge seule aurait
rangé l'Angleterre lu nombre dei idveruirea de l'Alle-
magne 1
L* marche das événement* vint imprimer un carac-
tère de suprême acuité i oe aecond prétexte di guerre
tenu en réterve par le* homme* è k tête de k politique
anglaise.
Dea circontUncei attez connue» de chtcun obli-
gèrent le Gouvernement allemand k demander l'autori-
Mtion de faire passer bcb troupet par U Belgique. L*
Roi de* Belge* t'adreui au Roi d'Angleterre en im-
1 Gouvernement
ne dédirilion rmméddte iu lujet du reipect de k
cuit il,té belge (Livra biau No. i63).
L'aïubasudeur d'Allemagne fil une tuprame ten-
tiva, on communiquant au Gouvernement anglaià k
xte d'un télégramme du Ministère du Afftire*
ingirci qui lui »njuign*it d* réitérar tou* la forma
trangirea qui 11
1 plua poittlve
>i,r.,; t
l'aJkr.
sohich
unimoeachahk tn/ormation». » (Taûllbi _
exprettément aupri* de Sir E. Grey sur oa qua l'armée
allernande ne peut pu a'expoaer à une ittaqui francaia*
Cette dam lire tentative échoua corn ma lea luire*,
Qan* k aturee du ( aont, k Gouvernement ingkt»
F au» un ulllniauim expirant k minuit, c'ut-t-dlr* 1
un moment où de* troupe* aUemandei «valent déjt
franchi 11 fr
était o.
tière belge. La ejutr
« VAngleter.
L'Angleterre lût-elle participé 1 U guerre même
sans aucun* violation de k neutralité belge par l'Alle-
magne! Auurémont oui. La preuve en ut fournie
tout au long par k développement du pourpirlen
binco-inglo-alkmands, dont l')arpo»al fait l'objel dea
pige* qui précèdent.
Le* hommes d'Etat respontablej pour ta politique
anglaise, ne pouvaient ni ne voulaient te départir de
Ontenle avec la France, entent; ne comportant uucun
•ngagemenf formel; drputt la remise dt la note austro-
Jtonf/roI»e à la Serbie, il* s'étalent il fortement engagé»
aux cdil» de k Fronce pour une intervention ermée
immédiate, que l'Angleterre n* pouvait plu* l'abt-
Unir de prendre part i la guerre tant amener 1a
«hule du cabinet britannique el tant l'aftirrr le plus
gravi reproche dt perf idie,
Qu* lu homme* coupable* d'ivoir entraîné leur
p*yt dam cette situation aient trouvé leur compte en
Invoquant, afin de voiler kur propre retpoiutbilité,
k prétexte de U vioktion de la neutralité belge, dont
Ils attendaient un effet violent sur l'opinion publique,
oamment démontré combien ce prétexte était dénué
d* fondement.
K œ propos on ne saurait trop attirer l'attention
tur k* document* ulsl* 1 Bru l'Ile* ptr le* autorité*
allemand». Ce* documente démontrent un* coopéra-
lion de* autorité* militaire* «ngsudae* et belge*. ab*o-
1 liment identique k oalle de* ataU-mitort da terra cl'
do m*r francii* et angkk réaulteol da l'entente.
L'accord militaire inglo-belne a bien, il ut vrai,
axncbf è l'Angleterre Piveu hypocrite do cmraanlion»
applicable* leirkmant au eu 06 k neutroDté bclgé
viendrait t être violée par l'Aitemigne, mal* taoa
lacune portée obligatoire pour ti politique des deux
Ootinrnementt. *
C* «ont U du mote sans valeur, de même que lu
aommu nlcailoni faltei depuk nne dkalne d'à u née* par
lu.bominet d'Etat tngltit devant le Parlement et
devant l'opinion publique au aujet du caractère non
obligatoire de l'intente ftanao-onglaiie. Toutefois le
eat da la Belgique prèaente du particukrtlé* d'un
intérêt ipéciaL
Parmi le* papiers uiiï* ae trouve une noie de k
main du comte von dea Straiten, directeur lu Minii-
tire belge dea Affaires Etrangère», concernant une
eonveraatlon entre le Beute oint-colonel Bridgea,
altaché milikire anglais i Bruxellc*. et k général
Jungbluth, chef d'état major général belge- k note
r Straatcn, k lieu-
ut du
D aprit le texte du comte von c
knint-colonel Bridgei déclare ;
. Le Gouvernement britannique, lora de» der-
nier» événements (k cri*e marocain*) aurait
( débarqué immédiatement ihe* noui {en Bel-
gique), même si nom n'iviom pai demandé de
1 Le général a objecté, ajoute k note, qu'il fau-
drait pour cela outre consentement.
a L Attaché militaire ■ répondu qu'il le savait,
malt que comme qou» n'étion» pu è même
d empêcher lea Allemande de passer che» notas,
l'Angleterre aurait débarqué tes troupe» en Bel-
gique en tout étal dt cnuia ».
Il no ressort pu de k note du comte von der
sHriiten que b Belgique lit soulevé k moindre objec--
Uon ni fait entendre U plua légère protaotatioa.
LinvialadriliU d* k oemtnllté twlga, prétexte
invoqué por l'Angiaterr* pour participer i k guerre
artiullo, an» don* été puraosant et si 111 ■!•»■■ il n■ an-
donnée par cette mime puitunce. un* n ru soi d'un*
héeiialion, an taxa. Quant k k Fltlgisjm. olk avait
M* gravement *ompromk m propn---'—itt*l par
■M oonventlcsna militaire» avec rAngfctn*. En vou-
knl faire croire qu'elle a tiré l'êcae paur k prvtocSon
d* k neutralité belga, l'AntaVraorve raptpto** k .fJuc
kur qui M prookm* ginîku de IIiiiibbmi 1 tombé*
«kra» au plêgra. [tl Tll III lliatxsal llllilni)
E CENTIME S
Gazette des Ardennes
JOLi KM AL DES PATS OOOOPÊS PARAISSANT TROIS FOIS PAR SEMAINE
On l'a. oc dan* loua « buraoux cl* posia
LES TBOCS DE M. BAHRÊS
I m» .<
i bltn rud
a grand jnumal d* Puis, qui noui
Jkidan* ■tJf irtkl* cunucré à U • C«mr>agn<
aUver > «S «• U • Guette • ) «extrait r
«•Mil mumtltr* U moral (lu Ira p ■■, i un* b.
é,"r«.:.c, 90* -1 ..r .■ . -.- ;1 For mi* d* r
"aaramm /nooftoin, la plut* dam lu mému franchee*
P oBt Ti d«m Kfiii Tan »
skueaaie lut écxik cette phruo d'une évidente ain-
eérftt, riejmii fondé »ur U grande offensive au) devait
Ubiaer k France, iubuitilt entier. Lee Journaux
•.valenl tout feii pour que ncraonne n* douté 1 plua d*
U vtrdxrhaa, ■ [nf»WHM« a cette fol*, comme une eolu-
L :. il^.Lt 1 fleataJru stratège* en ihimbre de
la grau* praaae u^talcal-ili pea aile» )uiqul prétendra
que, *t Tob l'a Tilt pai encan* enfoncé Isa lignes tlle-
mamka, o1**! qu'on n'axait pu voulu I
Aujourd'hui, la (îtuttion eat changée. La grande
oflenuM tant aaunniéii. préparée treo un loin mélicu-
> ;t. dfchncMa k rhaôra diable par k* éUta-meJc
9au* li
é Hgbrt,
z Botnie «Tun* étendu
r.tme. (t ae mature rétultat a été acheta au prix de u-
I ilfleai Inavouée.
Tak le ni lai r*lU, auxquak U plume habile dea
Jaomekitaa boulavardiera ne changera rien. Ceux qui
lont dam lea tranchée* m u ni t quoi a en tenir. Or, on
leur irait promia la vicloira, à ceux-là. lia savent que
■Ht na root paa obtenue, ce u'ut paa fauta d'avoir fait
leur demi». L'effort qu'on leur demandait, fit l'ont
fourni vafllxmment, le un odvejuinx sont lu premier»
à te reconnaîtra ; alla n'uni paa réuui, c'eat qui U tâche
était au-détint de leur* foroai. El pourtant, ai n'eat pa*
l'impatience d'en finir qui leur a manqué. Celte imp*-
lien ce régnant dani k tranchée, noua la trouvon* ex-
prtaaa* de façon Tirant» dam aile lettre du front, pu-
bliée par k a èaOJsrt » du S octobre. Lboni :
■, , . Dspuii don** moit, noua tnduroru dâni k
tranché* k pW trincBcr, Pourquoi t Parce que l'eau
J itoçnt, parc* 70a te loletl y hrùle, parce que la poar-
rlfuri fy aecamaU, pare* que tel ronjjf ura * puBulentf
'amatt d* la vit !.. irais pore* que, dc.oni noua, e'ttt
reurœt mima horéron, ttttrntUt manu Riftre dt
bob, Mwnei anJtn* mur de béton, Merntl mime
puurt mue k mtmt crtneeu. Qu'y o-l-li dtrrtire ?
Qtwbe praabadam- a ce fuué fu* noua dtvtnumT Com-
blen dt niWriiftaewi na ac diaaimtilenl aua ce (orlin qot
noua l'Oyona T Qa'ttt-et qui te cache derrflre et bran-
cli*a* arii/iciel but luuri choqua ;uur nom lirona T
Commtnl eat organlié ci village tar lequel, pendant
tout un hiver, un printemp» et un M, noua auona (u
kt ytta fttét t Pourquoi not-H Janvdt apparu nn (Ira
huuin é la jeniln de et Ut makon t
*U la btlt tî regarda- etedant. ... a
La «énénl Joffra 1 eaaajra. Ça ne lui a paa réuail. Au
lieu d'ouvrir k eentre de la r, bêle I, U n'a pu que
l'égritigner.
Et ç eat, aur dea ccnUinea et dea centainea de kilo-
métrée du front, dana lea mérnea traacbéea que l'an
paaaé que lea ■ poilua > mnl avoir i affronter lea pluiea
d'iutomne et la neige de l'hiver. Ah, ai encore quel-
qu'un |>ou»ait Wîur garantir que l'automne prochain il*
garantie i L'automne paaaé, k partie était inrontet-
lablernent plu* avantageBM pour eux. La fameux
• rouleau compreaaaur ■ ruaae éUil encore en état
de fonctionner; on pouvait encore leur parkr de U
• famine allemande a, «é u* n'avalent pu encore fait k
terrible expérience de leur* différente* offenaive* auaai
Aujourd'hui, cela devient d* plua en plu* difficile
pour lea fameui HiaWgca d* l'arrière, d'abuaer la légi-
time mitfanc* da eaux qui puject de leur aang lea
méfaita et lea bévuea. Ua buun et 1m intriguée de*
politicien* «1 dea jourutiatea chauvin*. Pourtant, on
eiloye. Peut-ttre, ae dit-on, purvicndri-t-on au moina
à IJrarlonnPr encore ceua qui attpndr-nt i l'irrlire, ceux
qui, ne aoc/iorU p», ne demandent qu'à aroir*. parmi
crox fui m vouant »vee 1* plui diniiaUnoe k oalle
Uche douteuae, M Maurice Barrea. acadimioitn at
tambour-mijor k Y • ic/io di Pari* u, occupe incontee-
Ubkmant la akea k phia prilentfeua* et U moina"
envtaWe : car en fin é% compte, ce na aont paa tou* caa
granda parlcura qui auront le dernier mot dana-1* plua
terrihro de* buèdVi ; c'eat It vérité ilmple, Irorla-
eabk — et muette 1
Noua «voni iou. Ici veux un dea article* qui révèle
k mieux 1* manière, le ■ truc » dont u*a m. Barrit pour
farre à aan laolaur le bon petil tour de U • carte forcéoa.
Cet article eat intitulé ■ Lea force* en hommet dana laa
deux canif* • et te trouv* *n téta d* 1'" Echo dt Parti ,
du il «lotira. Aux vaux du peuple franaai*. laitaé par
Bon gauvemarnent dont l'Igiioranea k plua ebtolue da
aea deuilt, l'académicien kit miroiter nne térti d*
chiffre* ianlaùùalaa, lui permettent d* conclure k k
•upériorité numeriqua de* Allié*.
Constalont tout d'abord ce qu'ont de profondément in-
humain, août la plume d'un homme qui n* riique rien,
cet préTtiiom rautaiaialea. concluant froidemenl au
mauoera mttématique et progretilf d* nation* anliérei,
et de k *laun* en première ligna. Que k guerre amène
Ce* tan glati Ici hécatomhea, n'ett-ce pat aaiei • ktok
qu'un bomma qui M conaidère comme un prophète de
la ■ ClviHialion a n'ait pa* honte de dreùer pirellla
tUtiatique d'exlermiiuUon umteraelk, quel éloquent
tymplome I Ce n'ett pu k première fol*, d'.llleun,
que Barre* arouva qui] niuiiquo de meture et de *obre
ugement dam la diatribution
a dota quotidienne
i • public. Il n'eat gui»
i 1* laolaur franc*ta *'v laiat
On ae rappelle 1* forueuie thiae de t* guerre d'uiur»,
longtamp* Invoquée triomphe lement par U prêta*
parisienne, tent qu'elle a cru pouvoir coûter à aet Jeo-
teura que c'était rai-mée allemande qui a'utait te (lia,
Undii ou* l'armée francoiie augmentait I Aujourd'hui
U pubic n'avale plua pareille tolllia. Autai Barra*
avoue-t-H franchement i
■ Ceil un /ail que ('mure dea Xualro-^liernond* ti
l'uiurt det AUléi voni da même train. Comment «*
lerall-Il autrtmtntT Nom non* dlmjnuon* paraiJil*-
Oul, mol* o'eet lai qui oommanoe ùl (aux calcul,
a anminoru >, dtt Barré* ■ ce* problème* d'urure, et
puiique 1* plu* terrible, It teul dtctiil, e'til U
monqu* d'homme*, /oiaon*. ti «ou* It twuier tien, k
calcul dtt efVtc/i/* ,n pri.enct ?
Nom admtttroru, comme on fait d'ordinùtrt, qut
t.
dû pour ctnl da la population peu
parafent kouerr*. Un dixième da Mffre dtt habltàntt
donmt c* gn'un payt ptul fournir dt oombtUtanti. ■
En pamot, notent que telle eat donc k proportion,
de comhattinta que fournil ta Prdnce, teul chiffre que
U. Barri* puitee réellement comiaître.
Or, cooliDue Itaurioe k fin ealcukteur, • VÂUt-
magnt a 60 miiliont d habitanti, l'Autriche (9 mil-
Arrèton*, cher m al Ire I Autant da ohiffrn. autant
de faux 1 L'Allemagne, na voua «n déplaiae. compta
M million* d'bibiknu il l'Autriche 61 ; d'autre part,
daru^ voire calcul dea force* alliée*, voua peupler — 6
de million* d'habitante, al on que voua lavai fart bien
qu'elle n'atteint paa oa chiffre I
Viennent eneutte le* perte*. Prudemment, comme
quelqu'un qui tait fort bien qu'il ne dit pu la vérité,
barrea écrit : ■ On eeod avoir qu'a cetf* heure l'Xila-
maone a perdu [tuf*, bleii/i, maladet, prttonnier*!
t mUfloni 500,00* toMaft. .
(kWlluaion 1 tout ceux qui Butaient, par bâtard, noté
on détail let perte* que la preitc pariilanne inflige
lournellrnicnt, d.pun auinic moi*, aux Allemand» I
Le réaultat de celle addition fabuleuse tri nierait au
moina le chiffre de Barrfa. Et pourtant, ce dernier ne
•tioul* miment pat pour déaillutionner I Au con-
traire 1 Lea cbiffaei, a rit il dit, ça fait toujoure bon
eflel. Bl comme k li-ctcur en uft encore moint que
bil, U lui en donne de quoi le contenter. 11 calcule
que l'Allemagne et l'Autriche oui perdu chacune
1 million* 5oo,ooo homiMi et 11 Turquie 100,000. 11
na re*tar*lt tlon plut è l'Allemagne qu'un lottl de
S million! 5oo,ooo homme* disponible!, il l'on te b**e
nir U italfiquo de Barrit, accordant k l'Allemagne
I miliiont de loMott.
Mai* ici , . le mensonge 1 On voit bien que k
pptriote qui invent* ces chiffres n'est point dan* k*
ii .i. ;. ton* quoi il aurait tans doute éprouvé
l^iumlHant eenlimrnt que reiicntirorit sans nuPdoule
toute leur vaillance lia ne viennent pu 1 bout de*
quelques dniirafitet d'dflemandi que. d'aprt* la tte-
tktique de Moniicui Barrèa, stralcgi: et mathématicien,
lia peuvent rncore oioir lout au plut devant eux, duduc- .
lion faite des troupet allemandes occupant k Belgique
at lea régiont conquit» de Franc* et de Pologne, ainsi
que de cal lea qui tiennent l'énorme front mile et de
celle* qui avancent victorieuacment en Serbie. Son,
vraiment, pour les Ho dlvitlon* inglo-francaliea qui
prirent pari, u.ioii i'tir.trr- du jour du (.-^néral Joffra rlu
ai eptembra ( voir au V ot> de la u Gazent .). è la
rkrniére grande oOeniite. let atatisli^ue* acadé
• ck Birri* ne 1
liai* vovona plu*
Aux cblOrr* aUamiod*,
tutncuMn* et luica, Uaritt oppote le* chiffra* alliés
loi ta fiDkiik leodiDcleuae te lurpute I Pertet rutse* :
t million*, tiora que k chiffre de* pritonnterj ruuea
é phi* prudent. 1
selle*, publiées pi
Jhk, per
Noua ne ditcuterorn donc
Oint le* Soo.ooo Anglais qu'il met bon de ■
e gouv
t «ngltii
tout Intérêt de ne pas atténuer ae* pertet, Incomparable
roenl Inférieure* à oellet de te* alfiéa francalt et ruiset.
Nous wont aussi la large part de cet perte* qui revient
■ux Canadien*, aux Auatraliena, aux irlandais.
-Mail là où Barrit mtnl aciemment, e'eal lorsqu"il
évtlue è un million «eulement le* perte* fraiifaisea,
alori qu'en chiflre rond aSo.ooo aoldal* français —
dont I* ■ Cnrrtfe . publie lea listet facilement con-
trôlable* — ae trouvent interne* dan* lu campa de
priaonnierv allemands S'il est quelqu'un qui n'ivjlera
pu k chiffre de Barrit, c'est le brave a poilu u dan*
kt tranchée*, lui qui tait, pour en avoir été, non seule-
ment ce que coûtirent le* UDgtante* et vainc* offen-
aive* an Argonne, in Champagne et en Artoia, mais
ancore ce que coûte ta lutte de tous les jour* dana le*
- Boia le Prêtre, bref 1
««rat.
Il
oilu.
potiihlc que lea pertet ingk
moitié d* ce que Barré* dit lira le chiffre de* perte*
française*, alors que le* troupe* in glaise* n'occupent
qu'une ptrtie minime de l'énorme front de l'oueit et '
que c'eat aux Francaia qu'est réoervee partout 11 plus
large part de U Uehe et du danger. Aux Dardanellea
même, l'aventure anglaise fut largement payée de tang
français et i) semble qu'il en sera de inéme pour 1 iieu-
ture balkanique.
L'anglophile Marcel Ilutin ne vient-il pat d'écrire,
don* 1' a £cho dt Parit 11 du 18 octobre, ce* ligne*
■IgniGcalive* ;
■ II /au! maihcureuaemen
1 troupe» tont en Serbie il combailenl,
nigue* n'y sont paa encore. Lei Angli
que. tondit qut
«oient du morufe; moii, oiort que not troupet étaient
tout dt tuili tndiultlonnéet, toute* prltet S marcher,
kt Anglais doivent organiser (u teun,.... 0
11. Hutin a beau atténuer ce loger accéa da franchisa
par le* compliment* obligatoire» i l'adresse de I' u Allié
«t Maître », il n'en aura pu moin* dit, cette foil, on
En fin de compte, constilont que dans sa fameu-e
statistique Barré* oublie complètement de tenir compte
da raffalblluement déjt tubi pir les Serbe* et du pré-
oleux renfort que représente jour Ira Palsunces cen-
tralea l'entrée en ligne de U vaillante armé* bulgare.
Celle-ci ne compte p*» pour k caliuljleur académique.
Heureuiemenl que les événement! qui se déroulent avec
l'infliger k
int de rapidité en Serbie
•et statistiques trompeuse* un premier cl cruel oVmcnli.
Mail il retlc bien det chose* encore que Bari^i ne dit
E. et pour cauie. C'esl ainsi qu'il passe tout tilence
ae port le* grand* avantages slrali'giquei qui résul-
t pour l'Allemagne du fait que, ses ariuaea occupant
d'Importantes prorinces ennemies, il faudrait, pour le»
chuter de le un puiuantei organisations défensive*,
une lupérioritê numérique dont Barris lui-mime ne dis-
pose pu. 11 oublie ensuite de tenir compte de l'énorme
aupiriorité qu'usurenl è l'Allemlgne u puilllntc
orssanasatiou industrielle et son haut développement
doublé d'une icience militaire qui lui fiefBte l'organi-
Mtion et l'encadrement de se* eAectifs. Bref, le statisti-
cien fantaisiste ce : Echo dt Parit « ne éant aucun
compte de* éléments le» plus essentiels de la guerre, de
ce» élfmcnk qui expliquent pourquoi lea ABiét n'ool
pat réuui à ttaxatae juaquId l'Allemagne et tes allié»,
bien que dé* la première heure l'armée rutse étant
encore intacte, la supériorité numérique leur ait incon-
testablement appartenu.
Mai* « que Barrèa ■ surtout omit de dire à se»
lecteur*, quoique ce aoit la plut logique et 11 plu* im-
placable conclusion de ton ortlek, c'est que ti au bout
de cette guerre d'uaure et d'extermination enoopéanne
que rêve ta tanguiuaire décadwicn, te dernier ■ Allié »
d^vuit turvivre un joui bu dernier Allemand, col Allié-
la aérait uni doute un Anglais, ou peut-être un oouque
d'Aile, ou un Hindou, niait ceriainemenf par un
f rançaii.
La France — aana parler de l'Europe — aeriil olnit
bien avancée, n'est-oo-pu l 11 ut vrai que, Unt qnll
reliera un Frauçaii ,11 vie, M. Maurico Barrit, de
l'Académie française et de U Ligue de* Patriotea, eat
bien sur d'être ce Frauvali-U. Au fond du fauteuil où
•'abrite u précicuoe personne, il pjrlag» U Lune et
mitraille l'Europe 1 coupi de itatitliquu, continuant
ainsi si funeste besogne d'étierguinènc r.hauvin, que U
Mai* uu jour 1* FnsaM demainieca compte à ceux
qui l'auront ainsi conduite è l'ahlmc. Le ju^ iueni
qu'elle portera aiori lui Maurice Barrés, certains )■'rin-
çai* le pressentent ei le prononcent dis aujuurd'hui.
D n'y * paa longtemps la revue parisienne Mao contrai
. Lu Homme* du jour • (du 4 leptciubre ioi5) flétri*.
Mil slnsl le mauvais prophète du chauviniime mortel ;
■ M. firu-rèf, qui, iFutividuntiik étriqué ou profet-
•ionnel pnlriole, ne Jûlct et ne terei toajoun qu'un
apprenii ciiorien, M. Barrit, qui ne craignez pat. selon
un double préjugé ethnique et historique dont vaut
nvez ouui bien que noas la niiiére et te danger,
d'ofionger mdf/.mmrril dans vos projet! la durée dt
celle ouerre, et de. vouloir r/u'ù 1 ..'.y plus récente idéo-
logie d'imuleur ineorr,ylr.|r ,„, ri,i£t ,a p,,„ uflIe
jeunesse de France, M. Uarris, vont terez. bientôt,
comme votre ami te général Mercier, un de ces hommet
malheureux dont let bwes yens, e/ui (Ont, /inuleuient,
k corueience du nionde, ne ueulrn/ ;,lus c-muaUrt lei
octet ni let teuure* al don! iii ne pronoitceni plat le
nom.... Let /ouïe» mimes que 10111 flallc; ne tou-
dronl plut souoir qu'elles nous unf ,couté et tuici. Et
le tilence, insupportable i vot ambilioiu, tera uolre
«hdtimeni.... Trois ans ne t'écoultront pas avant
que cette prophétie toit accomplie, 1.
I LA tOUITTS DIS APDf.SNCS.
LES 0SI61NES DE U GOERRE MOIBIALE
ïipes 1m pîîjîattou im Paiisuon di li Tr -'.i taUttU
Par oorwéquent, ai du 1 su j «oût, de* navire* de
«uerra alUmajjdi avaknt tait mine, toit da franchir
k Pu de Calai*. toH da Iravener k mer du Nord,
l'A ntjaa*trn y luralt vu ni plu* ni moin* que l'inten-
tion d'attaquer b COU française ou k marine de guerre
trauçaiae, on d'inquiéter tout au moins k marine
marchande tiaxteaute. La flotte inglaiaa sertit im-
médiatement entra* u .ctron, et l'Angleterre et l'Alle-
magne eussent été en guerre, uniquement par auite de
con^uence. r*«ilum pour k cabinet Britannique
d une .ntente .«ç k rWo*. oui. ulon lui, n.
eotrageait I rt«| Tort «u, fedépendamment d*
Uttrtude de rAlkmagni à l'égard deuTncutralik
GoUa-eà akinaiiralt teujou
--j BTélexte pciblï
d une guerre è laquelle k majorité du cabinet angleia
croyait devoir nartiapor. Lo I août. Sir E. Grev
n'avait aignalé è H. Camban r~™ —— i-"i —■—
•ortie da k Botta allemande, uni faire mention de ut
neutralité belge..
Pu contra, dan* l'entretien du 1 août. Il avait dit
que k cabinet réfléchi**!» encore sur k* déclamions
I faire au Parlement, et aur la question ti k violation
de 1* neutralité beige do k part de l'Allenuurne devrait
rire wiiaidérae comme eoaiu bolil. (Livre bleu No. i*8.j
Donc, Sir £. Gray n'avait paa encore fait poaaar au
(•onaail da cabinet m propoalixoat, annoncée k it aoéH
3 l'ambatudaur de Pranea, d aprè* laquelle l'àngle-
Urre ne aouffrlrart pu U violiiion da ra neutrilité da
1* Belgique,
En eflel, on pourrait bien reijretler aujourd'hui
qu » cm moment n, de* nartrea de guerre allemand*
n'iient pu tenté une mrtle, at fourni ainei à U flotte
anglaise l'occulon d'ouvrir ka hoatllité*. On noui
•urait fait gTêce par lè d* k fameuu légende d'aprêa
laquelle k vioktion da k neutralité belge seule aurait
rangé l'Angleterre lu nombre dei idveruirea de l'Alle-
magne 1
L* marche das événement* vint imprimer un carac-
tère de suprême acuité i oe aecond prétexte di guerre
tenu en réterve par le* homme* è k tête de k politique
anglaise.
Dea circontUncei attez connue» de chtcun obli-
gèrent le Gouvernement allemand k demander l'autori-
Mtion de faire passer bcb troupet par U Belgique. L*
Roi de* Belge* t'adreui au Roi d'Angleterre en im-
1 Gouvernement
ne dédirilion rmméddte iu lujet du reipect de k
cuit il,té belge (Livra biau No. i63).
L'aïubasudeur d'Allemagne fil une tuprame ten-
tiva, on communiquant au Gouvernement anglaià k
xte d'un télégramme du Ministère du Afftire*
ingirci qui lui »njuign*it d* réitérar tou* la forma
trangirea qui 11
1 plua poittlve
>i,r.,; t
l'aJkr.
sohich
unimoeachahk tn/ormation». » (Taûllbi _
exprettément aupri* de Sir E. Grey sur oa qua l'armée
allernande ne peut pu a'expoaer à une ittaqui francaia*
Cette dam lire tentative échoua corn ma lea luire*,
Qan* k aturee du ( aont, k Gouvernement ingkt»
F au» un ulllniauim expirant k minuit, c'ut-t-dlr* 1
un moment où de* troupe* aUemandei «valent déjt
franchi 11 fr
était o.
tière belge. La ejutr
« VAngleter.
L'Angleterre lût-elle participé 1 U guerre même
sans aucun* violation de k neutralité belge par l'Alle-
magne! Auurémont oui. La preuve en ut fournie
tout au long par k développement du pourpirlen
binco-inglo-alkmands, dont l')arpo»al fait l'objel dea
pige* qui précèdent.
Le* hommes d'Etat respontablej pour ta politique
anglaise, ne pouvaient ni ne voulaient te départir de
Ontenle avec la France, entent; ne comportant uucun
•ngagemenf formel; drputt la remise dt la note austro-
Jtonf/roI»e à la Serbie, il* s'étalent il fortement engagé»
aux cdil» de k Fronce pour une intervention ermée
immédiate, que l'Angleterre n* pouvait plu* l'abt-
Unir de prendre part i la guerre tant amener 1a
«hule du cabinet britannique el tant l'aftirrr le plus
gravi reproche dt perf idie,
Qu* lu homme* coupable* d'ivoir entraîné leur
p*yt dam cette situation aient trouvé leur compte en
Invoquant, afin de voiler kur propre retpoiutbilité,
k prétexte de U vioktion de la neutralité belge, dont
Ils attendaient un effet violent sur l'opinion publique,
oamment démontré combien ce prétexte était dénué
d* fondement.
K œ propos on ne saurait trop attirer l'attention
tur k* document* ulsl* 1 Bru l'Ile* ptr le* autorité*
allemand». Ce* documente démontrent un* coopéra-
lion de* autorité* militaire* «ngsudae* et belge*. ab*o-
1 liment identique k oalle de* ataU-mitort da terra cl'
do m*r francii* et angkk réaulteol da l'entente.
L'accord militaire inglo-belne a bien, il ut vrai,
axncbf è l'Angleterre Piveu hypocrite do cmraanlion»
applicable* leirkmant au eu 06 k neutroDté bclgé
viendrait t être violée par l'Aitemigne, mal* taoa
lacune portée obligatoire pour ti politique des deux
Ootinrnementt. *
C* «ont U du mote sans valeur, de même que lu
aommu nlcailoni faltei depuk nne dkalne d'à u née* par
lu.bominet d'Etat tngltit devant le Parlement et
devant l'opinion publique au aujet du caractère non
obligatoire de l'intente ftanao-onglaiie. Toutefois le
eat da la Belgique prèaente du particukrtlé* d'un
intérêt ipéciaL
Parmi le* papiers uiiï* ae trouve une noie de k
main du comte von dea Straiten, directeur lu Minii-
tire belge dea Affaires Etrangère», concernant une
eonveraatlon entre le Beute oint-colonel Bridgea,
altaché milikire anglais i Bruxellc*. et k général
Jungbluth, chef d'état major général belge- k note
r Straatcn, k lieu-
ut du
D aprit le texte du comte von c
knint-colonel Bridgei déclare ;
. Le Gouvernement britannique, lora de» der-
nier» événements (k cri*e marocain*) aurait
( débarqué immédiatement ihe* noui {en Bel-
gique), même si nom n'iviom pai demandé de
1 Le général a objecté, ajoute k note, qu'il fau-
drait pour cela outre consentement.
a L Attaché militaire ■ répondu qu'il le savait,
malt que comme qou» n'étion» pu è même
d empêcher lea Allemande de passer che» notas,
l'Angleterre aurait débarqué tes troupe» en Bel-
gique en tout étal dt cnuia ».
Il no ressort pu de k note du comte von der
sHriiten que b Belgique lit soulevé k moindre objec--
Uon ni fait entendre U plua légère protaotatioa.
LinvialadriliU d* k oemtnllté twlga, prétexte
invoqué por l'Angiaterr* pour participer i k guerre
artiullo, an» don* été puraosant et si 111 ■!•»■■ il n■ an-
donnée par cette mime puitunce. un* n ru soi d'un*
héeiialion, an taxa. Quant k k Fltlgisjm. olk avait
M* gravement *ompromk m propn---'—itt*l par
■M oonventlcsna militaire» avec rAngfctn*. En vou-
knl faire croire qu'elle a tiré l'êcae paur k prvtocSon
d* k neutralité belga, l'AntaVraorve raptpto** k .fJuc
kur qui M prookm* ginîku de IIiiiibbmi 1 tombé*
«kra» au plêgra. [tl Tll III lliatxsal llllilni)