Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
Demi, et nous avons repoussé, à Saint-Paul, une attaque d'une frac-
tion d'infanterie.

Nouvelle progression près de Perthes-Ies-Hurlus, a la lisière du
bois dont l'occupation par nos troupes a été précédemment signalée.

En Argonne, près de Bagatelle, nous avons repoussé une attaque
allemande.

Es Alsace, canonnade de nuit à UlThoh ; progression de nos
troupes vers BurnhaupUe-Bas.

ParU. 3 février 1815, 3 heures.
Rien à signaler au nord de la Lys.

Entre la Lys et l'Oise, dans le secteur de Noulettes, à l'ouest de
Lens, nos batteries ont imposé le silence à une vive fusillade en-
nemie.

Les Allemands ont lancé des brûlots sur la rivière Ancre, au
nord d'Albert. Ces engins ont été arrêtés par nous avant leur explo-
sion.

Notre artillerie a continué a obtenir d'excellents résultats dans
la vallée de l'Aisne.

Nous avons progressé légèrement, faisant des prisonniers et
repoussant une contre-attaque, à l'ouest de la cote 200, près de
Pertlies.

En Argonne, une seconde attaque allemande a eu lieu hier près
de Bagatelle, vers 18 heures. Elle a été repoussée comme celle qui
avait eu lieu à 13 heures

Calme sur le front de la Meuse aux Vosges.

En Alsace, nous nous organisons sur le terrain gagné au sud de
Ammertzwiller.

Paris, 3 février 1915, soir.

Uien à signaler sinon en Champagne, trois attaques allemandes,
qui toutes ont été repoussées, à l'ouest de Perthes, au nord de
Mesnil-les-IIurlus et au nord de Massiges.

En Argonne, nouvelle attaque a Bagatelle refoulée par nos trou-
pes dans la nuit du 2 au 3 février.

NOUVELLES DIVERSES

Réflexion* an toI.

Nous recevons d'un Ardcnnais la correspondance suivante :

• Voilà plus de 5 mois que l'émigration s'est faite. Bien triste
cette fuite vers l'intérieur de la France par des Français. Lamen-
table exode de pauvres gens, allant devant eux. sans savoir où,
l'esprit faussé par des histoires ne pouvant supporter aucun exa-
men réfléchi Mouvement impulsif de population! que rien ne
chassait.

« Le bon sens des • occupés » a. depuis longtemps, fait table
rase des prétendues atrocités teutonnes, et a relégué, dans le
domaine ultra-fantaisiste, les méfaits allemands relevés avec dé-
tails par nos journaux.

■ Il y a plus de 5 mois que le canon gronde, que les • émigrés >,
quittaient leurs foyers et leurs biens, mobilier et bétail, dans l'es-
poir d'un exil très court. Ne leur avait-on pas dit dans la panique
de la défaite 't... « Ce recul est voulu, calcule', nous attirons les
Allemands en Champagne; là, nous, ait Sud. a t'E*t, à l'Ouest,
nous tes envelopperons, et avec les Anglais au Nord ils seront
comme « embouteilles >, au moment voulu, la Belgique sera
le bouchon el ce sera fini..., et, c'est ainsi, croyant à ce presti-
gieux mouvement stratégique, adjuvant aux contes débités par les
Belges, que les Ardennais et leurs voisins sont partis vers le mal-
heur ; et, le mouvement sauveur... ne s'accomplit pas! Toujours
inlassable, à 100 kilomètres de la frontière, le canon tonne à l'inté-
rieur de la Patrie, les tranchées ouvertes sont toujours garnies par
la force virile de deux grandes nations, et la mort fauche.

■ Est-ce que nous serions dupés quelquefois? Ne sommes-nous
pis en train de * tirer encore les marrons du feu », pour d'autres?
Avons-nous le sens bien net de l'entente cordiale ! Qu'il soit permis
d'en douter! Nous attendons toujours le superbe débloquement, et
l'isolement seul est bien réel.

« Quand on voit avec quelle désinvolture Albion sacrifie les
pauvres et inconscients Hindous, cela explique bien des choses,
cela permet, a la Métropole, de conserver les forces vives de la
nation pour l'activité intérieure, commerciale ou industrielle qui ne
souffre pas, quand, dans les autres nations, avec une parfaite abné-
gation, ces hommes sont sur le front pour la lutte.

■ Rien ne chôme dans la grande île, on a autre chose à penser
que de porter aide à ses alliés, « Business is business ».

" Quand, pour son industrie, furent arrivées, dans les ports, les
matières premières nécessaires, chargées sur des navires neutres,
à ce moment là seulement, l'Angleterre décida le blocus de la mer
du Nord, et c'est ici la raison pour laquelle, trois mois seule-
ment après le début de la guerre, elle décréta ce blocus. Si ce
n'était pas très honnête, c'était pratique.

* Si nous avons laissé écraser les Belges, l'Angleterre a repris
l'opération pour son compte à notre endroit; ne nous en plaignons
pas — ou est amis, n'est-ce pas?

■ Nous sommes trop confiants en la < reine des mers », un peu
de raisonnement, en ce moment, vaudrait mieux pour la France
envahie.

■ Mais à quoi bon s'émouvoir; ne nous a-t-on pas dit « on tem-
porise », et n'avons-nou3 pas encore un éventuel allié ! Qui? le Japon,
ce petit pays où tout est petit, qui entra dans le concert des nations
d'une fai.-on éclatante, en mettant a mal l'Immense Russie, encore
une alliée à nous, qui, elle, a mis à mal l'épargne française, mais
cette perte ne compte pas, c'est encore une amie.

■ Mais si l'appétit vient à table, qui dirait que Cbrysanthème
ne se changerait pas en Loup? et, quand le loup est dans la ber-
gerie ... n'aurions-nous pas à nous plaindre de sa visite ?

■ Un Ardennais. »

A cette occasion nous faisons part h nos lecteurs que, de temps
en temps, des lettres anonymes nous parviennent. Les correspon-
dances signées sont les bienvenues — et on les publiera, si l'auto-
risation en est donnée — comme celle que nous reproduisons ici;
quant aux lettres anonymes, leurs auteurs peuvent être
absolument assurés qu'elles ne sont pus lues, et qu'elles sont
déchirées et jetées au panier à papiers. Il n'entre pas dans les
habitudes des personnes qui se chargent de (a rédaction de la
■ Gazette », de perdre une seule minute à s'occuper de messages
dont les auteurs n'ont pas le courage de se nommer. Que ces
Messieurs se le disent une fois pour toutes. |La Rédaction).

Les effets des proclamations allemande* en Angleterre

En ce moment, il est encore impossible de prévoir les effets des
mesures annoncées par l'Amirauté allemande, mais ils sont déjà
très sensibles, comme on le voit par les télégrammes suivants :
Londres, * février 1915.

■ La compagnie de chemin de fer • Londoo and North Western
Ry. » a suspendu les services de bateaux entre Holyhead et les
ports irlandais, y compris Dublin et Greenore. Les bateaux express
ne circulent plus.

« La compagnie ■ City of Dublin », qui assure le service entre
Liverpool, Belfast et Manchester, l'a interrompu également hier.

« Les bateaux-poste continuent a circuler, le Gouvernement
ayant déclaré entreprendre ce service à ses risques et périls. »

Londres. 1 février (VIS.

Le ■ Daily Telegraph » mande de Belfast :

» La suspension d'un certain nombre de services réguliers,
entre l'Angleterre e; l'Irlande, cause de grands désagréments pour
les voyageurs et la poste. Les Compagnies refusent d'accepter le
bétail et les marchandises pour le transport maritime.

■ Les primes d'assurance sont montées, aujourd'hui, à 1 livre
sterling contre 10 shillings (1/S livre sterlingl hier, et 2,6 shillings
avant la guerre.

■ Le prix des charbons est particulièrement élevé.

> La ligne Lame-Stranraer maintient sou service. Le bateau de
Heysham a repris le sien. »

Dunkerque et Boulogne.

Copenhague, 5 février J9/5. — On mande au journal • .N ational
Tidende de Kalundborg » : Le capitaine du vapeur norvégien
* Lliana », qui revient de Dunkerque, raconte la grande nervosité
qui règne dans cette ville. Durant les 12 jours que le bateau y a
passés, Dur.kerque a été bombardé cinq fois par des avions,

Boulogne est administrée entièrement par les Anglais. On y a
installé un bureau de poste anglais et ia censure anglaise. En
outre, la ville n'est plus qu'un vaste hôpital. Depuis la mi-janvier, de
grands transports anglais arrivent.

Les socialistes anglais contre la guerre.

De Milan : L'Av&nti publie des articles dus aux socialistes
anglais Wyndham Albery, Jowett, Mac Donald et Keir Hardie, qui
attaquent violemment le Gouvernement anglais et blâment la
participation de l'Angleterre à la guerre. Wyndham Aibery aurait
dit au sujet de la Belgique : • ce pays a été entraîné dans la guerre,
afin de servir de rempart contre l'Allemagne jusqu'à ce que les
armements russes soient prêts. »

Keir Hardie, dans son article • L'Histoire n'est qu'une répéti-
tion », écrit : « Nous sommes partis en guerre pour vaincre le
militarisme germanique ; malgré que personne de nous n'ignore
que demain le militarisme renaîtra plus fort que jamais, surtout en
Angleterre. » Il termine son article en disant : « Le parti ouvrier
indépendant, qui refuse toute responsabilité dans la guerre, fait de
la propagande pour préparer le rétablissement de la paix. ■

Les perte* françaises jusqu'à la fin janvier

Ou sait qu'en Allemagne, l'autorité militaire publie des listes
officielles des pertes (morts, blessés, disparus). Le Gouvernement
français, au mépris des demandes nombreuses et énergiques du
public, s'obstine à ne pas publier ces listes. Les raisons ne sont pas
difficiles à deviner.

On mande de Genève à la Cmzette de Francfort, qu'un homme
de confiance de journaux français a reçu, de Paris, ia nouvelle que
 
Annotationen