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dit officiellement que ces mesures ont été prises pu crainte d'une
visite de ■• 'Zeppelins ».

Le premier pas a été fait et il Tant que l'Angleterre sache
qu'elle n'est plus inviolable. Nous attendons tranquillement les
mensonges disant qu'on a tué sans raison, qu'on a endommagé
des villes ouvertes. Nous savons déjà maintenant que l'on pré-
tendra que celle attaque est une réclame pour le recrutement
— ad! combien pénible — en Angleterre, et d'autres balivernes
habituelles. Tout cela ne pourra affaiblir les faits. Et personne ne
contestera qu'ils sont sérieux.

La Bataille de Tanga. — Défaite des Anglais.

Berlin. l(i janvier 1015 [Offieiel}.

Nous avons maintenant des communiqués olticiels du gouver-
neur de i Afrique orientale allemande sur la bataille île Tanga, le
plus grand fait d'armes qui se soit produit, jusqu'à présent, dans nos
colonies. D'après-ces communiqués, le succès allemand a été beau-
coup plus grand, que les communiqués anglais ne l'ont avoué. Les
combats eurent lieu les :t. 1 et novembre.

Le 2 novembre, les Anglais parurent devant Tanga avec deux
vaisseaux de guerre, I'.' bateaux de transport et sommèrent la ville
de se rendre sans conditions, ce qui fut refusé par le gouverneur
Dr. Schnee. Les bateaux partiront, mais revinrent trois jours après
a Tanga et abordèrent auprès de ltas Kasone avec un régiment
européen, 5 régiments indiens, y compris de lu cavalerie, environ
S mitrailleuses et 9 pièces; ils descendirent aussi des troupes de
marine. Les pièces lourdes du croiseur « Fox • soutinrent, de la
mer. l'attaque de l'ennemi. Durant ;i jours, le corps expéditionnaire
fui refoulé par des combats acharnés ; l'ennemi y subit de graves
pertes.

Le l novembre, la lutte dura M h. 1/8 sans interruption. Vers le
soir, le combat décisif eut lieu contre l'armée ennemie toute entière,
bien que la ville fut bombardée avec une violence extrême par les
pièces lourdes îles vaisseaux ennemis. Le feu de nos pièces incendia
un des vapeurs de transport anglais. De même le croiseur ■ Fox »
reçut des coups portants très graves.

Le fj novembre, les bateaux se retirèrent vers le nord. Le corps
expéditionnaire comptait environ 8.000 hommes, tandis que nos
forces n'atteignaient que 2,000 combattants. Les pertes anglaises
étaient de 3.U0U bommes, tué*, blessés ou prisonniers. Nos pertes
étaient minimes, les chiflres exacts ne nous sont pas encore par-
venus. Le butin évalué superficiellement était de mitrailleuses,
300.000 cartouches, 30 appareils de téléphonie de campagne, plus
de 1,000 couvertures de laine, beaucoup de fusils, des pièces d'équi-
pement et de grandes quantités de provisions.

L'allure générale de nos troupes victorieuses (troupes coloniales
et policières, volontaires de guerre des colonîosi était excellente ;
de même les Askari montraient un dévouement et un courage sans
pareils. L'importance de celte défaite des Anglais ne peut être
évaluée ici, même approximativement.

Ine éruption de colère du « PETIT PABISIE\ »

sur la - GAZETTE DES ARDENNES »

Pour démontrer jusqu'à quel degré un représentant de la presse
parisienne descend dans la boue, pour décharger son co-ur de la
colère qu'il renferme, parce que les autorités militaires publient
les choses telles qu'elles sont, nous croyons utile de reproduire un
article du 5 janvier 101 i de ladite feuille, qui nous parvient a l'ins-
tant. La crainte de la presse, de perdre son Influence pernicieuse
sur l'opinion publique, engage l'auteur de cet article à se servir de
l'arme la plus basse : la vulgarité. Devant cette prose, tout com-
mentaire est superflu.

Eu raison de l'origine de l'article, les grossièretés et les termes
injurieux employés ne nous gênent pas : ce sont les armes de ceux
dont l'éducation n'est pas faite. Par contre, la Hédaclion de la
Gazette défend au triste chevalier de la plume parisienne de se
servir du terme « kamerad ». C'est une impertinence contre laquelle
nous protestons énergiquement.

Voici l'article du • l'élit Parisien », mercenaire de Londres :

• BOCHERIES !

La « Gazette des Ardennes »
est publiée, en français,
par les Allemands.

Au temps jadis, les soldats en campagne étaient suivis d'une
luiirbe de gens sans aveu, plus larrons que serviteurs, que l'on
nommait les goujats de l'armée et que l'on chargeait des besognes
que les gens d'armes eussent refusé d'accomplir.

Il y a beau temps que nous a\ons jeté hors de nos rangs ces pll-
ards. mais les von Kluck. les von llindenl.urg et autres von Daim-
ling n'ont eu garde de faire de même, El tour ù tour bourreaux,
espions, mouchards, ces gens ont prouvé à Gerbéviller,à Termonde,
à Couvain, ce qu'ils savaient faire.

Les voici maintenant mués en journalistes, mal d'ailleurs. Ils
publient, sur les derrières de l'armée allemande, des feuilles à
titres français, rédigées en une languir de contrebande, et dont le
rôle est de rassurer les populations des pays envahis sur la morale
allemande, la douceur allemande, la bonne foi allemande. Ils sont
tout contiis en douceur, tout sucre, tout miel. ■ Nous sommes odieu-
sement calomniés, disent-ils. Nous t'affirmons, donc ça doit être vrai
iet si vous ne nous croyez, pas sur parole, vous serez, fusillés!. Nous
sommes des anges a casque a pointes, des séraphins à botftcs, dec
samaritains à baïonnette. Nous n'avons jamais fait de mal à per-
sonne. Nous sommes doux, bous, honnêtes, tout n fait dignes de
faire « kamerad » avec les « pioupious français nos chers frères
d'armes, si admirables, si vaillants, si généreux, si bons, si beaux.

N'en jetez, plus, kamerad ! Comme dans le conte du Petit Cha-
peron ronge, on voit pointer la gueule férocement eudenlée et lee
longues oreilles du loup sous le bonnet à bavolet de la mère-
grand. ..

Donnons maintenant quelques extraits de la (iazette de* Ardenne*
publiée par ces gens.

Un éditorial.

L'n éditorial, un long article de deux colonnes, prose diffuse mais
passable, publie des choses assez savoureuses.

Il n'y a CAS, dit l'écrivain, un seul soldat parmi les Allemands
qui éprouve de la haine pour (e.; Français.

Ils sont bien gentils. Ils ne nous en veulent pas du tout du ma!
qu'ils nous ont fait. Car, tout ce qui s'est passé depuis cinq moic
sur notre sol tout poisseux de sang, et fumant encore d'incendies,
<;a ne compte pas.

C'est l'attitude de la presse française qui donne h réfléchir.
.Vous n'aimons pas les gros mots. Mais nous devons constater que
cette haine, c-lte campagne de calomnies, ces ■ conspuutiom ■
quotidiennes son( repoussantes. Les Français, eux, si fiers de leur
culture, ne sont vtus eux quanfl on leur serf tous 1rs jours d*t
outrages motus et inventés dans le but de nourrir la haine. Eti-oe
n-iniiei!!1 la grande mit ton ipti se pique d'être, pour ainsi dire, te
professeur de bon gout du monde entier? ,

Notre « confrère > allemand s'étonne que des hommes comme
Maurice Barrée, Reàé Itaz.in, Alfred Capus et notre grand Anatole
France, aient pris leur part des coups dans la bataille. Proh pudor!
le pauvre, homme ne comprend pas que de tels hommes, de si grands
esprits aient pris place dans la « clique déchue ».

La clique déchue, c'est la presse française. N'est ce pas que
c'est gentiment dit r

Mais la lin du • papier • vaut qu'on la cite :

Du gértéralietilM jusqu'au plus jeune pioupiou tous les soldat*
français ont pour leurs adversaires de l'estime ; ils se sentent pour
ainsi dire compagnons d'armes.

Le soldat allemand et le soldat français, tous tes deux, savent
bien qu'Us accomplissent le même devoir suprême envers leur
patrie, qu'ils lui vouent leur vie.

Et que dire des innombrables lettres de prisonnieis français,
qui insistent en louant tes bons traitements dont ils jouissent e*.
Allemagne. Ceux-là, une fois rentré* en France, ouvriront le*
yeux à leurs compatriotes aveuglés.

Ils diront, à Jiau'e DOix, qu'ils n'ont pas frourê des barbares
cruels, des tribus sauvages, mais, an contraire, une population
pleine de justice et de bonté.

Yoi!i\ qui pourrait nous mener a croire qu'il sera possible de
rétablir plus tard des relations agréables BWC (a France, mait
seulement quand elle sera HtSW à même de comparer les qualité*
du peuple qu'elle combat avec celles de leurs propres alliés.

Evidemment « kamerad I > au premier sourire engageant nous
tomberons à genoux et vous tendrons des bras fraternels.

Seulement, auparavant. E'itou. Tommy et Nicolas auront un petit
compte à régler avec Michel. Et Rosalie, la bonne servante, qui
réussit si bien la cuisine a la broche, sera de la partie...

Des informations.

Pendant que la presse allemande * modèle de franchise, d'indé-
pendance et de véracité ■, donne ainsi des leçons à la presse fran-
çaise, les'rédacteurs des bulletins olliciels de l'armée allemande
continuent à voiler pudiquement la déesse nue et à dissimuler
l'éclat de son miroir.

Voici comment ils racontent la bataille de Vcrmellcs, qui fut, si
je ne m'abuse, l'un des plus graves échecs que nos armes infli-
gèrent aux leurs ;

Grand Quartier général, le G décembre l'JI'i. ar.uir midi.
Cette nuit, la localité de Vermclles, située au s«<l-est de IhHliune
et dont le maintien au milieu du feu permanent de f'aWttlerie
française aurait exigé des sacrifices inutiles, a été évacué* par
nos troupes, suivant un plan élaboré par noue. Les construc'iont
 
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