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Polska Akademia Umieje̜tności <Krakau> / Komisja Historii Sztuki [Hrsg.]; Polska Akademia Nauk <Warschau> / Oddział <Krakau> / Komisja Teorii i Historii Sztuki [Hrsg.]
Folia Historiae Artium — 23.1987

DOI Artikel:
Biedrońska-Słota, Beata: Kobierce perskie tzw. polskie: Studium nad budową i znaczeniem ornamentu w sztuce islamu
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https://doi.org/10.11588/diglit.20541#0130
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tion, dans le cas des tapis etudićs la composition des
ornements, a pairtir de l’examen de la structure des
motifs et de leurs d i s p o-s i-t io -i ls , c-omparees ensuitc aux
symetries ,1'oricti onnant dans la na tui e et decrltes par les
Sciences exactes. Nous nouis sommes d-onc propose d exa-
mdner iselo-n cette methode le groupe de tapis dits polo-
nais„ afin dlobtenir un ensemble precisement dete-rmine
de regleis objectives, indep-endantes du milieu recepteur,
des r eg les auxquelles la composition, apparemment librę
et capriciieuse, est soumise. Des principes de la syme-
trie fonctioninant danis l’unjivers et formules par le
oelebre mathematicien ont servi a anaiyser la composi-
tion d’un gr-oup-e defini de tapiis et ont permis de distin-
guer quelques typeis prineipaux de la symetrie auxqu-
els la composition de differents tapiis est subordanne

Le premier groupe comprend les tapis a ooimpoisi-
tion ouverte o-u l’on n’a applique que les principes de
la symetrie speculaire. Dans le -se-oond groupe il y a des
tapis a campoisition ouverte a laquelle on a applique les
principes de la symetrie speculaire et de la symetrie
translative. Des tapis de ce groupe se divis-eot en troiis
sections selon le nombre de motifs -et la disposiiltion de
l’axe de symetrie. Le troisieme groupe embrasse les
tapis a composition feirmee, faiite d’apres les principes
de la symetrie rotatoire. La dispoisiitioin des axe-s de
symetrie est marque-e par les motifs qui different les
uns des autres du point de vue -des typeis f-orm-els et du
rythm-e que s-uiivent les motifs dans les differentes va-
riiiantes.

Le paoneau central de chaque tapis, encadre d’une
bo-rdure, etait decone de motifs q-ui, au premier coup
d’oeil, semblent etre c-omposes d’elements tres varies.
Un examen mi-nutieux prouv-e que ces elem-enits se Di-
mitent a quelquias types fondam-e:ntaux, et leur riches-
se apparente conisiste a des aspects varies de differents
cas et a la diversite de leurs dimensions et de leurs co-
uleurs. Le pnitticipe de la comistruction des elements resite
le meme.

La dispoisition des motiifs sur les tapis est la con-
sequeince de rapplicatlon d’un princdpe de symetrie et
elle en depend strictement. Da oonstruction des motifs
dornt les elements participent a 1’harmonie de l’oeuvre,
est egalement subordonnee a ces principes- Tloutes ces
solution-s, tres compldquees du point de vue form-el, ce
qui ne s’expliique pas undquement par des exigences est-
hetiques, portent a refl-echir is-uir les causes pour l-esqu-
elles elles ont ete acceptees. Les ornements dont nous
parlons sont executes a partir d’une profo-nde connais-
sance des principes de la geometrie et d-e rarithmetique.
Ces deux domaiiines des Sciences exactes s’etaien;t b-ien
epanouis a 1’E's-t, leur tradition etait de longue datę,
et n-on seulem-ent les say-ants, mais aussi les artist-es
furent o-bliges a suivr-e les principes quii y etadent for-
mules. Le developpement des Sciences exact-es dans les
pays d’Qrieint a permis de creer les theories conc-ernant
la mani/ere de construlre, de fair-e des projets et d-e deco-

rer, basees sur -la coinnaissance des principes de geome-
trie -et d aiithmet.ique, et qud d o v a i on t jo-uer un role ana-
1-ogue aux traites -europe-ens c-ontenaint des indications
pour des artistes et des artis-a-ns.

Parmi les plus c-onnus et les plus apprec-ie-s a
l’Esf dl faut citer, entir-e autres t-rava-ux, les traites du
XVe ślecie ecirits par al-Kachani La cle de Varithme-
tiąue et Le traite sur la circonference qui ont ete tra-
dui-ts et -analyses en allemamd en 1951, et ensuite en
1956 traduits en russe et p-ublies a Mosoou. Dans les
deux t-extes les formules generales-, coinic-ernant les prdn-
cipes d’arithmetique et de geometrie, sont aussi su:ivies
de reflexii-ons detaillees sur les figur-es geometriques, les
manier es de traoer les aircs, -et meme d’un c-ours sur
la eoins-tru-ction d-eis formes ispatialas diite-s stalactites qui
sont utilisees dans la c-onstruction des voutes. Dans son
traite d-e l’arithmetique ai-Kachani fournit des renseigne-
m-ents qui se rapportent aux chiffr-es et a leurs pro-
prietes.

Le rós-eiau fait de carres ou de rectaingl-es jo-uadt le
role princiipal dans la fo-rm-ation des dess-ins de tapis.
Dans les podmts d-etermines du reseau -on traęait des
cercleis aux r-ayons exiges de cette maniere qu’d-ls- forma-
ient un squelette sur lequ-el on eb-auchadt le dess-in. Le
cercie quii pour les dis-oiples de 1’islam est le symbole
d’Allah, etant dissimule parmi les ornements n-onfigu-
res defe tapis, peut av-oir un sens particulier.

L’anialyse des ornements inscrits dans les panneaux
r-ectangulaiirieis des tapis pr-ouve que les motifs sont su-
bordionnes -aux prin-ciipes d-e symetrie strict-ement d-efi-
nis et qu’-aucun changement n’eis-t posisdb-le dans un-e
composition fixe. Elle est aussi precise que la regle du
systemie des valeurs nu-me-ral-es d-ans les pr-etendus carres
m-agiiąues. En comparant les eomposdtions des motifs
dans -differents g-r-oupes de symetrie, isoles auparav-ant,
et les systemes de chiffre-s dans des carres magiques,
on peut essayer de remplacer les motifs par les ch-if-
fres et iobtenir ainsii les pretendus carres magiques dont
les systemes, prepares par les -occultistes servaie:nt de
sy-mboles pour designer les planetes. Si les chif f reis
abstraits peuvent informer un groupe diioities sur la
c-onstruction de runiveris, peuit-etre dans un pays d’Orient
1’artisite auquel o-n a confie le role d-e transferer les
informations, revetait d’u-ne formę artiistique les formules
pr-eparees p-a-r des philosoph-es, des occultistes et des
mathematiciens. Cette suppoisiiti-on est en plus soutenue
par des traiteis th-eoriqu-es ecrits en Orienlt ou les sym-
bol-es iastrologiiquies, la symbolique de ralphabet arab-e
et la symboliquie d-es -chiffr-es ont abo-uti a leur pr-opr-e
syinthese. Nos r-eflexionis, pres-entees ci-d-essus, nous de-
celent la posisiibilite de r-etrouver en-core d’-autres com-
plexes de siignifications qui j-oint,s ensemble ferment les
oimements de tapis. De marne que dans 1’arit naturaliste,
l’un des buts de l’art aibstrait d’orne;m-entis est rimitati-on,
non pais d’uin aspect des chos-es, mais de la c-onstruction
de runivens parfaiitemeint harmonieuse.
 
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