Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Fougères, Gustave
Mantinée et l'arcadie orientale: Contenant 80 gravures dans le texte, 6 heliogravures, 1 phototype et un plan de Mantinee hors texte, plus 2 cartes en 6 coleurs — Paris, 1898

DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.6381#0037

DWork-Logo
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
LA RÉGION RES HAUTES PLAINES FERMÉES.

I I

bourrelets latéraux et coupent le fond de la grande cavité en
plusieurs petits bassins contigus, mais autonomes. Ce simi
pomme des cours intérieures dans le vaste réduil de l'Acropole
pélopônnésienne.

On en compte six, échelonnés du Nord au Sud : 1" Le bassin
de Stymphale prolongé au N.-E. par La gorge de Klimendi;
2° celui de Phénéos; i° celui d'Aléa; r>° celui d'Orchomène,
subdivisé en deux parties reliées par un sillon (plaine d'Or-
chomène et plaine d'Amilos etdeKaphyai); 6° celui de Mantinée
('i de Tégée (1).

Toutes ces cellules se suffisent à elles-mêmes; nulle ne
dépend de la voisine; chacune possède sa ceinture de montagnes
cl son régime particulier de cours d'eau et de torrents. Mais
•'lies sont apparentées par la communauté de leur formation
géologique (2), par l'analogie de leurs systèmes de débouchés
souterrains et par des conditions d'existence sensiblement
pareilles. On conçoit à quel point ce morcellement du sol favo-
risai! le particularisme politique. Dans chacun de ces alvéoles
s'installa un Étal particulier, réduit aux dimensions d'un canton
minuscule; des capitales se fondèrent, entourées d'une banlieue
(|c ferre cultivable. Il s'en faut cependant qu'elles aient occupé
dans l'histoire une place égale. Leur importance était propor-
tionnée à l'étendue de leur territoire, à La qualité du sol, aux
avantages de leur position relative sur le réseau des roules natu-
relles. La vie économique se réglait d'après la facilité des
transactions avec les échelles de la cote comme avec les grands
marchés de l'intérieur.

(1) F.n d'autres points du Péloponnèse, les croisements de chaînons divisent
le sol en bassins (ennés : par exemple, les Monts Didyma et Avgo, en Argolide.
enferment complètement la petite plaine de Didyma et ses torrents. Dans les
contreforts méridionaux du Parnon, on remarque plusieurs cuvettes continués
et isolées, munies de cours d'eau et de katavothres (environs de Kharax, de
fislania, de Niata, d'Apidia); de même, le vallon de KhrysoviUi dans le
Ménale. Mais, toute vallée à katavothres n'est point par le fait un bassin
fermé : il arrive souvent qu'une partie des eaux s'écoule d'un côté par les
émissaires les plus proches, et l'autre par les rigoles superficielles des tor-
rents, affluents d'un bassin voisin : telle la plaine de Franco-Vrysi (Aséa), qui
Possède deux débouchés : l'émissaire souterrain de Marmaria, et le thalweg
découvert du Mont Tsiinbérou, lequel dépend du bassin supérieur de l'Alphée;
tels aussi le vallon de Karaklinou, au N. de Kleitor; les Leucae campi, sur
lu route de Yéraki (Géronlhrae) à Monemvasie.

(2) Voy. Bxpid. de Morée, Se. phys., Il p. 325. — Philippson, der felo-
Pi»mes, p. 10G.
 
Annotationen