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Fougères, Gustave
Mantinée et l'arcadie orientale: Contenant 80 gravures dans le texte, 6 heliogravures, 1 phototype et un plan de Mantinee hors texte, plus 2 cartes en 6 coleurs — Paris, 1898

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https://doi.org/10.11588/diglit.6381#0049

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LA RÉGION DES HAUTES PLAINES FERMÉES.

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couches alluviales que nous venons de signaler s'étendent direc-
tement sur le fond de calcaire blanc, dont les saillies rocheuses
t'e la plaine attestent la présence souterraine. Les autres inéga-
lités de ce fond rocheux ont été comblées peu à peu ; le niveau
général s'est maintenu à peu près constant par l'exhaussement
progressif de toutes les parties du radier au détriment des mon-
l;iriiies, dévalisées de leurs terres par les torrents. Ces faibles
différences de niveau n'étaient pas assez accusées pour canaliser
les cours d'eau dans des lits définitifs. Ceux-ci, par leurs dé-
placements délit et leurs apports, ont nivelé la surface en diri-
geant leurs douves vers les poinls perméables de la bordure,
(lu'ils convertissaient tour à tour en émissaires.

La cuve renfermée entre ce bourrelet continu de hauteurs u cuve.
a la forme d'un 8, dont l'axe est un peu incliné vers l'Ouest.
K»lre le pied des parois N. et S., la distance est de 30 kilo-
mètres. La largeur varie : elle est de 12 kilomètres pour la boucle
méridionale, à la hauteur de Tégée et de Pallantion, de 1.800
mètres à l'étranglement compris entre la pointe de Kapnistra
Scelle de Mytika, de 7 kilomètres pour la boucle septentrionale,
entre Simiadès et Pikerni. Le fond de la cuve suit un plan
incliné du S. au N. entre Tégée, située à une altitude de 670

I E. de la colline de Saint-ÉIle (carton spécial de la Commission de Morée)
plaine de Versova et le torrent supérieur du Tanos, par le ravin d'ila^ia-
Sophla, est à (>80 mètres, soit a liO mètres au-dessus de la plaine de Versova
(650 mètres). Si le lac s'est jamais écoulé par là, sa profondeur moyenne était
donc de 30 mètres ; dans ces conditions, il n'aurait pu amonceler sur le sol
une couche alluviale de 20 à 25 mètres d'épaisseur. 2* Les collines éparses
tant dans la Mantinique que dans la TégéaUde il'tolis, (iourtzouli, H°' Sostis,
"ortsaousi, Mouzakl, Tsiva, Vouno], ne sont pas des buttes alluviales, mais
des verrues de calcaire blanc, saillies du sous-sol rocheux. 3° La constitution
dés katavotlires de la Mantinique et de la Téfîéatide ne permet pas de sup-
poser qu'ils aient jamais pu jouer le rôle actif qui leur est attribué. Ils n'ont
J'iniais pu déterminer des appels d'eau ni drainer de leur côté des courants
•issez puissants pour creuser des sillons dans le fond alluvial : la plupart

entre eux, celui de Taka en particulier, derrière les larges cavernes qui
font illusion sur leur capacité, se continuent intérieurement par de petits
boy

aux très étroits. 4" Aucune trace des niveaux successifs du lac supposé
ne se remarque sur les versants montagneux du bassin, tandis que ces
traces sont parfaitement visibles ailleurs, par exemple à Pbénéos. 5° Les grès
Verts observés par la Commission de .Morée peuvent avoir été entraînés dans
*a plaine par le Saranda-Potamos ; peut-être le lit de ce cours d'eau a-t-il
s"ivi, a l'époque préhistorique, la direction de PO: (voy. la note sur la carte
de la Tégéatlde). En réalité, ce qu'on observe, dans la partie occidentale de
a Tégéatlde, entre Tsiva et le Mont Kravari, ce sont des formations de
cliotts.
 
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