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Fougères, Gustave
Mantinée et l'arcadie orientale: Contenant 80 gravures dans le texte, 6 heliogravures, 1 phototype et un plan de Mantinee hors texte, plus 2 cartes en 6 coleurs — Paris, 1898

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https://doi.org/10.11588/diglit.6381#0149

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les routes historiques décrites par pausanias.

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plaine, inondée en hiver, ne comportait aucun établissement
fixe : toutes les eaux venues de l'Est s'y donnent rendez-vous.
Route impraticable en hiver, séjour malsain en tout temps, tel
eût été l'apanage de Maira ; 3" enfin, il n'y a pas d'autre trace
d'une habitation permanente à cet endroit que le Khani où les
agoyates et leurs hèles viennent boire le coup de la montée ; au
contraire, de l'autre côté Kakouri existe en un point où la pré-
sence d'une TcoWjrvTj s'imposait pour défendre le délilé. Maira s'y
trouvait à l'abri d'une surprise et dans une position saine ; 4°
Après Maira, Pausanias ne dit rien de la frontière. Si Maira eût
occupé le site du Khani, il y aurait là une lacune, puisque la
frontière devait courir sur la crête du col. Avec Maira poste-
frontière dans la cluse de Kakouri, cette mention devenait
superflue (l).

Pour toutes ces raisons et d'autres que la seule vue de la
carte suggère, il me semble impossible de placer Maira ailleurs
qu'à Kakouri, et par suite d'adopter sur les routes de Manliuée
à Orchomène l'interprétation de Leake, reprise par M. Loring.
Elle soulève trop d'invraisemblances pour un scrupule de
symétrie arbitrairement prêté à l'ausanias.

VI°. Autres chemins omis par Pausanias.

Les itinéraires que nous venons de passer en revue sous la
conduite de Pausanias ne donnent pas une idée complète du
réseau mantinéen. Il existait d'autres voies de communication
dont le Périégète n'a point parlé. Au sud. entre les d eux
Xeiocpopot de Pallantion et de Tégée, un chemin desservait le
milieu de la plaine et aboutissait sans doute au fond de la

(1) M. Loring, en donnant le nom d'Anchisia au moderne Arméniadis, semble
vouloir rendre hommage à l'importance de cette montagne : « a conspicuous
landmark visible (rom ail paris ol the Mantmeian plain. » Précisément, cette
importance me parait hors de proportion avec le personnage d'Anchise. C'est
vouloir infliger à la montagne le nom du ridiculus mus. Les héros avaient
droit aux honneurs d'un tertre, d'un yô>|MC f'fiî naturel ou artificiel, comme
ceux de Pénélope, de Callisto,d'Aréïthoos ; mais les grands monts appartenaient
aux dieux. La hauteur qui domine le Khani de Bilai, avec ses proportions plus
modestes, convient mieux au vieux Dardanien. De plus, on doit remarquer que
Pausanias est capable de passer auprès des montagnes les plus colossales sans
éprouver le besoin de savoir ni de nous dire leurs noms. De toule taçon, l'ar-
gument est peu fumle : mieux vaut continuer à considérer l'Arméniadis comme
partie du Trachys. — Voy. sur Maira et Alalcoménia, p. 273.
 
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