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Fougères, Gustave
Mantinée et l'arcadie orientale: Contenant 80 gravures dans le texte, 6 heliogravures, 1 phototype et un plan de Mantinee hors texte, plus 2 cartes en 6 coleurs — Paris, 1898

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https://doi.org/10.11588/diglit.6381#0190

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164

mantinée kt l'ahCADIK orientale

retrouver la place de 2 carrefours où cette rue s'embranchait
avec les rues conduisant à l'agora. (V. le plan). Sur la disposition
des rues plus ou moins concentriques reliant entre elles les
voies rayonnantes, le terrain ne nous a fourni aucune indication.
Agora. Si l'on rejoint sur le plan, par des diagonales, toutes les
portes de la ville*, ces lignes viennent se croiser, avec autant
de précision que le comporte l'irrégularité de la figure générale,
en un point situé un peu à l'Est du centre géométrique de
la dite figure. Seule la ligne HB reste en dehors du point de
croisement, mais cette figne n'est pas une diagonale : le grand
axe, qui joint H et C, traverse au contraire exactement le point
de croisement. C'est donc ce carrefour des diagonales aboutis-
sant aux portes qui a déterminé le centre politique de la ville ;
ce n'est pas le centre géométrique de l'ellipse, qui se trouve à
environ 60 mètres de là. Telle est l'explication certaine de la
position légèrement excentrique de l'Agora. Mais, de toutes
façons, cette Agora devait être cherchée vers le centre et non
dans la région septentrionale, comme Curtius l'avait admis
d'après l'ordre apparent de la description de Pausanias (1).
L'emplacement réel était donc le mieux approprié aux besoins
de la circulation par les voies les plus fréquentées, la voie
carrossable qui allait de G (porte de Tégée) en B (porte d'Orcho-
mène par Maira) et les chemins muletiers de Nestané-Argos
ou de l'Alésion (porte E) à l'Arcadie septentrionale (porte A).
Coïncidence qui n'a rien de fortuit : les limites de l'agora sont
exactement comprises entre les lignes FA, GB, GC, EA.

Les agoras des villes grecques affectaient d'ordinaire une
forme rectangulaire. C'étaient des places irrégulières entourées
de portiques et de bâtiments publics entre lesquels pénétraient,
les trouées des rues. C'est ce que Pausanias appelle le type
archaïque ; il en cite des exemples, l'agora d'Elis et celle de
Pharai, en Achaïe (2) ; l'agora du Céramique, à Athènes, rentrait
aussi dans la même catégorie (3). Les agoras modernes, dites
de type ionien, étaient construites de toutes pièces ; c'étaient

(1) Pelop. I, p. 238.

(2) (VI, 24, 2) : 'H ZI ifozx xoïç 'H/Eiot; où xaxà Ta; 'hôvcov xai oo-oa
-po; Iojvîa tioXe'.; e!<jiv EXXtjVojv, xpoTiio 8's 7T£7cotTjTaf. t(î) apya'.ot é po>,
n-oaXq te k-xo aXX^Xb>v SiE<7Toj<rat; xai àyuia!; St' aùxiuv. — (Ib., VII, 23, 2) :
Il£pi'êo),o; 3e àyosâ; \xiy<xç xaTa Tp&7;ov tôv apyatÔTEpov Èotiv èv <I>apa!;.

(3) Curtius, Sludlgeschicktr Attiens, p. 171. Pausan. I, ed. IMlv.ig et Blùmner
(1896), pl. Il et suiv.
 
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