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Fougères, Gustave
Mantinée et l'arcadie orientale: Contenant 80 gravures dans le texte, 6 heliogravures, 1 phototype et un plan de Mantinee hors texte, plus 2 cartes en 6 coleurs — Paris, 1898

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https://doi.org/10.11588/diglit.6381#0388

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MANTINÉE AU VIe SIÈCLE KT PENDANT LES GUERRES MÉDIQUES. 363

C'est la même réputation qui désigna, quelques années plus Démonax'
tard, vers iioO, le Mantinéen Démonax au suffrage de la Pvthie, 'e.' an 'nee'

° réformateur

consultée par les Cyrénéens sur le choix d'un réformateur (1). de Cyrène (550*|
En désignant l'obscure et sage Mantiuée à l'imitation des
Cyrénéens l'oracle prouvait l'indépendance de son jugement et
son sens politique. Sparte, alors maîtresse de la plus grande
partie du Péloponnèse, était reconnue pour la première puis-
sance du monde grec. Ses traditions rapportaient à des colons
d'origine lacédémonienne la fondation de Cyrène. Les éléments
péloponnésiens composaient le tiers de la population cyré-
uéenne. L'arbitrage de Sparte paraissait donc indiqué de préfé-
rence à tout aulre dans les affaires de Cyrène. Pourtant la
Pythie, qui se jdaisait parfois à faire la leçon aux puissants,
mit en avant le nom d'une petite république, d'humeur libre
et pacifique, qui n'avait pas encore eu l'occasion de faire parler
d'elle. La sagesse de ses lois semble avoir été la seule recom-
mandation de Mantiuée, car les rapports religieux entre Cyrène
et l'Arcadie relevés par les mythologues sont, ou bien douteux,
ou postérieurs à la mission de Démonax (2). D'ailleurs, les Grecs
n'exportaient le plus souvent dans les colonies que des consti-
tutions éprouvées. A cet égard, la sanctionde Delphes constituait
une garantie des plus honorables.

Le pacte conclu entre Tégée et Sparte devait entraîner l'adhé- situationpoiiUquj
sion volontaire ou forcée des autres villes d'Arcadie. Désormais, d° Mantinée
la position de Mantinée devenait bien nette ; déjà toutes les
causes qui détermineront sa politique ultérieure entrent en
jeu. Son antipathie contre sa voisine du Sud s'accroît île la
sympathie de Tégée pour Sparte. Sa rancune contre le voisin du
Nord ne désarme pas, même après le déclin de la puissance
d'Orchomène. Sans doute les Orchoméniens avaient renoncé à
toute tentative sur la Mantinique. Mais il leur restait de l'ancien
empire des Elatides la suzeraineté sur quelques communautés
ménaliennes, sur Méthydrion, Theisoa, Teuthis, c'est-à-dire sur
le massif central d'Arcadie jusqu'aux contins d'Héraia et de
Psophis (3). A mesure que la république mantinéenne croissait
en forces, elle étouffait dans son étroit bassin. Or, la suprématie

(1) KaTxiTKJx/jp. Hérod. IV. 101. — Diod. VIII. 30 : «xtxseoj; Si«tTlf)T7|ç..
— Voy. plus haut, p. 333. — Cela se passait sous le réjjne de Battos III.

(2) Voy. Studniczka. Kyrene. — D'après lui Cyrène serait une liypostase de
l'Artémis arcadienne ou Kylléné.

(3) l'ausan. VIII, 27, 4.

au VIe et au V«

siècle.
 
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