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Fougères, Gustave
Mantinée et l'arcadie orientale: Contenant 80 gravures dans le texte, 6 heliogravures, 1 phototype et un plan de Mantinee hors texte, plus 2 cartes en 6 coleurs — Paris, 1898

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https://doi.org/10.11588/diglit.6381#0389

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MANTINÉE ET l'aKCADIE ORIENTALE.

d'Orchomène sur les cantons limitrophes gênait ses velléités
d'expansion. Tard venus dans le collège des puissances arca-
diennes, les Mantinéens trouvaient les meilleurs lots adjugés à
des compétiteurs plus anciens et mieux armés. Car, si la vie en
dénies convenait à leurs instincts de peuple agriculteur, en
revanche l'absence de ville nuisait à leur sécurité et à leur
ambition. Il leur manquait la base stratégique d'une place forte.
Entre Tégée, depuis longtemps uniliée (1) et appuyée par Sparte,
et Orchoméne, soutenue par ses possessions ménaliennes, Man-
1 inée se trouvait isolée, sans autre espoir de renfort que du
côté de l'Argolide. Argos, encore puissante malgré ses revers,
persévérait dans sa résistance à Sparte, avec d'autant plus
d'énergie que la soumission de Tégée assurait aux armées
Spartiates l'entrée de la Thyréatide et isolait la Cynurie (2).
Aussi la haine du môme ennemi dut-elle rapprocher de bonne
heure Argos de .Mantinée. Au siècle suivant, après le triomphe
de la démocratie à Argos (vers 460), la communauté des consti-
tutions allait s'ajouter à celle des intérêts extérieurs. D'Argos
venaient aux Mantinéens l'appui moral et les renforts matériels.
Les Argiens comptaient,en retour,sur les récolles et sur la cons-
tance de leurs amis arcadiens. L'alliance tégéatico-laconienne
trouvait son contrepoids dans cette combinaison.
Mantinée Cependant, après o50, les Mantinéens, faute de remparts,
pnsksymmiichie n'eussent point tenté d'enrayer les progrès de l'hégémonie
^cédémonienne. Spartiate. Leur lion vouloir pour Argos ne pouvait êlre que
platonique. Ils s'abstinrent de concourir à la défense de la
Thvréatis.

Il leur fallut suivre Tégée dans la symmachie qui gagnait
tout le Péloponnèse ; seules l'Argolide et l'Achaïe s'en préser-
vèrent. D'ailleurs, le régime que Sparte imposait alors à ses
alliés valait mieux que celui qu'elle inaugura plus tard. Elle
traînai! les Péloponnésiens à la guerre, mais n'exigeait que
leurs milices, n'imposait pas de contributions régulières (3),

(1) Le synœcisme des neufs dèmes tégéates puratt remonter au IXe ou au
VIIIe siècle.

(2) Ces deux provinces furent enlevées à Argos vers le milieu du VIe siècle,
dlérod. I, 82, 83. — Busolt. Griech. Gesch. Il, p, 390).

(,'!) Les dépenses des expéditions étaient partagées entre les alliés au prorata
de leurs moyens (Thucyd. I, 19; 11, 7. — Plut. Arist. 24. — Diod. XIV, 17. —
Apopht. Lac. 7). On a trouvé à Tégée un relevé des sommes versées aux
Lacédéraoniens en vue d'une guerre. (Inscr. grâce, antiquis. <>9).

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