DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.6381#0406
l'expansion, la conquête de la parkhasik
381
qu'ils avaienl l'ail sèmblant d'aller chercher. Une fois à dis
lance, ils accélérèrenl leur allure. Arrêtés un instant par une
troupe d'Acarnanes, ils s'expliquèrent et purent s'éloigner sans
plus être inquiétés (I ).
Dans cet épisode, on remarque le traitement de laveur accordé
par le stratège athénien aux gens de Mantinée : ils obtiennent
un sauf-conduit pour toute leur troupe, officiers et soldats,
tandis que, pour les autres Péloponnésiens, seuls les chefs et
autres personnages de marque sont admis au même privilège (2).
Sans doute on connaissait à Athènes les sentiments intimes de
la cité arcadienne : on lui témoignait une bienveillance particu-
lière, comme à une alliée que l'ennemi aurait confisquée.
Tandis que Sparte guerroie sans trêve et sans succès, les
Arcadiens de la Haute Plaine ne perdent pas de vue leurs inté-
rêts. La première lutte se terminait mal pour les Lacédémoniens :
il y avait trop d'incohérence et trop de lenteur dans leurs opé-
rations. Ils avaient laissé la guerre se transporter près de chez
eux, enMessénie. Ils étaient menacés sur leurs flancs par cette
forteresse de Pvlos, une des idées les plus heureuses de l'habile
Démosthènes. Tous les mécontents de la Messénie et du Pélo-
ponnèse avaient l'œil sur le théâtre des prouesses militaires de
Cléon. Les embarras de Sparte et sou découragement permet-
taient aux indisciplinés une certaine liberté d'allures. 11 leur
devenait loisible d'agir pour eux-mêmes.
C'est à ce moment que le parti avancé de Mantinée dut
compléter l'œuvre du synœcisme par une réforme de l'antique
Constitution dans un sens plus démocratique. L'œuvre légis-
lative si vantée, due à la collaboration de Nicodôros et de
Diagoras. vil le joui' aux environs de l'an (.'{). Cette réforme
(U C'est peut-être en souvenir de cet épisode que fut Installé à Mantinée un
culte (le l'.Vchéloos (Voy. p. 31XS|.
(2) Thucyd; III, IO!l. Mxvp.vî-jt'. xsct Msveoaûo de général lacédémonlen qui
remplaçait Eurylochos tué) /.où rot; âXXot; às/ou^t to>v IIeàottovv^tûov, .
xai ô'aoi aÙTo>v 7|cav aç'.o/.oyojTaTO!.
(3) D'après Thucydide |V, 29. - Cf. plus haut, p. 33ti) l'institution de la
démocratie était, en 421, un fait accompli. C'est là le terminus ante quem.
D'autre part l'association de Diagoras (exilé d'Athènes en il5/4) à l'œuvre de
Nicodôros empêche de remonter jusqu'à la date probable du synœcisme, entre
464 et 459. Le début de la période d'émancipation comprise entre iSS et 423 et
signalée par la conquête de la Parrhasie, est donc l'époque qui convient le
mieux à la réforme démocratique.
Constitution
démocratique lie
Nicodôros
{vers 425).
381
qu'ils avaienl l'ail sèmblant d'aller chercher. Une fois à dis
lance, ils accélérèrenl leur allure. Arrêtés un instant par une
troupe d'Acarnanes, ils s'expliquèrent et purent s'éloigner sans
plus être inquiétés (I ).
Dans cet épisode, on remarque le traitement de laveur accordé
par le stratège athénien aux gens de Mantinée : ils obtiennent
un sauf-conduit pour toute leur troupe, officiers et soldats,
tandis que, pour les autres Péloponnésiens, seuls les chefs et
autres personnages de marque sont admis au même privilège (2).
Sans doute on connaissait à Athènes les sentiments intimes de
la cité arcadienne : on lui témoignait une bienveillance particu-
lière, comme à une alliée que l'ennemi aurait confisquée.
Tandis que Sparte guerroie sans trêve et sans succès, les
Arcadiens de la Haute Plaine ne perdent pas de vue leurs inté-
rêts. La première lutte se terminait mal pour les Lacédémoniens :
il y avait trop d'incohérence et trop de lenteur dans leurs opé-
rations. Ils avaient laissé la guerre se transporter près de chez
eux, enMessénie. Ils étaient menacés sur leurs flancs par cette
forteresse de Pvlos, une des idées les plus heureuses de l'habile
Démosthènes. Tous les mécontents de la Messénie et du Pélo-
ponnèse avaient l'œil sur le théâtre des prouesses militaires de
Cléon. Les embarras de Sparte et sou découragement permet-
taient aux indisciplinés une certaine liberté d'allures. 11 leur
devenait loisible d'agir pour eux-mêmes.
C'est à ce moment que le parti avancé de Mantinée dut
compléter l'œuvre du synœcisme par une réforme de l'antique
Constitution dans un sens plus démocratique. L'œuvre légis-
lative si vantée, due à la collaboration de Nicodôros et de
Diagoras. vil le joui' aux environs de l'an (.'{). Cette réforme
(U C'est peut-être en souvenir de cet épisode que fut Installé à Mantinée un
culte (le l'.Vchéloos (Voy. p. 31XS|.
(2) Thucyd; III, IO!l. Mxvp.vî-jt'. xsct Msveoaûo de général lacédémonlen qui
remplaçait Eurylochos tué) /.où rot; âXXot; às/ou^t to>v IIeàottovv^tûov, .
xai ô'aoi aÙTo>v 7|cav aç'.o/.oyojTaTO!.
(3) D'après Thucydide |V, 29. - Cf. plus haut, p. 33ti) l'institution de la
démocratie était, en 421, un fait accompli. C'est là le terminus ante quem.
D'autre part l'association de Diagoras (exilé d'Athènes en il5/4) à l'œuvre de
Nicodôros empêche de remonter jusqu'à la date probable du synœcisme, entre
464 et 459. Le début de la période d'émancipation comprise entre iSS et 423 et
signalée par la conquête de la Parrhasie, est donc l'époque qui convient le
mieux à la réforme démocratique.
Constitution
démocratique lie
Nicodôros
{vers 425).