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https://doi.org/10.11588/diglit.6381#0432
l'alliance de 30 ans avec sparte : soumission et opposition. 407
Malgré ces incidents, le moment n'était pas fort propice à une Les Mantinéens
rentrée en scène des séparatistes. Athènes, après avoir dépêché 4j^'^'j'''''
Alcibiade au secours des démocrates argiens (1), eut d'autres ^u-m)
projets en tête. L'expédition de Sicile servit de dérivatif aux
alïaires du Péloponnèse.Quant à Spartejl lui suffit de n'être plus
harcelée sur ses domaines. Déjà l'ellet moral de la défaite de 418
était en grande partie évanoui. Ainsi la peur de déplaire à Sparte
n'empêcha pas, en 415, Mantinée de répoudre aux demandes
d'Alcibiade. Le brillant stratège jouissait dans cette ville et en
Arcadie d"une grande popularité. Son crédit détermina environ
2oO citoyens à se joindre au corps expéditionnaire des Athéniens
en Sicile (2). Argos, de son côté, fournit ;J00 hoplites. Cette
attitude amicale flatta le peuple athénieu. La situation person-
nelle d'Alcibiade en fut améliorée (3). On savait que les Pélopon-
nésiens l'avaient suivi par attachement à sa personne; on craignit
de les voir déserter si on lui retirait le commandement après .
l'affaire des Hermès et des Mystères (4). Cependant, grâce aux
précautions dont on usa pour séparer Alcibiade de son armée,
le départ du chef favori eut lieu sans indisposer les auxiliaires.
On les voit participer à la bataille de Syracuse placés à l'aile
droite (été 415j. Nicias, dans sa harangue, leur réserve un mot
aimable. Que devinrent-ils après le désastre de l'armée athé-
nienne? s'échappèrent-ils? furent-ils vendus? Thucydide les
a perdus de vue dans l'infortune de ses compatriotes.
(1) Sur in débite dos Lacédémoniens à Oinoé <>u Ornéai part les troupes
argéo-liii-nnicnncs ru IWN, voy. p. 412, note 4.
(2) Thucydide compte en bloc 2i>!i Mantinécns et mercenaires arcadiens 1
MavriVEojv xoù [AtcOooopwv (VI, W. 61. — VII, .'iTi : Mavrtvîjî iï xai aX),oi
Apxet&ov aislJccsôpoi, èzi Tiù; àe'i itoXeaîftu; ooiàn ànoSeixVo[&(£vou; eltoflore;
i^vat. Celte phrase assimile les Mantinéens aux autres mercenaires. Les
hoplites mantinéens partiront à titre privé, embauchés par Alcibiade. Sparte
n'y pouvait trouver à redire. D'autres stipendiés Arcadiens figuraient dans
l'année ennemie, au service de Corinthe (Tliueyd. VII, 20, :>7>. Le contingent
arglen était, au contraire, expédié par l'État. Il doit être compté parmi les
alliés Indépendants (o'i S'à-b ;uu.aay:a; aÙTOVoiioi). Les deux autres classes
d'auxiliaires formaient les uTr/jy-oot et les uKjÛoîpopt. (Thucyd.VI, 57.) - Sui-
tes obligations militaires d'Argos envers Athènes, voy. il). VIII, 20. — Peut-
être le Praxitèle,ancien Manlinéen devenu citoyen de Syracuse et de Camarina,
«lui consacra à Olympie une statue exécutée par le fils d'IIafiélaïdas, était-il
un de ces mercenaires mantinéens lixés en Sicile? (ATCh. Zeil. 1877, p. 49.—
Collitz-Bechtel. Dial. Inschr. 1200).
(I!) Thucyd. VI, 211.
(4) Thucyd. VI, 01. — VI, 68.
Malgré ces incidents, le moment n'était pas fort propice à une Les Mantinéens
rentrée en scène des séparatistes. Athènes, après avoir dépêché 4j^'^'j'''''
Alcibiade au secours des démocrates argiens (1), eut d'autres ^u-m)
projets en tête. L'expédition de Sicile servit de dérivatif aux
alïaires du Péloponnèse.Quant à Spartejl lui suffit de n'être plus
harcelée sur ses domaines. Déjà l'ellet moral de la défaite de 418
était en grande partie évanoui. Ainsi la peur de déplaire à Sparte
n'empêcha pas, en 415, Mantinée de répoudre aux demandes
d'Alcibiade. Le brillant stratège jouissait dans cette ville et en
Arcadie d"une grande popularité. Son crédit détermina environ
2oO citoyens à se joindre au corps expéditionnaire des Athéniens
en Sicile (2). Argos, de son côté, fournit ;J00 hoplites. Cette
attitude amicale flatta le peuple athénieu. La situation person-
nelle d'Alcibiade en fut améliorée (3). On savait que les Pélopon-
nésiens l'avaient suivi par attachement à sa personne; on craignit
de les voir déserter si on lui retirait le commandement après .
l'affaire des Hermès et des Mystères (4). Cependant, grâce aux
précautions dont on usa pour séparer Alcibiade de son armée,
le départ du chef favori eut lieu sans indisposer les auxiliaires.
On les voit participer à la bataille de Syracuse placés à l'aile
droite (été 415j. Nicias, dans sa harangue, leur réserve un mot
aimable. Que devinrent-ils après le désastre de l'armée athé-
nienne? s'échappèrent-ils? furent-ils vendus? Thucydide les
a perdus de vue dans l'infortune de ses compatriotes.
(1) Sur in débite dos Lacédémoniens à Oinoé <>u Ornéai part les troupes
argéo-liii-nnicnncs ru IWN, voy. p. 412, note 4.
(2) Thucydide compte en bloc 2i>!i Mantinécns et mercenaires arcadiens 1
MavriVEojv xoù [AtcOooopwv (VI, W. 61. — VII, .'iTi : Mavrtvîjî iï xai aX),oi
Apxet&ov aislJccsôpoi, èzi Tiù; àe'i itoXeaîftu; ooiàn ànoSeixVo[&(£vou; eltoflore;
i^vat. Celte phrase assimile les Mantinéens aux autres mercenaires. Les
hoplites mantinéens partiront à titre privé, embauchés par Alcibiade. Sparte
n'y pouvait trouver à redire. D'autres stipendiés Arcadiens figuraient dans
l'année ennemie, au service de Corinthe (Tliueyd. VII, 20, :>7>. Le contingent
arglen était, au contraire, expédié par l'État. Il doit être compté parmi les
alliés Indépendants (o'i S'à-b ;uu.aay:a; aÙTOVoiioi). Les deux autres classes
d'auxiliaires formaient les uTr/jy-oot et les uKjÛoîpopt. (Thucyd.VI, 57.) - Sui-
tes obligations militaires d'Argos envers Athènes, voy. il). VIII, 20. — Peut-
être le Praxitèle,ancien Manlinéen devenu citoyen de Syracuse et de Camarina,
«lui consacra à Olympie une statue exécutée par le fils d'IIafiélaïdas, était-il
un de ces mercenaires mantinéens lixés en Sicile? (ATCh. Zeil. 1877, p. 49.—
Collitz-Bechtel. Dial. Inschr. 1200).
(I!) Thucyd. VI, 211.
(4) Thucyd. VI, 01. — VI, 68.