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Hulot, Jean [Ill.]; Fougères, Gustave [Ill.]
Sélinonte: la ville, l'acropole et les temples ; [Colonie dorienne en Sicile] — Paris, 1910

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https://doi.org/10.11588/diglit.6832#0212
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la grande pue de sélinonte. (Restitution de M. Hulot.)

CHAPITRE III

LA NOUVELLE-SÉLINONTE

B. — Plan intérieur, les rues, les maisons.

La cité théorique au ve siècle. — La croyance à « l'éminente dignité de la
pensée » fut le dogme intellectuel de la Grèce idéaliste du ve siècle avant J.-C.
La raison encore novice avait conçu de ses premières spéculations un immense
orgueil. Le besoin de clarté inhérent à l'esprit grec, sa merveilleuse faculté de
combinaison lui avaient inspiré la passion des systèmes. Il se plaisait à opposer la
sérénité et l'harmonie de ses conceptions à l'incohérence du monde matériel. Il
croyait à la souveraineté du vo&$ ordonnateur, proclamée par Anaxagore. Cette
souveraineté prétendait imposer sa discipline à tous les objets de la connaissance
comme à toutes les manifestations de l'activité. On eut l'ambition de tout
ordonner, de tout classer, de ramener à des idées, c'est-à-dire à des types
généraux et permanents, à des principes, à des théories, les apparences éphémères
et individuelles. La mission assignée à la science était une véritable croisade contre
le désordre, animée par une foi rationaliste. Par l'effort systématique de la raison,
 
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