DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:Darcel, Alfred: L' exposition rétrospective d'Amsterdam
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326 GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
ques d’ornement, est divisée en quatre lobes par des masques de même
nature. Apollon revêtu d’une cuirasse y est représenté avec un amour et
un dragon au milieu d’un paysage.
Nous attribuerons au même Adam van Vianen les deux trépieds à
mascarons portant l’un une Vénus qui se lave
les pieds, l’autre un flûteur que l’on a sur-
monté au xviae siècle des trois branches ro-
caille d’un candélabre; œuvre hybride qui
fait partie de la collection de M. E. Fuld, très
riche en coupes, en fonds de coupe, en brocs,
en gobelets à pied, etc., exécutés du xvie au
xvne siècle.
Un plateau aux bords ondulés, de la gilde
des drapiers de Leyde, exposé par le même
amateur est évidemment dû au même orfèvre.
Mais les Jansénistes d’Utrecht possèdent
enfin une aiguière en vermeil avec son plateau
lobé qui nous semble appartenir plutôt à
l’école qu’à Adam van Vianen lui-même, dont
le musée archéologique possède un petit ca-
valier au galop sur un pied en doucine dé-
coré des masques si caractéristiques de ses
œuvres.
Un autre ouvrier en métaux qui semble
n’avoir exécuté que des bas-reliefs, Mathias
Melen, a repoussé, vers 1630, des batailles et des redditions de ville où
l’antique et le moderne sont confondus. Les personnages des premiers
plans, d’un relief excessif, servent de repoussoir à ceux des arrière-plans,
comme dans les gravures du temps où l’on aperçoit une bataille entre
les jambes d'un cheval qui galope.
Deux de ces bas-reliefs, relatifs à l’histoire du duc J.-B. de Spinola,
sont bien supérieurs aux autres — celui surtout qui représente un ma-
riage — par l’élégance des personnages féminins et la largeur de l’exé-
cution.
Nous noterons dans la vitrine de M. E. Fuld une petite merveille
de repoussé. C’est un disque d’or où Diane et Endymion sont repré-
sentés au milieu d’ornements dans le style de Bêrain d’une délicatesse
exquise.
Nous n’y trouvons de comparable, par l’exécution, qu’une petite pla-
que d’or ovale où les Adieux d’IIeclor cl d’Andromaque sont figurés dans
PORTE-VERRE EN ARGENT CISELÉ.
( Exposition rétrospective
d’Amsterdam. 1
ques d’ornement, est divisée en quatre lobes par des masques de même
nature. Apollon revêtu d’une cuirasse y est représenté avec un amour et
un dragon au milieu d’un paysage.
Nous attribuerons au même Adam van Vianen les deux trépieds à
mascarons portant l’un une Vénus qui se lave
les pieds, l’autre un flûteur que l’on a sur-
monté au xviae siècle des trois branches ro-
caille d’un candélabre; œuvre hybride qui
fait partie de la collection de M. E. Fuld, très
riche en coupes, en fonds de coupe, en brocs,
en gobelets à pied, etc., exécutés du xvie au
xvne siècle.
Un plateau aux bords ondulés, de la gilde
des drapiers de Leyde, exposé par le même
amateur est évidemment dû au même orfèvre.
Mais les Jansénistes d’Utrecht possèdent
enfin une aiguière en vermeil avec son plateau
lobé qui nous semble appartenir plutôt à
l’école qu’à Adam van Vianen lui-même, dont
le musée archéologique possède un petit ca-
valier au galop sur un pied en doucine dé-
coré des masques si caractéristiques de ses
œuvres.
Un autre ouvrier en métaux qui semble
n’avoir exécuté que des bas-reliefs, Mathias
Melen, a repoussé, vers 1630, des batailles et des redditions de ville où
l’antique et le moderne sont confondus. Les personnages des premiers
plans, d’un relief excessif, servent de repoussoir à ceux des arrière-plans,
comme dans les gravures du temps où l’on aperçoit une bataille entre
les jambes d'un cheval qui galope.
Deux de ces bas-reliefs, relatifs à l’histoire du duc J.-B. de Spinola,
sont bien supérieurs aux autres — celui surtout qui représente un ma-
riage — par l’élégance des personnages féminins et la largeur de l’exé-
cution.
Nous noterons dans la vitrine de M. E. Fuld une petite merveille
de repoussé. C’est un disque d’or où Diane et Endymion sont repré-
sentés au milieu d’ornements dans le style de Bêrain d’une délicatesse
exquise.
Nous n’y trouvons de comparable, par l’exécution, qu’une petite pla-
que d’or ovale où les Adieux d’IIeclor cl d’Andromaque sont figurés dans
PORTE-VERRE EN ARGENT CISELÉ.
( Exposition rétrospective
d’Amsterdam. 1