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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 28.1883

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Nr. 5
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Duhousset, Émile: Le cheval dans l'art, 1
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https://doi.org/10.11588/diglit.24260#0424

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408

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

Dans les bas-reliefs du Parthénon, il est facile de se rendre compte
de la prédilection de Phidias pour tout ce qui avait rapport au cheval, non
pas seulement parce que la cavalerie était l’arme favorite et la plus redou-
table des Athéniens, mais aussi parce que ce genre de reproduction flat-
tait le goût du sculpteur chargé de composer l’œuvre gigantesque dont
nous connaissons la plus grande partie.

Malgré quelques fautes anatomiques, qu’il est facile de constater,
les sculptures de cet éminent statuaire offrent un très grand enseigne-
ment.

On peut admettre, pour le Parthénon, que la petite taille des chevaux
tenait à leur race, dont la forme se retrouve de nos jours chez les poneys,
et, comme force et comme hauteur, rien ne s’oppose à ce que ce soit
exactement le portrait de petits animaux que produisait une province de
la Grèce.

Les anciens, grands observateurs de l’ensemble des proportions,
savaient faire la part des services qu’on peut exiger des chevaux, sui-
vant les régions habituées à produire une race longue ou une bête
ramassée et plus maniable. Nous nous proposons de revenir, dans la suite,
avec plus de détails sur cette importante question.

Dans l’opinion, Phidias passe pour avoir été le grand artiste chargé
de la direction des travaux du Parthénon et surtout de l’œuvre hippique
qui en décorait les frises ; sans que cependant l’histoire nous autorise for-
mellement à dire que tout soit de lui : tandis que, d’après les anciens
écrivains, nous avons des données assez certaines pour croire que Lysippe,
près d’un siècle plus tard, provoqua l’admiration de ses concitoyens. Selon
Pline, plus de six cents statues en bronze sortirent des mains de ce sculp-
teur; les vingt-cinq statues équestres qu’Alexandre fit ériger en l’hon-
neur de ses gardes du corps tués au passage du Granique se trouvaient
dans ce nombre.

On attribua aussi à Lysippe, peut-être à tort, les chevaux de Venise ;
ils passent pour être plus récents et venir de Constantinople.

Pendant le moyen âge, la représentation du cheval fut assez grossière.
Les armures, les caparaçons, les housses tombantes des chevaliers,
cachaient presque entièrement les destriers de combat, ainsi que les
haquenées des dames châtelaines.

Une grande révolution se manifesta dans Part, lorsqu’on passa
de l’idéalité mystique du moyen âge à l’expression individuelle, aux
scènes de mœurs et à la vie ordinaire, en en recherchant le côté
noble.

La glorification religieuse et divine, procédant de l’influence de
 
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