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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2. Pér. 35.1887

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Nr. 1
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Bapst, Germain: Le Sancy et le Miroir de Portugal, 1: les diamants de la couronne
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https://doi.org/10.11588/diglit.24189#0062

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LES

DIAMANTS DE LA COURONNE

LE SANGY ET LE MIROIR DE PORTUGAL

(i'REMIER ARTICLE.)

Le Trésor des Joyaux de la Couronne fut fondé,
en 1530, par François Ier, lors de son mariage avec
Eléonore d’Autriche. Par lettres patentes, le roi de
France déclarait que les pierres entrées dans ce Trésor
ne seraient plus sa propriété, mais feraient désormais
parti e de la dotation de la Couronne et appartiendraient
à la nation.

Le Trésor était d’abord peu considérable : il se composait d’un
grand collier de diamants et de perles entremêlés et de plusieurs
pendants de cou, formés de brillants et de rubis. Eléonore d’Autriche,
puis Catherine de Médicis portèrent successivement ces bijoux. Quand
Marie Stuart se maria, les diamants de la Couronne furent presque
entièrement refondus; François II, Charles IX et Henri III en
augmentèrent singulièrement le nombre. Cette collection était
devenue assez importante, lorsqu’elle fut pillée à l’époque de la
Ligue. Henri IV parvint non sans peine à rassembler un certain
nombre des pièces qui en avaient fait partie.

Un siècle plus tard, Mazarin léguait au roi Louis XIV dix-huit
diamants, qui prirent le nom de leur donateur et qui, jusqu’en 1789,
passèrent pour les plus belles pierres du Trésor.

Philippe d’Orléans acquit le diamant qui porte son nom, le plus
beau joyau de cette collection.

Pendant les règnes de Louis XIV et de Louis XV, les diamants de
la Couronne brillèrent dans toutes les cérémonies royales. En 1792,
 
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