Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2. Pér. 35.1887

DOI Heft:
Nr. 3
DOI Artikel:
Phillips, Claude: Expositions rétrospectives de la Royal Academy et de la Grosvenor Gallery: correspondance d'Angleterre
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.24189#0279

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
CORRESPONDANCE D’ANGLETERRE

EXPOSITIONS RÉTROSPECTIVES DE LA ROYAL ACADEMY
ET DE LA GP.OSVENOR GALLERY

J.

ri ne s’attendait guère à trouver, cette année, dans les expositions
d’hiver de nos deux galeries rivales, un tel embarras de richesses.
Quand furent annoncées, par la Grosvenor Gallery, une réunion des
œuvres de Van Dyck, et par l’Académie, l’Exposition annuelle d’œu-
vres de maîtres anciens, on pouvait avoir quelques craintes sur le
résultat final. La série nombreuse et magnifique de toiles de Van
Dyclc que sir Coutts Lindsay, assisté de ses vaillants collaborateurs, est parvenu à
former pour sa galerie de Bond Street marquera une date dans l'histoire de l’art en
Angleterre; car depuis l’Exposition rétrospective de Manchester en 1857, où parurent
soixante-sept œuvres de premier ordre du Maître, il n’a été vu ni en Angleterre,
ni certes ailleurs, rien de pareil. Si à Manchester parurent certaines toiles capitales
des collections royales et seigneuriales que nous ne retrouvons point ici, l’Exposition
actuelle, qui comprend cent soixante-six toiles, esquisses et dessins, est plus com-
plète, et permet d’étudier plus à fond les manières successives du peintre flamand.
Nous n’y retrouvons cependant pas la moitié des chefs-d’œuvre qui se trouvent
actuellement en Angleterre; nous y chercherions vainement la Famille Lomellini
du Musée d’Edimbourg, la célèbre Famille Pembroke de Wilton Ilouse, le fameux
Charles lev à cheval, les Cinq Enfants de Charles laT, qui, avec tant d’autres merveilles,
sont à Windsor; certaines autres toiles de premier ordre nous manquent également,
comme la Femme de Philippe Le Pioy, à sir Richard Wallace, les grands portraits
en pied du comte de Strafford, l’admirable Duc de Richmond, à lord Methuen, œuvre
d’une conservation parfaite qu’on vient, hélas! de nous enlever pour l’Amérique.
Se plaindre, cependant, de ces absences forcées, au lieu de se réjouir des trésors
que nous avons sous les yeux serait en vérité bien ingrat : je suis plutôt disposé à
reprocher à ceux qui ont organisé l’Exposition la trop grande indulgence dont ils ont
fait preuve en nous offrant, à côté d’indubitables chefs-d’œuvre, trop de répétitions
médiocres, trop de ces portraits fabriqués sous la direction de \ an Dyck pour
l’aristocratie anglaise dans son atelier de Blackfriars, trop même de toiles qui
xxxv. — 2° période. 33
 
Annotationen