FERDINAND GAILLARD
v^- rN La disparition si tristement im-
/ ■ \x1 prévue de notre illustre collabo-
rateur, Ferdinand Gaillard, lais-
sera, dans les rangs de l’École
française de gravure un vide ir-
réparable. L’auteur de l'Homme à
l’œillet et du Portrait de Léon XIII
y occupait une place à part, sinon
la première aux yeux de beaucoup
d’amateurs. Doué d’organes d’une
sensibilité extrême, il s’était fait
une manière à lui, individuelle, extraordinaire, où nul ne l’avait
précédé, où nul ne le suivra sans doute.
La Gazette des Beaux-Arts a un pieux devoir à remplir. C’est à elle
qu’il appartient de rendre hommage à la mémoire de celui qui n’est
plus; c’est à la Revue qui a vu naître ce rare et puissant artiste, qui
l’a encouragé à ses débuts, soutenu dans les efforts de sa maturité,
que revient très légitimement l’honneur de caractériser son œuvre
et de retracer les étapes fécondes de sa carrière.
Claude-Ferdinand Gaillard tenait par sa naissance à une modeste
famille d’artisans. Il sentit de bonne heure l’aiguillon de l’àpre lutte
pour la vie ; il apprit à la rude école du travail le prix de ce temps que
la plupart dépensent avec une si effrayante légèreté. Son caractère
reçut de ces commencements une trempe solide et hère; nous nous
plaisons à insister sur ce point. Sorti du peuple, il n’en a que plus de
mérite a être devenu l’homme distingué, sensible et fin que ses amis
ont connu.
v^- rN La disparition si tristement im-
/ ■ \x1 prévue de notre illustre collabo-
rateur, Ferdinand Gaillard, lais-
sera, dans les rangs de l’École
française de gravure un vide ir-
réparable. L’auteur de l'Homme à
l’œillet et du Portrait de Léon XIII
y occupait une place à part, sinon
la première aux yeux de beaucoup
d’amateurs. Doué d’organes d’une
sensibilité extrême, il s’était fait
une manière à lui, individuelle, extraordinaire, où nul ne l’avait
précédé, où nul ne le suivra sans doute.
La Gazette des Beaux-Arts a un pieux devoir à remplir. C’est à elle
qu’il appartient de rendre hommage à la mémoire de celui qui n’est
plus; c’est à la Revue qui a vu naître ce rare et puissant artiste, qui
l’a encouragé à ses débuts, soutenu dans les efforts de sa maturité,
que revient très légitimement l’honneur de caractériser son œuvre
et de retracer les étapes fécondes de sa carrière.
Claude-Ferdinand Gaillard tenait par sa naissance à une modeste
famille d’artisans. Il sentit de bonne heure l’aiguillon de l’àpre lutte
pour la vie ; il apprit à la rude école du travail le prix de ce temps que
la plupart dépensent avec une si effrayante légèreté. Son caractère
reçut de ces commencements une trempe solide et hère; nous nous
plaisons à insister sur ce point. Sorti du peuple, il n’en a que plus de
mérite a être devenu l’homme distingué, sensible et fin que ses amis
ont connu.