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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2. Pér. 35.1887

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Nr. 2
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Collignon, Maxime: La sculpture antique au British Museum, 1
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https://doi.org/10.11588/diglit.24189#0103

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

Outre la belle série de vases grecs, réunie par William Hamilton,
ambassadeur d’Angleterre à Naples, et acquise dès l’année 1772, le
musée possédait, depuis 1814, les marbres antiques de la collection
Ch. Townley. Ces statues, provenant en grande partie de la villa
d’Hadrien et de la villa d’Antonin le Pieux à Monte Cagnuolo, for-
ment encore aujourd’hui le principal fonds des sculptures exposées
dans les salles gréco romaines. C’est en 1816 qu’était définitivement
signé, après de longues hésitations, l’acte d’achat qui assurait au
British Muséum la propriété des marbres du Parthénon ; vers le
même temps, les sculptures de Phigalie, découvertes par Cockerell
et ses compagnons, venaient rejoindre dans les galeries de Montague
House les célèbres marbres d’Elgin. A mesure que le nouvel édifice
s’élevait, des fouilles, des coups de main heureux enrichissaient le
département des antiques. C’étaient, en 1845, les monuments lyciens
rapportés par Ch. Fellows; de 1851 à 1860, les sculptures assyriennes
provenant des fouilles de M. Layard arrivaient à Londres. Enfin,
quand les débris du mausolée d’Halicarnasse, des temples d’Ephèse et
de Priène furent envoyés en Angleterre, de 1850 à 1875, le musée,
terminé en 1856 par la construction de la nouvelle salle de lecture,
était prêt à recevoir ces précieuses acquisitions.

On s’aperçoit bien vite que les galeries réservées aux antiques
ont été aménagées en vue de leur destination spéciale. Si les salles
n’ont pas l’aspect monumental de celles du Louvre, en revanche
la disposition en est simple, commode et permet au visiteur de
s’orienter rapidement. Point de luxe; les marbres se détachent
sur des parois revêtues d’une coloration uniforme ; aucun détail
accessoire ne détourne l’attention. L’éclairage est ménagé de telle
sorte que rien n’est perdu de la lumière, toujours un peu rare, du
ciel de Londres. Grâce à cette installation, on saisit au premier
coup d’oeil ce qui fait l’originalité de la collection d’antiques du
British Muséum. Aucun autre musée d’Europe, en effet, ne peut
offrir une suite aussi riche de ces grands ensembles qui résument
l’art d’une époque, et dont la date comme l’unité de style sont
incontestables. C’est sans doute un plaisir très vif que d’étudier une
statue de maître, en oubliant les œuvres souvent médiocres qui
l’entourent; mais combien l’émotion est plus pénétrante et l’ensei-

augmentors and other benefactors (1570-1870). Londres, 1870. Voir aussi les articles
de M. G. Perrot: Le Musée Britannique (Revue des Deux-Mondes, 1875, t. XII, pp. 518
et 891). On trouvera un historique sommaire du Musée dans le Guide to the exhibition
galleries of tlie British Muséum, publié par les soins des Trustées (Londres, 1886).
 
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