316
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
a les deux mains dirigées en avant : la gauche indique du doigt le
chemin que l’on doit suivre. —■ Tout à fait à l’arrière du char, sur
une petite plate-forme, est assis l’Amour, les ailes repliées, les mains
attachées derrière le dos : il a l’air contrit, la tête baissée et regarde
à terre où git son carquois. — Au premier plan, à la hauteur des
deux roues du char, marchent deux femmes, dont l’une, la main
étendue en avant, indique la route; elles sont très petites et l’on ne
comprend guère cette faute du peintre, qui les a représentées comme
si elles se trouvaient au second plan. En arrière, un peu sur la gauche,
d’autres groupes de femmes.
Devant le char, au premier plan, un lévrier blanc qui joue; à
côté, un chien jaune couché et un autre debout. Puis sept personnages
des deux sexes, dans des attitudes diverses.
Sur la droite de la composition, placé presque symétriquement
au char de l’Amour, marche le char de la Mort. Il est traîné par
deux buffles noirs accouplés sous le joug; des draperies noires semées
de croix blanches le recouvrent entièrement. Sur la plate-forme, une
femme à la chair desséchée, aux longs cheveux flottant en arrière,
vêtue d’une chemise noire laissant voir les bras et tombant jusqu’aux
genoux. Elle tient de la main droite une faulx à lame sanglante 1 dont
le manche est appuyé contre son pied droit; la main gauche est posée
sur sa hanche.
Au premier plan, des herbes d’un vert foncé, de petits buissons.
A la hauteur des buffles, un arbre comme celui qui est après le char
de l’Amour. — Au second plan, derrière les chars, au milieu et à
droite, des arbres. — Au troisième plan, des hommes causant entre
eux ou isolés et regardant les chars. Derrière eux, des rochers; enfin,
tout au fond du tableau, la mer, vert foncé sous un ciel presque noir.
Sur les petits panneaux de droite et de gauche, deux compositions
se rapportant au sujet principal.
A gauche, la légende de Pyrame et Thisbé. — Paysage ayant
comme fond une forêt touffue. A droite, une fontaine sortant d’un
1. C’est le seul exemple que je connaisse de cet emblème sanglant du rôle de
la Mort; dans les autres représentations, le métal de la faulx est intact. Le peintre
a suivi exactement le poème en donnant à la Mort l’apparence d’une femme aux
longs cheveux; cette tradition n’a pas toujours été suivie aussi nettement par
les artistes.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
a les deux mains dirigées en avant : la gauche indique du doigt le
chemin que l’on doit suivre. —■ Tout à fait à l’arrière du char, sur
une petite plate-forme, est assis l’Amour, les ailes repliées, les mains
attachées derrière le dos : il a l’air contrit, la tête baissée et regarde
à terre où git son carquois. — Au premier plan, à la hauteur des
deux roues du char, marchent deux femmes, dont l’une, la main
étendue en avant, indique la route; elles sont très petites et l’on ne
comprend guère cette faute du peintre, qui les a représentées comme
si elles se trouvaient au second plan. En arrière, un peu sur la gauche,
d’autres groupes de femmes.
Devant le char, au premier plan, un lévrier blanc qui joue; à
côté, un chien jaune couché et un autre debout. Puis sept personnages
des deux sexes, dans des attitudes diverses.
Sur la droite de la composition, placé presque symétriquement
au char de l’Amour, marche le char de la Mort. Il est traîné par
deux buffles noirs accouplés sous le joug; des draperies noires semées
de croix blanches le recouvrent entièrement. Sur la plate-forme, une
femme à la chair desséchée, aux longs cheveux flottant en arrière,
vêtue d’une chemise noire laissant voir les bras et tombant jusqu’aux
genoux. Elle tient de la main droite une faulx à lame sanglante 1 dont
le manche est appuyé contre son pied droit; la main gauche est posée
sur sa hanche.
Au premier plan, des herbes d’un vert foncé, de petits buissons.
A la hauteur des buffles, un arbre comme celui qui est après le char
de l’Amour. — Au second plan, derrière les chars, au milieu et à
droite, des arbres. — Au troisième plan, des hommes causant entre
eux ou isolés et regardant les chars. Derrière eux, des rochers; enfin,
tout au fond du tableau, la mer, vert foncé sous un ciel presque noir.
Sur les petits panneaux de droite et de gauche, deux compositions
se rapportant au sujet principal.
A gauche, la légende de Pyrame et Thisbé. — Paysage ayant
comme fond une forêt touffue. A droite, une fontaine sortant d’un
1. C’est le seul exemple que je connaisse de cet emblème sanglant du rôle de
la Mort; dans les autres représentations, le métal de la faulx est intact. Le peintre
a suivi exactement le poème en donnant à la Mort l’apparence d’une femme aux
longs cheveux; cette tradition n’a pas toujours été suivie aussi nettement par
les artistes.