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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2. Pér. 35.1887

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Nr. 4
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Hymans, Henri: Correspondance de Belgique
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https://doi.org/10.11588/diglit.24189#0381

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CORRESPONDANCE DE BELGIQUE

e transfert au Palais des Beaux-Arts, des tableaux anciens du
Musée de Bruxelles, est achevé depuis le mois de décembre, mais
on nous donne peu d’espoir d’une très prochaine ouverture des
locaux. Autre chose est, en effet, le remaniement d'une salle, mo-
tivé pour l'intercalation de quelque nouvel achat, autre chose la
répartition méthodique et l’arrangement harmonieux de ces multiples et disparates
éléments dont se compose un musée. Sans compter que le problème se complique
chez nous de l’appropriation d’un local qui n'a point été conçu à telle fin. La
décoration des salles n’est point non plus chose indifférente, et c’est elle qui, pour
le moment, arrête la marche des travaux.

Le Palais des Beaux-Arts compte des salles nombreuses et généralement bien
éclairées; ce n’est pas l’espace qui y manque, mais le simple fait d’y accrocher
des peintures, ne va pas, hic et nunc en faire pour cela un musée à souhait.

C’est une question tellement délicate et tellement complexe que celle de l’éclai-
rage des musées que l’on s’explique, à bon droit, combien elle divise les hommes
compétents. On est pourtant assez généralement d’accord que les œuvres de petites
dimensions s’accommodent le mieux des jours de côté. A proprement parler cette
disposition n’existe pas au Palais des Beaux-Arts; en revanche il s’y trouve des
galeries qui, grâce à un bon arrangement, pourront produire un superbe effet. Je
les comparerais volontiers aux galeries supérieures de l’amphithéâtre d’Albert
Hall, si bien appropriées en 1871 pour l’Exposition de Londres. Pour le visiteur,
rien n’est agréable comme une galerie de tableaux à face unique, à la condition,
toutefois, que le recul suffise et que le jour vienne obliquement aux œuvres, ce
qui sera le cas au nouveau Musée de Bruxelles pour les galeries du premier étage.

Les vastes toiles, qui, ici, comme à Anvers, sont naturellement les pages de
Rubens, subiront une épreuve assez chanceuse. Je ne préjuge rien et ne dis point
que la grande salle du Palais des Beaux-Arts doive nécessairement offrir une
exposition moins avantageuse que le local précédemment occupé. Reste à voir
cependant si l’éclairage venant de très haut conservera toute la lumière désirable
à des peintures dont l’éclat constitue l’un des caractères désirables à mettre en
évidence.
 
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