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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2. Pér. 35.1887

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Nr. 4
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Hymans, Henri: Correspondance de Belgique
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https://doi.org/10.11588/diglit.24189#0386

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356

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

depuis un certain temps avec la fabrique, auraient abouti à la cession du Saint,
Martin à l’État. L’avis officiel arrivé dans la commune a été le signal d’une explo-
sion de colère dont l’écho n’a pas tardé à arriver jusqu’à la capitale.

Les paysans menacent de s’armer pour défendre leur palladium et, plutôt que
de le voir en d’autres mains, ils iront jusqu’à le détruire!

S’il est vrai que le Saint Martin de Van Dyck a figuré au Louvre de 1794 à
1814, il est vrai aussi que, très convoité et, à diverses reprises cédé sous main par
les marguilliers, c’est l’attitude énergique des paysans qui chaque fois a empêché
ces transactions d’aboutir.

M. Guiffrey, a rappelé ces faits dans son livre sur Van Dyck.

Qu’il y ait lieu de distinguer entre la convention actuelle et ses aînées, cela va
de soi; mais on s’explique assez qu’aux yeux des habitants de Saventhem, qui
tiennent à leur légende autant qu’à leur tableau, pareille considération n’existe
pas. Le Saint Martin peut n’être pas, dans l’œuvre de son auteur, une page de
premier ordre, mais c’est une œuvre fameuse et il est très certain que sa présence
à Saventhem a autant contribué au renom de ce joli village, qu’à entourer le
tableau d’un intérêt extrêmement favorable à sa réputation. Je ne pense pas qu'il
soit appelé à briller au premier rang, même au Musée de Bruxelles, où Van Dyck
n’est représenté que par des œuvres assez secondaires.

Le Saint Martin de Windsor, dont l’esquisse de Dorchester House assigne sans
conteste possible la paternité à Van Dyck, — observation déjà faite par M. C. Phil-
lips, — est assurément très supérieur à sa réplique de Saventhem, non pas sans
doute antérieure, mais postérieure au voyage d’Italie, supposition de M. Rooses qui
me paraît à tous égards correcte.

HENRI HYMANS.
 
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