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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2. Pér. 35.1887

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Nr. 5
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Bode, Wilhelm von: La Renaissance au Musée de Berlin, 2
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https://doi.org/10.11588/diglit.24189#0482

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LA RENAISSANCE AU MUSÉE DE BERLIN.

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temps est également prouvée par les œuvres de plusieurs bons pein-
tres qui n’étaient pas directement de son école, notamment par Hans
Baldung. La Galerie de Berlin possède des tableaux de différentes
époques. Je citerai seulement une œuvre de jeunesse, un triptyque,
représentant Y Adoration des Mages, de l’année 1507, qui par sa couleur
et sa facture produit l’effet d’une peinture sur verre. Hans Süss,
plus connu sous le nom de Hans Culmbach, élève de Jacopo de’ Bar-
barj, doit également ce qu’il a de meilleur dans son talent à Durer,
dans l’atelier duquel il parait avoir travaillé quelque temps. La
Galerie de Berlin possède un de ses chefs-d’œuvre, la grande Adora-
tion des Mages, de l’année 1511. Toute la composition, l’expression et la
forme des figures principales, notamment de celles de la sainte famille,
sont imprégnées du style de Durer et ne rappellent en rien celui du
fantastique Barbarj. Dans quelques figures accessoires et dans le
paysage, se révèle cependant une influence néerlandaise, dont il nous
est impossible, jusqu’à présent, d’expliquer l’origine. Le serviteur
qui présente la coupe au roi mage me parait avoir été copié sur une
composition de Lucas de Leyde, et le paysage fait songer d’une
manière frappante à ceux de Gérard David.

Nommons encore un artiste, dont le talent n’est pas à la hauteur
des maîtres que nous venons de citer, un heureux hasard nous ayant
révélé son nom et sa biographie sur le verso d’un de ses tableaux au
Musée de Berlin. C’est Bernard Strigel de Memmingen, le peintre
favori de l’empereur Maximilien, qui jusqu’à présent, dans le com-
merce des objets d'art, était simplement désigné par : « le maître de
la collection Hirscher ». Les galeries de Berlin, de Munich, de
Nuremberg, de Tienne, de Carlsruhe, etc., possèdent un nombre
considérable de ses œuvres. Avec leurs longues figures, leur colo-
ration sombre, elles rappellent beaucoup la manière du compatriote
de Strigel, Barthélemy Zeitblom.

W\ BODE.

(La suite prochainement.)
 
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